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Explication de texte: FREUD : «  Les doctrines religieuses sont soustraites aux exigences de la raison ; elles sont au-dessus de la raison »

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Ce texte de Freud, le fondateur de la psychanalyse, traite de la vérité, de la religion, de la raison et de la croyance. Il se demande laquelle de ces deux notions, religion et raison, déterminent la vérité. Selon lui, rien n'est supérieur à la raison qui établit la vérité universelle, cela-dit une minorité d'hommes trouve, par un « événement interne », la vérité dans les doctrines religieuses. D'abord, il expose ironiquement la thèse qu'il va réfuter : la religion est au dessus de la raison dans son rapport à la vérité. Puis, il affirme que la vérité établie par les doctrines religieuses n'est pas universelle. Certains hommes trouve leur vérité dans la religion, mais la vérité de tous est celle établit grâce à la raison. Dans un premier temps, nous expliquerons ce texte, puis nous examineront la thèse de l'auteur.

« Explication de texte: FREUD : « Les doctrines religieuses sont soustraites aux exigences de la raison ; elles sont au-dessus de la raison » Ce texte de Freud, le fondateur de la psychanalyse, traite de la vérité, de la religion, de la raison et de la croyance. Il se demande laquelle de ces deux notions, religion et raison, déterminent la vérité.

Selon lui, rien n'est supérieur à la raison qui établit la vérité universelle, cela-dit une minorité d'hommes trouve, par un « événement interne », la vérité dans les doctrines religieuses.

D'abord, il expose ironiquement la thèse qu'il va réfuter : la religion est au dessus de la raison dans son rapport à la vérité.

Puis, il affirme que la vérité établie par les doctrines religieuses n'est pas universelle.

Certains hommes trouve leur vérité dans la religion, mais la vérité de tous est celle établit grâce à la raison.

Dans un premier temps, nous expliquerons ce texte, puis nous examineront la thèse de l'auteur. Freud conteste l'idée qui affirme que « Les doctrines religieuses sont soustraites aux exigences de la raison ; elles sont au-dessus de la raison ».

Ce qui signifierait que la raison n'est qu'un outil secondaire de la réflexion humaine, et que c'est donc la religion qui établirait les vérités universelles et guiderait les décisions des hommes.

La religion est un fait social qui comporte trois aspects, un aspect théologique, un aspect pratique et un aspect interne.

On ne peut admettre l'idée de sa supériorité sur la raison car l'aspect théologique est constitué de dogmes, soit de vérités à croire sans preuves, donc des vérités auquelles on ne réfléchit pas.

Freud évoque l'aspect interne de la religion, « Il faut sentir intérieurement leur vérité ; point n'est nécessaire de la comprendre », la foi est un choix individuel et intime que fait un homme à cause d'un sentiment personnel, d'une sensation à l'intérieur de lui-même. La religion ne détermine donc pas la vérité pour tous les hommes, mais uniquement pour ceux qui la ressente, « Seulement ce Credo n'est intéressant qu'à titre de confession individuelle ; en tant que décret, il ne lie personne ».

On ne peut attribuer à tous les croyances d'une minorité, par exemple, si on demande à une personne quel est son animal préféré, et qu'elle répond le chien, on ne peut pas affirmer pour autant que l'animal préféré de tous les hommes est le chien. Freud interroge, « Puis-je être contraint de croire à toutes ces absurdités ? Et si tel n'est pas le cas , pourquoi justement celle-ci ? ».

Peut-on croire à la vérité dictée par la religion, ici appelée « absurdité », sans avoir ressenti cette foi ? Peut-on y croire simplement car la religion est une « solution acceptée de tous », comme le dit Freud dans l'Avenir d'une Illusion ? La réponse est que la seul vérité a laquelle on peut croire sans douté, et sans expérience « interne », est celle que l'on a établit avec raison « Il n'est pas d'instance au dessus de la raison.

», car la raison est la plus haute faculté humaine.

Si l'on raisonne, il n'est nulle besoin d'élan de foi pour croire que deux et deux font quatre, notre logique suffit à nous le démontrer. Pour montrer que sa thèse admet que les hommes peuvent trouver leur vérité dans leur religion par un processus interne, mais que la majorité ne connait pas ce processus, il questionne « Si la vérité des doctrines religieuses dépend d'un événement intérieur qui témoigne de cette vérité, que faire de tous les hommes à qui ce rare événement n'arrive pas ? ».

Ces hommes qui ne connaissent pas ce processus, trouve donc la vérité en rationalisant.

Un homme ayant connut se processus interne, établira comme vrai le fait que Dieu créa le monde en six jours, tandis qu'un autre, dépourvu de foi, se pausera des questions, examinera des preuves et établira des théories à caractère scientifique pour expliquer l'existence de la vie et sa création. « On peut réclamer de tous les hommes qu'ils se servent du don qu'ils possèdent, de la raison ».

Ici, Freud affirme que tous les hommes sont pourvus de cette faculté de réfléchir, de juger, de prendre des décisions, y compris ceux qui croient en une vérité religieuse.

On peut donc faire appel à la raison de n'importe quel homme, peut-importe sa croyance, car la raison est universelle. L'universalité de la raison s'oppose à l'individualité de la religion, car bien qu'on puisse faire appel à la raison de tous les hommes, on ne peut établir de vérité religieuse pour tous, celle-ci étant réservé à ceux qui la ressentent, « mais on ne peut établir pour tous une obligation fondée sur un facteur qui n'existe que chez un très petit nombre d'entre eux.

» On peut demander à n'importe quel homme quel est son animal préféré, mais on ne peut imputer à tous les hommes la réponse d'un seul. Freud conclue sarcastiquement « En quoi cela peut-il importer aux autres que vous ayez, au cours d'une extase qui s'est emparée de tout votre être, acquis l'inébranlable conviction de la vérité réelle des doctrines religieuses ? ».

Ici, il ré énonce sous forme de question une partie de sa thèse, certains hommes croient en une vérité imposé par la religion car ils en ressentent l'aspect interne.

Mais il affirme aussi que la religion n'a pas d'importance pour ceux qui n'y croit pas, contrairement à la raison qui doit importer à tous.

De plus il n'appelle plus « événement intérieur » mais « extases qui s'est emparée de tout votre être » l'aspect interne, lui donnant ainsi une connotation négative en l'assimilant à un état d'esprit déraisonné.

Pour lui, ces hommes croient plus en une absurdité qu'en une vérité, car la vérité signifie conforme à la réalité, et que les doctrines religieuses ne sont que des croyances rationnellement infondées et adoptés sans réflexion critique. Grâce à ce texte, Freud nous amène à nous interroger sur la suprématie de la raison, ainsi que sur le lien entre religion et vérité, enfin nous nous questionneront sur l'origine de la croyance religieuse d'un homme. Raisonner, c'est réfléchir par soi-même, acquérir une autonomie intellectuelle, faire ses propres choix, sans être influencer.

Au XVIII ème siècle, la raison a permis aux Lumières de remettre en cause la société.

En faisant appel à la raison de leur lecteur, en tentant de les persuader ou de les convaincre, ils ont soulevé des problèmes tels que la pratique de l'esclavage ou de la torture et ont contribué à des avancées sociales.

Les Lumières s'oppose à l'obscurantisme des dogmes religieux qui ne permettent pas d'être éclairé, de savoir, de comprendre.

Alors que la raison permet de s'interroger sur toutes les questions concernant l'Homme, y compris la question de la religion, et de fournir une réponse ou une hypothèse, la religion ne peut qu'imposer des vérités qu'il n'est « point nécessaire de […] comprendre », et ainsi entraîner un aveuglement et une absence d'esprit critique.

Pourtant, on peut tout de même se demander si la religion laisse vraiment l'Homme dans l'obscurité, car tout homme est doté de raison « On peut. »

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