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Exister, est-ce penser sa vie ?

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« Définition des termes du sujet: PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal.

Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. VIE: Du latin vita, «vie», «existence».

1.

Vie : en biologie, ensemble des phénomènes propres à tous les organismes (animaux et végétaux), parmi lesquels l'assimilation, la croissance et la reproduction.

2.

Durée s'écoulant de la naissance à la mort.

3.

Élan vital : chez Bergson, courant de vie qui se déploie à travers la matière en créant perpétuellement de nouvelles formes. Exister / Existence: * Exister: qualifie le fait d'appartenir à un ordre quelconque de réalité même abstrait.

Être réellement, constituer une partie du monde sensible. * Existence: Par opposition à néant: le fait d'être ou d'exister.

Par opposition à essence: mode d'être de l'homme, en tant qu'il ne se laisse enfermer dans aucune essence ou nature déterminée. Analyse - Le sujet oblige à distinguer la vie de l'existence.

Pris à la lettre, il faudrait entendre que la vie peut s'effectuer sans être pensée.

Or, toute vie humaine n'implique-t-elle pas la pensée ? Cependant, toute pensée n'a pas pour objet la vie et même, plus précisément, la vie propre de celui qui la pense.

Il faudrait montrer, pour répondre positivement, que peut-être la pensée fait passer de la simple vie à l'existence, quand le sens de la vie ne va plus de soi et fait l'objet d'un questionnement.

- L'existence, au sens de Kierkegaard ou de Sartre, est en opposition à la pensée théorique, au système rationnel.

C'est l'affirmation d'une liberté face à toutes les définitions qu'on voudrait lui imposer.

Contrairement à une affirmation rationnelle, l'existence ne se déduit pas.

En quoi l'existence impliquerait-elle la pensée ? Il faudra montrer qu'il peut y avoir ainsi une opposition de la pensée et de l'existence. - L'existence peut se confondre avec le fait brut, l'« entité nue », elle se situe alors en-deçà de la pensée et de la vie.

S'il s'agit de ne pas privilégier cette signification, encore faut-il dire explicitement pourquoi. - Enfin, n'oublions pas que, si l'on suit certains philosophes comme Heidegger, exister serait plutôt penser sa mort que sa vie.

Il faudra opposer pensée de la vie et pensée de la mort. Rédaction (plan détaillé) Ce qui caractérise l'être humain est qu'il ne se contente pas de vivre, mais qu'il veut savoir quel sens a sa vie.

Laisser aller la vie à elle-même ne lui paraît pas toujours suffisant pour impliquer une vie digne d'être vécue.

Cependant, même sans avoir trouvé le sens de cette vie, initier un questionnement à son sujet, n'est-ce pas déjà l'ouvrir à autre chose qu'elle-même ? Cette ouverture pourrait s'appeler l'existence.

Néanmoins, si penser sa vie est exister, ce ne peut être une pensée théorique qui s'opposerait au mouvement même de l'existence.

Que peut bien être cette pensée subjective qui fait corps avec l'existence ? Ma pensée peut servir ma vie, quand j'ai besoin de réfléchir aux meilleurs moyens d'atteindre les buts que je me suis fixés, par exemple.

Mais quels buts se fixer ? La vie en propose déjà par elle-même, du moins ce qui n'est qu'à peine un but : continuer de vivre.

La société, les traditions, les habitudes, peuvent m'en proposer d'autres auxquels il me faudrait m'adapter.

Si l'on suit Sartre, dans L'existentialisme est un humanisme, la liberté humaine signifie pourtant que « l'homme est d'abord un projet qui se vit subjectivement.

», c'està-dire qu'il doit se donner à lui-même ses propres fins.

Ma vie sera l'effet d'un choix originel de ma part.

Nous n'avons pourtant pas souvent l'impression de peser sur notre propre vie au point de pouvoir choisir entièrement ce que nous devenons.

« C'est la vie ! » disons-nous, comme si c'était un processus sur lequel nous n'avons pas de prises.

A certains moments pourtant, nous nous demandons quel sens a notre vie.

Ces moments de doute ne sont-ils pas l'indication que notre vie n'a pas de sens en elle-même et que c'est à nous de lui en donner un ? Exister consisterait à se projeter vers des possibles et à ne pas se contenter de suivre le cours de la vie. Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existence avant l'essence et de la sorte définit la condition humaine.

Les objets matériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoi l'objet va servir — et à un ensemble de règles techniques.

Pour tout ustensile, l'essence précède l'existence, et son existence ne vaut que dans la mesure où elle réalise l'essence, c'est-à-dire par rapport à l'idée qui a permis de la concevoir et de la produire. Dans la théologie traditionnelle, on voit en Dieu une sorte d'artisan supérieur qui a créé le monde et les hommes à partir d'une idée, d'un projet.

Lorsque Dieu crée, il sait au préalable ce qu'il crée.

Chaque individu réalise un certain concept contenu dans l'entendement divin.

Au xviiie siècle, au concept de Dieu a succédé le concept de nature humaine, chaque homme étant un exemplaire particulier d'un concept universel : l'Homme.

Du point de vue de l'idée ou de l'essence, c'est-à-dire dans le fond, tous les hommes sont semblables, quels que soient leur culture, leur époque ou leur statut social.

Pour l'existentialisme athée tel que l'a pensé Sartre, Dieu n'existe pas, il n'y a pas d'origine unique au monde, ni de référent suprême.

Il y a un donné d'origine : la réalité humaine, soit des individus qui d'abord existent avant de se définir par concepts.

On surgit dans le monde et l'on se pense ensuite.

Si l'homme est a priori indéfinissable, c'est qu'a priori il n'est rien tant qu'il ne s'est pas fait lui-même par un engagement dans le monde : "L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait.". »

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