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Être sans religion, est-ce n'avoir aucune croyance ?

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« VOCABULAIRE: SANS: A l'exclusion de, exprime l'absence. CROIRE / CROYANCE: 1) Attitude de l'esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner une preuve (Synonyme d'opinion). 2) Adhésion de l'esprit à des vérités qui ne sont pas connues par la raison (synonyme de foi). RELIGION Étymologie discutée.

Cicéron fait dériver le mot du latin relegere qui s'oppose à neglegere comme le soin et le respect s'opposent à la négligence et à l'indifférence.

D'autres font dériver le mot de religare: La religion est avant tout le lien qui rattache l'homme à la divinité : «La religion consiste dans un sentiment absolu de notre dépendance.» (Schleiermacher).

La religion c'est le sentiment que l'homme ne s'est pas donné lui-même l'existence, qu'il dépend d'un Être qui le dépasse infiniment.

Sociologiquement, les religions sont les divers cultes organisés (avec leurs dogmes et leurs rites) pour rendre hommage à Dieu. Croyance: Du latin credere, « avoir confiance en », «tenir pour vrai ». Attitude de l'esprit qui affirme quelque chose sans pouvoir en donner de preuve (synonyme : opinion).

Adhésion de l'esprit à des vérités qui ne sont pas connues par la raison (synonyme : foi). • Paradoxalement, La croyance n'est pas l'apanage des « croyants ».

Dans la mesure où l'on ne peut produire la preuve de la non-existence de Dieu, l'athéisme est aussi une forme de croyance.

• La doctrine kantienne de la moralité admet l'existence de Dieu, la liberté de la volonté et l'immortalité de l'âme à titre de simples « postulats » de la raison pratique : l'existence de Dieu relevant de la croyance et non de la connaissance. uand on demande à une personne si elle est croyante, on pense à une croyance religieuse comme la théisme, le déisme ou le panthéisme.

Une personne sans religion, athée pourrait-elle avoir des croyances autres que celles en une transcendance divine ? Un athée est-il forcément sans croyance ? Croire en la science ou au progrès, n'est-ce pas aussi une forme de religiosité ? 1.

La croyance, la chose du monde la mieux partagée. Dans « Essais philosophiques sur l'entendement humain », Hume affirme que les « idées » ne sont d'abord que des copies affaiblies des « impressions » d'origine externe et qu'elles sont ensuite liées suivant les lois mécaniques de l'association.

Ainsi, par exemple, nous observons qu'un phénomène donné est suivi d'un autre phénomène donné.

Rien ne nous permet d'affirmer qu'il existe entre eux une relation causale nécessaire sinon l'habitude que nous avons acquise, sous l'influence d'une association souvent répétée, de nous attendre à les voir se suivre.

Le principe de causalité est donc acquis par expérience.

Il en est de même pour les autres principes. La pensée empiriste anglaise distinguera avec insistance vérités logiques et propositions induites de l'expérience.

Hume analyse ainsi ce qui sépare relations d'idées et relations de faits : si l'opération « 2+2=4 » n'exige nul recours à l'expérience, l'affirmation « le soleil se lèvera demain » ne peut être proférée que parce que j'ai l'expérience quotidienne de la levée du soleil.

La proposition contraire n'est ici nullement contradictoire sur le plan logique, comme le serait « 2+2+5 ».

C'est un recours aux faits, non le jeu d'une opération purement rationnelle, qui établit la vérité.

Qu'en est-il alors de son universalité ? Comment prouver qu'il n'y aura pas un matin où le jour ne se lèvera pas ? Questions qui ont pour effet de fragiliser la valeur rationnelle des propositions scientifiques.

A côté des sciences de pure raison, les plus nombreuses sont relatives à des faits.

Celles-ci, parce qu'elles ne relèvent pas de la pure logique, ne peuvent pas être démontrées : « Le contraire d'un fait quelconque est toujours possible, car il n'implique pas contradiction et l'esprit le conçoit aussi facilement et aussi directement que s'il concordait pleinement avec la réalité.

» Hume montre donc que l'induction ne conduit pas à une opération intuitive : le moyen terme sous-entendu (cela se passera toujours comme cela s'est passé) n'est pas une évidence logique.

Il faut que l'esprit induisant que « le pain m'ayant nourri hier il me nourrira demain » fasse un saut ne relevant pas de la logique. Or l'induction est indispensable dès qu'on a affaire à des relations de faits.

Aussi les vérités empiriques ne sont-elles nullement nécessaires : outre qu'il peut y avoir des inférences fausses, parce ce qu'on n'a pas encore rencontré le contre-exemple qui les démentira, il n'existe aucun moyen de démontrer absolument, par la pure logique, que la conclusion d'une induction est nécessairement vraie.

Du point de vue de la logique, elle ne lest pas.

Si l'on s'en tenait là, il faudrait en conclure que les sciences de faits, même si elles sont provisoirement acceptables, demeurent en partie incertaines.

Elles reposent, au mieux, sur de hautes probabilités.

On le voit les croyances tissent notre. »

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