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Est-on assuré de bien vivre en vivant vertueusement ?

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Est-on assuré de bien vivre en vivant vertueusement ?

 

 

« Demande d'échange de corrigé de Trujillo Ana María ([email protected]). Sujet déposé : Un sujet est-il responsable de tout ce qu'il fait? Chaque individu est un être unique qui manifeste sa présence au monde, donc à autrui, grâce à ses pensées et l'exécution des actions qui en découlent.

Être responsable c'est se reconnaître en tant que cause et auteur de ses décisions tout en acceptant de subir les conséquences qu'elles pourraient entraîner.

Le sujet semble suggérer qu'un être pensant est responsable de ses actions.

Cependant de quoi est-ce que nous ne serions pas responsables ? Des actes dont nous n'avons pas conscience.

Cependant, le véritable problème qui se soulève est celui de savoir si le manque de conscience entraîne l'absence de responsabilité des actions réalisées ? Pour y répondre, nous allons nous intéresser en premier lieu, au fait que l'homme n'est pas responsable de toutes les actions que son corps réalise, pour en suite analyser que conscient ou inconsciemment, l'individu est toujours prévenu de l'existence de conséquences de ses actes, et finalement voir que la responsabilité se transforme en un besoin humain. Tout d'abord, on constate que l'individu peut se trouver sous l'emprise de n'importe quelle sorte de pression qui va influencer ses actes.

Nous voulons dire par là que le sujet ne peut pas toujours anticiper ses émotions ni la façon dont il les exprimera; c'est le cas des actions involontaires.

Il s'agit en effet de prises de décisions dans un moment où la résolution d'un conflit devient primordiale.

Prenons l'exemple d'une banque dans laquelle transgressent des voleurs dont le seul but est celui de récupérer la plus importante somme d'argent.

Comme ils connaissent déjà le fonctionnement opérationnel de l'institution, ils savent qu'à une heure précise tout le capital est transféré dans un bureau spécialisé.

Ainsi, dès leur arrivée, ils se dirigent vers cet endroit et, comme s'ils avaient auparavant pensé à toutes leurs actions, ils menacent de mort la personne responsable de l'argent.

Cette femme, soumise à l'intimidation verbale et physique à laquelle s'ajoutent les cris du public ne pouvant être que témoin du vol, cède car sa vie est son bien le plus valorisé.

Dans le laps de quelques secondes, les malfaiteurs sont disparus ainsi que l'argent de tant de clients.

La femme, tenue apparemment pour « responsable » ne l'est en fait pas.

Ses actions ont été involontaires, influencées par une menace qui la dépassait.

On pourrait rajouter qu'il s'agit d'une action qu'elle n'aurait bien sûr pas réalisée volontairement si elle avait eu le temps pour y réfléchir, sans être dominée par la pression dont elle fut la victime. Par la suite, il est important d'analyser le fait que le sujet peut être sous le contrôle d'un certain type de force qui l'obligerait à agir d'une telle ou telle autre façon, ce qui le libérerait de toute responsabilité des actions commises. Nous voulons dire que consciemment et volontairement, un sujet peut accepter de placer sa conscience sous une sorte de domination par un autrui qui ne lui est pas familier.

En effet, on pourrait introduire l'exemple de l'hypnose lors de laquelle l'individu, un participant volontaire, consent à ce que celui qui l'hypnotise ait un accès total à la manipulation de ses actes.

Donc, dès que cette personne accepte, on lui enlève sa volonté, laquelle sera remplacée par celle de celui qui réalise l'hypnose.

Disons qu'un homme se propose comme volontaire pour être hypnotisé par quelqu'un ayant une grande expérience dans ce champ.

Cet homme veut croire et se convainc que son pouvoir de décision sera supprimé dès le moment où sa conscience arrêtera d'être celle qui gouverne ses actions.

En effet, il est hypnotisé et pendant cette étape, il se comporte de plusieurs façons différentes et est capable de jouer divers rôles juste en écoutant l'ordre de sa nouvelle conscience.

Cependant, quand son « moi » redevient maître de ses actions, le sujet n'a pas conscience ni souvenirs de ce qu'il a fait, il ne peut pas être tenu pour responsable. L'hypnose désigne donc un état modifié de notre conscience, qui nous affranchit de toute responsabilité vu que, même si nous sommes les acteurs physiques de l'acte, nous n'en sommes pas à l'origine de l'idée qui a conçut la mise en place de la réalisation de cette action. Selon Freud, l'homme se définit comme un psychisme divisé en deux éléments qui pourraient paraître antagonistes : du conscient et de l'inconscient.

Dans sa deuxième topique, le psychanalyste va renouveler la notion d'inconscient puisqu'il le ramifie: en effet, l'esprit possède trois parties dont deux représentent l'inconscient : le « surmoi », ensemble des valeurs morales intériorisées, et le « ça », réservoir des pulsions destructives et constructives dont le but est la satisfaction immédiate des plaisirs.

On verra que tout sujet est un être conscient, mais qui reste, avec ou sans son approbation, sous l'emprise d'un certain nombre de pulsions dont il n'a pas conscience : il est et sera perpétuellement influencé par des forces « inconnues » et destructives que son « surmoi » n'aurait pas réussi à refouler.

Donc, en tant qu'être pensant pourvu d'une conscience, c'est à dire d'un « moi », le sujet ne se trouve pas dans la capacité de décider lesquelles de ces pulsions il acceptera ou pas ; il ne peut pas en échapper, c'est une condition indéniable.

Ainsi, lorsque ces libidos, fruits de l'incidence du Thanatos, réussissent à se détacher de l'action protectrice exercée par le « surmoi » et donc à pénétrer dans la partie consciente de l'individu, il se peut. »

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