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Est-il vrai que l'ignorance de notre histoire nous condamne à la revivre ?

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« Analyse du sujet · Eléments de définition → Ignorance = Ignorer, c'est ne pas savoir.

Mais l'ignorance n'est pas simplement absence de connaissance, elle est privation : le non savoir de ce qu'on devrait savoir, la pire ignorance étant celle qui s'ignore elle-même. - Platon, Alcibiade. - Platon, Ménon. → Histoire = Du grec historia, qui signifie recherche, chercher à savoir, rapporter ce qu'on sait. 1- Transformation dans le temps des sociétés humaines ; succession des états par lesquels passe une réalité (individu, pays, civilisation, théorie, champ culturel, etc.) 2Discipline scientifique qui est l'étude de l'histoire en ce premier sens et qui a pour objet sa reconstitution et son explication. · Angles d'analyse → L'ignorance est donc précisément cette forme de privation qui condamne l'accès au savoir : or, ce qu'il s'agit d'interroger ici, c'est le rapport qu'une telle définition de l'ignorance entretient avec l'histoire –a fortiori avec la « nécessité » de connaître son histoire, son passé, c'est-à-dire encore d'où l'on vient et comment on est arrivé à tel état. → Il faut prendre ici le terme d'histoire en en double sens : il s'agit avant tout de l'histoire comme discipline, c'est-à-dire comme ensemble des faits conservés du passé et qui forme l'histoire collective ; mais il s'agit aussi de l'histoire personnelle constitutive d'un sujet.

En ce sens on peut se demander si un sujet qui ignore d'où il vient, et dans quelles circonstances il a grandi, peut se connaître lui-même. → Il s'agit donc, dans les deux cas, de savoir si la connaissance de l'histoire est constitutive de notre propre présent et future.

C'est donc ici la question, au fond, du « devoir de mémoire » que l'on interroge : car si l'ignorance de notre histoire nous condamne effectivement à la revivre (comme un éternel retour), alors il est un devoir pour l'homme (en tant qu'homme et en tant qu'individu) non seulement de connaître son passé mais encore de le conserver. → C'est donc aussi, en creux, les rapports entre mémoire et histoire qui sont ici à la question.

Puisque la connaissance du passé suppose nécessairement cette intervention de la mémoire. → Car, en effet, que l'on songe aux mille détails de notre existence qui meurent avec l'instant que nous venons de vivre : on verra que l'oubli dévore souvent la plus grande partie de notre passé.

Seule la mémoire peut lutter contre cette disparition perpétuelle, mais elle est aussi limitée. Problématique En quel sens et dans quelle mesure peut-on affirmer que l'ignorance de notre histoire – tant personnelle que collective – nous condamne à la revivre éternellement ? Est-ce donc que la connaissance de notre histoire suffit pour en tirer des leçons ? Peut-on seulement tirer des leçons de notre histoire, de sorte qu'on ne commette pas deux fois les mêmes erreurs ? En sommes, la connaissance l'histoire est-elle capable, à elle seule, de nous apprendre quelque chose sur nous et sur les progrès que nous devons faire ? Et dans cette perspective, quel est donc le rôle de la mémoire ? Plan I- Connaissance et histoire : une alliance contre l'oubli · · On peut dire d'une certaine manière que l'homme qui refuse d'ignorer (volontairement ou non d'ailleurs) ses souvenirs est un peu l'historien de sa propre vie : comme ce dernier, il cherche à connaître le passé et à le préserver de l'oubli. La connaissance de l'histoire est en ce sens comme un aide-mémoire, elle nous préserve en cela d'un éternel retour.

Entre mémoire et oubli, le combat est inégal : esprit fini, l'homme une puissance mnésique nécessairement limitée.

Il recourt donc à des auxiliaires.

Longtemps les récits du passé ont. »

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