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Est-il raisonnable d'aimer ?

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« Définition des termes du sujet: AMOUR: 1.

Sens courant : sentiment d'affection passionnée d'un être humain pour un autre.

2.

Sentiment de profond attachement (à un idéal moral, philosophique, religieux) impliquant don de soi et renoncement à son propre intérêt (exemple : l'amour de la justice). RAISONNABLE: 1) Doué de raison.

2) Qui est conforme au bon sens, qui n'outrepasse pas la mesure, la morale (une action raisonnable). nom= rondot Prénom= emelyne [email protected] A première vue, il n'est rien de plus humain que d'aimer raisonnablement, c'est-à-dire utiliser ce pouvoir dont dispose les individus d'apprécier de l'intérieur ce qu'ils sont entrain de faire en disposant pour cela d'une faculté de juger et de comparer qui leur permettra de ne pas se tromper mais aussi de se mettre en rapport avec la sagesse Etre raisonnable, en une première approche, ce serait penser et se déterminer en suivant les seuls principes de la raison.

Il convient ici de distinguer le rationnel et le raisonnable.

Une pensée est rationnelle, en effet, quand elle opère correctement une déduction.

La rationalité désigne la liaison logique, formellement correcte, des propositions énoncées.

La raison est ici la faculté de connaître, de combiner des jugements, de distinguer le vrai du faux. Ordonner les connaissances, les unifier sous des catégories ou des systèmes, réduire la multiplicité à l'unité du concept ou de la représentation, tels sont les exigences et les principes de la raison. En un second sens, moins littéral, est raisonnable toute personne qui se conduit avec bon sens et mesure, de manière réfléchie et convenable.

Alors que le terme rationnel renvoie au rôle de la raison dans le domaine de la connaissance, l'emploi de l'adjectif raisonnable est réservé à l'ordre de l'action.

Un individu, un choix, une conduite sont qualifiés de " raisonnables " lorsqu'ils paraissent sensés, conformes aux attentes ou aux jugements de la plupart des individus.

Qu'il y ait une certaine rationalité de l'amour, nul ne le conteste, même sous la figure de la passion qui peut pourtant passer pour l'affection irrationnelle par excellence.

Comme dirait Honoré de Balzac : « L'amour n'est pas seulement un sentiment, il est un art aussi ».Mais c'est aussi prendre ces dispositions pour se mettre en rapport avec le bien en ayant comme mesure des progrès que l'on réalise soi même et en ayant la connaissance de plus en plus grande de l'objet que représente le bien. Le terme « aimer » correspond au désir irrépressible d'être en possession exclusive d'un objet dont on juge que l'on peut plus se passer .Le fait d'aimer peut avoir pour condition un réel apprentissage et une volonté de reconstruire ce qui fait que l'on forme avec l'autre, un seul et même individu, c'est ce que l'on peut appeler une fusion. L'expérience de cette unité, qui fait que l'on reconnaît comme soi même ce que veut être une expérience unique, exige que les deux consciences de soi deviennent comme un miroir ou se diffuse le reflet de l'autre. Au delà de cette apprentissage à se retrouver dans l'autre, on y retrouve une expérience qui fait que l'identité se voit l'objet d'une transformation radical, grâce au caractère expérimental du lien que j'entretiens avec l'objet aimé, car le fait d'aimer suppose que je suis prête a abandonner tout ceux à a quoi je tenais, pour sortir de moi-même afin d'expérimenté ce qui restait indéterminé dans le passé. Le sens du libellé nous invite donc a penser que le paradoxe d'aimer raisonnablement a pour condition que l'individu sorte de lui-même, afin de vivre une expérience dont il ne peut mesurer objectivement les conséquences dont l'art de se construire dans la vie tout entier fondé sur un sens de limites et surtout sur la volonté de garder raison en ayant la certitude d'être toujours maître de soi même de deux apparences qu' il va falloir interroger afin de déterminer si la passion comme l'amour qui correspond semble-t-il a une expérience ou le droit de s'attacher à un objet ne peut être ni différent ni aveugle, mais qui pourrait en tant que tel laisser sa place, impliquerait de mettre en rapport avec la partie raisonnable de lui-même. On peut définir la passion amoureuse comme un usage déraisonnable de la raison qui a le manque comme essence, ainsi que la souffrance et la possessivité.

En effet, quand je juge qu'une chose est belle et mérite d'être aimée, je ne fais pas forcement appel à ma seule raison,pour organiser ma propre conduite par rapport à cet objet mais j'établie un rapport avec les limites de ma propre existence qui pourrait m'obliger paradoxalement à être raisonnable et à faire le choix de l'objet en question soit lui-même fondé sur un réel examen et donc sur la connaissance de cet objet car il semble bien que le fait d'aimer ne soit lui-même durable que si la connaissance de l'objet que l'on aime d'une manière ou d'une autre , telle est la difficulté théorique impliquée par le sens du libellé :le fait d'aimer sans mettre un processus aveugle et différent mais si on veut aimer durablement, il semblerait que la connaissance de l'objet en question soit nécessaire, ce qui veut dire que la dimension qui attrait au raisonnable exige que mon choix soit lui-même raisonné.

Mais cela ne veut pas dire que ce choix en question devrait être le fait de ma raison et d'elle seule mais il doit pouvoir se révéler comme étant un jugement digne de ce nom.

Cela signifie que le fait d'aimer devrait être un processus à l'intérieur duquel il ne serait possible de saisir les limites de ma propre action. Pourtant, aux antipodes de la raison et du contentement, la passion amoureuse semble mener à la désolation, à la souffrance, au manque, au désir insatiable de possession de l'autre. Jean de la Fontaine, dans sa fable du Lion amoureux, avait déjà donné son opinion sur le sujet : « Amour, amour, quand tu nous tiens, on peut bien dire : Adieu prudence » Est-il alors raisonnable d'aimer ? Cette question surprend dès l'abord : que viendrait faire la raison là où apparemment tout n'est affaire que de sentiments, d'émotions? Le verbe aimer ne recouvre-t-il pas des sentiments très variés, de sorte que tout amour ne serait pas forcément raisonnable ? La question : est-il raisonnable d'aimer ? se fait l'écho d'une opposition classique entre l'amour (la passion en général) et la raison.

En effet, tout semble les opposer : un amour raisonnable ne constitue-t-il pas une. »

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