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Est-il facile de penser librement?

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« Définition des termes du sujet: PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal.

Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. La pensée libre est-elle possible ? Est-elle aisée ou malaisée ? En quel sens pourrait-on imaginer que c'est un acte pénible, laborieux, voire douloureux ? Kant, dans Qu'est-ce que les Lumières, écrit : "La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu'un grand nombre d'hommes, après que la nature les a affranchis d'une direction étrangère, restent cependant volontiers, leur vie durant, mineurs, et qu'il soit si facile à d'autres de se poser en tuteurs des premiers.

Il est aisé d'être mineurs ! Si j'ai un livre qui me tient lieu d'entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui me dicte mon régime etc., je n'ai vraiment pas besoin de me donner de peine moi-même.

Je n'ai pas besoin de penser, pourvu que je puisse payer.

Que la grande majorité des hommes tienne aussi pour dangereux ce pas en avant vers la majorité, outre que c'est une chose pénible, c'est ce à quoi s'emploient les tuteurs qui, très aimablement, ont pris sur eux d'exercer une haute direction sur l'humanité.

Après avoir rendu sot leur bétail, ils lui montrent le danger qui le menace s'il s'aventure seul.

Or, ce danger n'est pas si grand : les hommes apprendraient bien, après quelques chutes, à marcher." D'après ce texte, on constate qu'il serait plus facile de penser sous le joug de tuteurs, des idées toutes faites.

La pensée libre serait totalement laborieuse, et même dangereuse dans un premier temps.

La difficulté repose donc sur le poids que peut avoir l'éducation, mais on peut penser aussi à l'État, et l'inertie de la pensée. Problématique La pensée est l'activité propre à la conscience de tout un chacun.

Elle nous concède une certaine liberté grâce à son indépendance.

Je pense est l'expression même de notre liberté, personne ne peut penser pour nous.

Cependant notre pensée ne se construit elle pas à partir de notre éducation? Cette éducation d'est elle pas issue du faits d'influences extérieures? Comment puis je clairement déterminer les pensées qui me sont propres et celles qui me sont dictées dan un conditionnement que je ne puis maîtriser? Suis je facilement maître de mes propres pensées? Introduction Spontanément, nous avons l'impression de penser librement.

En effet, si nos gestes, nos déplacements, nos actions, peuvent être empêchées par divers obstacles, par la force, par des lois ou par des règles.

On peut encore contrôler et diriger nos dits et écrits.

Mais nos pensées, elles, semblent entièrement libres.

Pourtant, peut-être qu'au-delà de ces contraintes physiques qui ne sauraient convenir à la pensée, il existe d'autres types de contraintes à la liberté de la pensée : l'endoctrinement, la manipulation, l'éducation même sont autant de marques de l'influence d'autrui sur nos pensées.

Est-il donc si facile de penser librement ? N'est-ce pas toujours prendre un risque ? Quels sont au juste ces obstacles qui nous empêchent de penser librement, puisqu'ils ne sont pas de nature physique, et comment les surmonter ? En somme, toute la question consiste à se demander ce qu'est une pensée libre, et s'il est vraiment facile de la soutenir. I. La pensée est toujours libre : on ne pense que ce que l'on veut A. Descartes, dans Les passions de l'âme explique que parmi toutes les affections que l'âme peut recevoir, seules les pensées sont entièrement en notre pouvoir.

En effet, lorsqu'on nous chatouille ou lorsque nous avons froid ou chaud, cela ne dépend pas de nous.

C'est une passion pour l'âme, au sens où elle la subit, et que c'est le corps qui en est véritablement à l'origine.

Par contre, tout ce que nous pensons, nous sommes en mesure de penser ou non.

Si l'on définit la liberté comme le pouvoir de choisir entre deux contraires, alors nos pensées sont toujours libres, puisqu'elles sont entièrement en notre pouvoir. B. C'est d'ailleurs bien pour cela que nous sommes entièrement responsables de nos erreurs : dans la quatrième Méditation métaphysique, Descartes explique l'origine de celles-ci : nous sommes dotés de deux facultés, une faculté de connaître, qu'est l'entendement et qui nous donne toutes les informations dont il dispose, et une autre faculté, faculté de choisir, qui consiste en la volonté.

L'entendement est fini : on ne peut pas tout connaître.

La volonté, elle, est infinie : on peut toujours choisir de ne pas donner notre assentiment à une certaine idée, même lorsque l'entendement la présente comme la plus probable ou même comme vraie, et l'on n'est pas contraint de choisir lorsque l'on pense qu'il est préférable de ne pas le faire. George Orwell dans son roman 1984 (roman d'anticipation, puisqu'il a été écrit en 1948) décrit une Grande-. »

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