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Est-ce un devoir du citoyen de se libérer de ses passions ?

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« VOCABULAIRE: PASSION: * Ce que l'âme subit, ce qu'elle reçoit passivement.

Chez Descartes, le mot désigne tout état affectif, tout ce que le corps fait subir à l'âme.

Son origine n'est pas rationnelle ni volontaire. * Inclination irrésistible et exclusive qui finit par dominer la volonté et la raison du sujet (la passion amoureuse). DEVOIR: 1) Obligation morale, opposée à obligation juridique; le devoir est une obligation interne au sujet, l'obligation juridique une obligation externe (une contrainte). 2) Le problème sous-jacent consistant à trouver le fondement de cette obligation, Kant fera du devoir un absolu: "Le devoir est la nécessité d'accomplir l'action par pur respect pour la loi." 3) Un devoir: tout ce qui correspond à une obligation morale. Citoyen: Membre du corps politique et, à ce titre, peut participer au vote des lois et à l'exercice du pouvoir. En quoi le passionnel et le social, ou plus précisément le politique, peuvent-ils se rencontrer ? Le passionnel est-il la négation du politique ? Le passionnel est-il quelque chose comme une excroissance de la sphère individuelle ou privée qui risque de menacer la société ou l'espace public ? Si les passions sont à l'origine de la nécessité d'un contrat social, sont-elles alors comme l'envers que le politique dénierait ? Est-ce que l'État peut exiger de ses citoyens qu'ils renoncent ou se libèrent de leurs passions ? Le verbe "se libérer" implique que le problème moral, lui, est déjà tranché : l'être passionné est nuisible, et l'homme doit se libérer des passions ; mais ce qui n'est pas tranché, c'est : est-ce que l'État est dans son droit s'il exige comme un devoir qui devrait être rendu à la société civile que chaque citoyen se libère de ses passions ? Ou est-ce l'affaire de la conscience individuelle ? En quoi le social peut-il se penser comme exclusion du passionnel ? La société au contraire ne peut-elle pas réclamer de ses membres la présence de passions susceptibles de fournir des mobiles et des fins (David Hume, Traité de la nature humaine) ? Introduction Lorsque Platon évoque la complexité de l'âme humaine, il propose la métaphore d'un char dont l'attelage est parfois bien coordonné mais souvent tire à hue et à dia.

Le second cas se produit lorsque les passions ne sont pas bien domptées.

Elles divisent alors le sujet qui ne sait plus ce qui est bien pour lui et sème la division autour de lui. Peut-on dire alors que leurs passions divisent les hommes ? Nous examinerons dans un premier temps les éléments qui motivent une telle affirmation; nous venons ensuite que l'idée d'unité n'est pourtant pas étrangère aux passions ; nous étudierons enfin la façon dont les deux aspects, loin d'être contradictoires, se combinent dans la dynamique temporelle des passions. I.

Les passions, facteurs de division... Passion et singularité. Toute passion forte semble d'abord isoler le passionné dans un univers à part : une passion (qu'il s'agisse d'une collection, du jeu, etc..) modèle la conversation, l'emploi du temps, et rend souvent sourd ou aveugle aux autres centres d'intérêt possibles.

Elle agit ainsi comme un facteur de division en cloisonnant les centres d'intérêt. Le conflit des passions. Cette séparation a même toute les chances de tourner à cette forme aggravée de la division qu'est le conflit : le passionné peut être intolérant à l'égard de qui ne partage pas sa passion ; ou alors cette dernière peut elle-même conduire à la violence, comme c'est le cas pour la colère ou la jalousie. La division intérieure ? Ce conflit ne se retrouve-t-il pas cependant avant tout à l'intérieur même de l'individu qui vit la passion ? Même si la passion le rend « aveugle », « comme fou », etc.., il demeure l'artisan de cet état et son complice même s'il en souffre.

Dans la nouvelle 24 heures de la vie d'une femme, S.

Zweig montre comment le joueur, ruiné par je jeu qui l'éloigne aussi de l'amour, est pourtant incapable d'abandonner une passion qu'il dit vouloir dominer. II....

ou agents d'unification La plus puissante force de motivation. C'est que la passion, si elle est parfois assimilée à un esclavage, mobilise pourtant toutes les forces de l'individu, focalise son imagination, son intelligence, sa force vers un seul but.

On pourrait dire qu'elle l'unifie dans la mesure où elle place toute sa vie sous le même signe - qui peut être celui de l'extrême violence. Peut-on partager une passion avec autrui ?. »

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