Est-ce par ma perception que je découvre le monde ?
Extrait du document
«
Termes du sujet:
MONDE: ensemble des réalités matérielles qui constitue l'univers, mais aussi le monde humain, les relations entre
les hommes.
Perception: Du latin percipere, saisir par les sens, recueillir, comprendre.
Faculté par laquelle le moi se forme, à
partir de ses sensations, une représentation unifiée des objets extérieurs à lui.
J'ai oublié comment était le monde quand je le découvrais.
Il faudrait que je puisse à nouveau vivre une
perception sauvage, comme si je ne savais rien du monde.
Peut-être est-ce cela, une perception : une découverte
du monde qui n'est pas un savoir?
1.
Sensation et perception
• Le premier accès au monde se fait par les sens : la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher, le goût - mais cette analyse
doit être complétée : l'oreille interne, par exemple, joue un rôle fondamental pour le sens de l'équilibre - et nous
sentons les mouvements de notre propre corps par des sensations kinesthésiques.
Nos sensations nous donnent nos
premières connaissances.
L'empirisme affirme qu'il n'y a rien dans l'entendement qui n'ait été
auparavant dans les sens, cad que l'expérience est la source de toutes
nos connaissances.
Toutes nos idées ne sont jamais, comme dit Hume,
que des « copies de nos impressions sensibles ».
Non seulement
l'expérience est la source de nos idées mais encore elle explique
l'association de ces idées entre elles, cad le fonctionnement de notre
esprit.
Qu'il s'agisse d'association par ressemblance (deux idées s'appellent
l'une l'autre quand leurs objets ont été donnés de nombreuses fois soit
l'un à côté de l'autre, soit l'un après l'autre).
C'est toujours dans des
expériences antérieures et répétées que se trouve la raison de ces
associations.
Une autre solution consiste à affirmer que toutes les connaissances de
l'homme, y compris les principes de la raison dérivent de l'expérience.
C'est ainsi que pour Locke, il n'existe ni connaissance ni principe inné.
Dans « Essai sur l'entendement humain », critiquant l'innéisme de
Descartes, Locke avance la thèse de la « table rase » : l'esprit de l'être
humain, avant toute expérience et éducation (celui du nouveau-né par
exemple), est comme une tablette de cire, vierge de toute écriture.
Nos
idées simples viennent de la sensation et de la réflexion.
Les idées
complexes et en particulier les catégories de substance, de mode et de
relation sont le produit de la combinaison des idées simples.
Pour Hume aussi les principes de la raison ne sont pas
innés mais acquis par l'expérience.
Comme philosophie générale, l'empirisme affirme avec Locke que nos idées ne sont pas, comme le pensait
Descartes, innées, mais qu'elles proviennent de l'expérience.
On peut décomposer la philosophie empiriste de la
connaissance en trois moments.
1.
L'origine des idées.
L'esprit, dit Locke, est d'abord une page blanche, une « table rase » (tabula
rasa).
« Comment vient-il à recevoir des idées ? Par quels moyens en acquiert-il cette prodigieuse quantité
que l'imagination de l'homme, toujours agissante et sans borne, lui présente avec une variété presque
infinie ? D'où puise-t-il tous ces matériaux qui sont comme le fond de tous ses raisonnements et de toutes
ses connaissances ? A cela je réponds d'un mot : de l'expérience.
C'est le fondement de toutes nos
connaissances, c'est de là qu'elles tirent leur première origine.
» (« Essais sur l'entendement humain »).
L'expérience est donc d'abord pour l'empirisme une réponse à la question de l'origine des idées.
Ainsi, un
certain nombre d'idées naissent dans l'âme des « observations que nous faisons sur les objets extérieurs et
sensibles » (idem).
C'est le cas d'idées comme « dur », « mou », « blanc », « jaune »...
Locke les appelle
des « idées de sensations » : nous nous les représentons que parce que nous avons eu l'expérience sensible
du mou, du blanc, du jaune....
Pour un empiriste, un aveugle de naissance ne saurait avoir aucune idée des
couleurs.
Les autres idées viennent non de l'expérience externe, mais de l'expérience interne ; cad des
observations que nous faisons sur « les opérations intérieures de notre âme ».
Telles sont les idées de
« joie », de « peine », de « plaisir », de « douleur »...
Ce sont des idées de réflexions.
Dans les deux cas, les
idées sont, comme dit Hume, des « copies » des impressions sensibles.
2.
La composition des idées.
En faisant naître les idées de l'expérience sensible, comment pourrionsnous rendre compte de l'infinité des idées que l'esprit peut concevoir, alors que est toujours limitée ? Je peux
me représenter une montagne d'or, ou un centaure : comment est-ce possible ? La réponse est : grâce à la
possibilité de combiner ou d'associer les idées, que Locke comme Hume attribut à l'imagination.
L'empirisme.
»
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