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ENCYCLOPEDIE: Océan Indien

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Le plus petit océan du monde, situé entre l'océan Antarctique au sud, l'Australie à l'est, l'Asie au nord et l'Afrique à l'ouest.  

Caractéristiques générales : Sa superficie totale est de 76,2 millions de km², sa profondeur moyenne de 3800 mètres, avec des fosses profondes dont la Sonde ou Fosse de Java, qui atteint 7450 mètres. La plupart des serpents de mer vit dans l'Océan Indien.

Relief : Le fond de l'océan est parcouru par plusieurs dorsales, qui se rejoignent au large des Mascareignes. L'une d'elles se prolonge par la mer Rouge et la Rift Valley, lieu de profonds bouleversements géologiques de l'écorce terrestre (voir tectonique des plaques). De nombreuses îles sont situées dans l'océan indien : Madagascar, les Comores, les Seychelles, les Amirantes, les Laquedives, les Maldives, les îles Crozet, ou encore les Kerguelen.

Mers limitrophes : Elles sont pour la plupart situées au nord de l'océan : il s'agit du golfe du Bengale, de la mer d'Oman, de la mer d'Andaman, de la mer Rouge et du golfe d'Aden, ainsi que du golfe Persique. Egalement la Grande baie australienne (à l'est) et le canal du Mozambique, entre le continent africain et Madagascar.

Courants maritimes : Le courant chaud des Aiguilles baigne les côtes de l'Afrique du nord au sud. Il existe, comme dans les autres océans, des courants et contre-courants équatoriaux, dont le courant de Tareev. De nombreux courants ont pour origine les moussons,comme le courant chaud d'Agulha.

Histoire : Les vents changeants et saisonniers, caractéristiques du climat indien, n'ont pas favorisé la navigation. Les premières explorations des côtes septentrionales de l'océan eurent lieu par voie terrestre (expédition de Marco Polo). C'est à la fin du XVe siècle que Bartolomeu Dias, puis Vasco de Gama ouvrent les voies maritimes vers l'Orient, annonçant la suprématie portugaise jusqu'au XVIIe siècle. A cette date, les Hollandais puis les Anglais dominent l'océan. Avec l'ouverture du canal de Suez (1869), l'Europe se rapproche, via l'océan Indien, de l'Inde, de l'Extrême Orient et de l'Australie. Principaux ports : Richard's Bay (Afrique du Sud), Bombay, Port Hedland (Australie), Surabaya, Durban, Aden, Calcutta et Djakarta.

« Océan Indien 1.

Si la Grande-Bretagne renonçait à sa base militaire de Singapour, elle économiserait 350 millions de livres par an.

L'abandon d'Aden lui en rapporterait encore 200 millions.

Dans la crise que traverse la monnaie britannique, de tels allégements du budget sont d'autant plus tentants qu'Aden et Singapour, agités de profonds courants nationalistes et très vulnérables en cas de guerre nucléaire, ont perdu la plus grande partie de leur Intérêt stratégique. 2.

Certains dirigeants britanniques réclament en conséquence une révision radicale de la stratégie appliquée à l'est de Suez.

Au lieu des deux bases actuelles, massives, coûteuses et inefficaces, les forces combinées que la Grande-Bretagne pourrait être amenée à engager dans les pays bordant l'océan Indien utiliseraient de simples "centres de communications ..

navals et aériens, installés en dehors des zones d'instabilité politique, c'est-à-dire sur quelques-uns des îlots quasi déserts qui parsèment l'océan entre l'Afrique orientale et l'Indonésie. 3.

Ces centres de communication sont prévus pour un usage interallié.

En fait, ils seraient mis à la disposition des forces américaines, qui ne possèdent aucun relais fixe entre leurs bases des Philippines et celle d'Asmara, proche de la côte érythréenne de I'Ethiopie.

Cette formule met l'aménagement des centres à la charge des EtatsUnis et laisse même espérer aux Anglais une nouvelle source substantielle de revenus en dollars. 4.

Une prospection des archipels de l'océan Indien, menée par une mission mixte anglo-américaine, a retenu comme sites possibles des îlots des Cocos, dépendance de l'Australie à 800 kilomètres au sud-ouest de Java, des Seychelles, à 1500 kilomètres à l'est de Zanzibar, et des Aldabras, à 350 kilomètres au nord-ouest de Madagascar, dépendances britanniques.

Mais le premier centre sera construit dans l'atoll de Diego Garcia, partie de l'archipel des Chagos, situé à peu près au centre de l'océan Indien. 5.

Diego Garcia semble répondre à toutes les exigences techniques.

Sa lagune protégée par une couronne de récifs d'une quarantaine de kilomètres, pourra accueillir les plus gros bâtiments de guerre.

De plus, l'ilot ne compte que 600 habitants, peu revendicatifs.

Si des difficultés politiques se présentent, elles ne viendront que de l'ile Maurice, dont Diego Garcia est une dépendance. 6.

La réorganisation du dispositif militaire britannique dans l'océan Indien et sa fusion avec le dispositif américain sont envisagées avec plus ou moins de satisfaction par les pays de cette région.

L'Australie se réjouit de projets qui tendent à rapprocher Londres et Washington (de toute manière, les Anglais resteront présents dans les bases australiennes de Darwin et de Freemantle).

Les nationalistes malais applaudiraient au départ des Anglais de Singapour, l'un des symboles de l'« impérialisme occidental "· Mais l'Inde s'inquiète de la mise en place du " parapluie nucléaire .. que, contre son gré, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis veulent tendre au-dessus de son territoire en s'appuyant sur les nouvelles bases océaniques.. »

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