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En quoi pouvons nous être sûrs ?

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« Termes du sujet: ÊTRE: Du latin esse, « être ». 1) Verbe : exister, se trouver là.

En logique, copule exprimant la relation qui unit le prédicat au sujet (exemple : l'homme est mortel).

2) Nom : ce qui est, l'étant.

3) Le fait d'être (par opposition à ce qui est, l'étant).

4) Ce qu'est une chose, son essence (exemple : l'être de l'homme).

5) Avec une majuscule (l'Être), l'être absolu, l'être parfait, Dieu. ANALYSER LE SUJET • Que signifie « être sûr » ? - Être sûr de quelque chose c'est l'affirmer de façon catégorique : la certitude est une modalité, une qualité de nos jugements; autrement dit la certitude se rapporte toujours à une affirmation, une proposition.

Par exemple, je peux dire que je suis sûr que le soleil se lèvera demain, ou que je suis sûr d'avoir vu un éléphant rose traverser la rue. Dans le second cas je me trompe probablement, mais la proposition « j'ai vu un éléphant rose » s'impose à moi et correspond à mon souvenir.

- La certitude concerne donc notre rapport subjectif à nos états de conscience et n'implique pas nécessairement que nos jugements soient vrais.

Elle peut constituer une prise de position par rapport au passé ou au futur : je suis sûr d'avoir posé mon crayon sur cette table; je suis sûr que ce voyage sera passionnant • De quoi pouvons-nous être sûrs? Il est donc humainement possible d'être sûr des choses les plus invraisemblables ou les plus incertaines.

La question ne signifie donc pas « de quoi sommes-nous capables d'être sûrs » car la réponse serait simplement : de tout.

La formulation exacte de la question serait par conséquent : de quoi pouvons-nous légitimement être sûrs? Ou encore : de quoi pouvons-nous être vraiment sûrs? Ici; un peu de culture philosophique est nécessaire pour bien saisir l'enjeu du sujet Cette question est en effet celle que pose Socrate dans presque tous les dialogues de Platon; c'est également la question initiale du Discours de la méthode et des Méditations métaphysiques de Descartes, pour ne citer que ces ouvrages. • Les degrés de la certitude Il faudra donc tenir compte de cette tradition philosophique pour construire le plan : pouvons-nous atteindre une certitude absolue, et à propos de quoi? Y a-t-il des domaines où nous devons nous contenter d'une certitude relative ou provisoire, et s'agit-il alors toujours d'une certitude? Ce sera l'occasion d'analyser la différence entre certitude, savoir, conviction, croyance, etc. • BIBLIOGRAPHIE R.

DESCARTES, Méditations métaphysiques, Garnier-Flammarion. • Corrigé Interrogez-vous sur la nature de la certitude et essayez d'établir des distinctions conceptuelles qui permettent de bien mettre en évidence son essence.

Par exemple, la croyance, l'opinion, le préjugé peuvent apparaître comme des choses certaines pour celui qui les pense.

Mais quelle est alors leur valeur ? De quoi peut-on vraiment être certain ? Il serait bon également d'insister sur les deux risques présents implicitement dans le sujet.

S'il y a des choses dont on peut être sûr, dans quelle mesure ne tombons-nous pas dans le dogmatisme ? Et s'il est impossible d'être sûr de quoi que ce soit, comment éviter le scepticisme ou le relativisme (l'homme ne peut atteindre la vérité ou alors, chaque point de vue se vaut) ? N'y a-t-il pas dimensions de la connaissance qui sont plus assurées que d'autres ? • I.

De l'intuition à l'évidence : Descartes. La démarche cartésienne est demeurée le symbole de la recherche rigoureuse d'une certitude absolue.

Découvrant que ses connaissances sont parsemées d'incertitudes et de doutes, Descartes entreprend de fonder tout le savoir humain sur une base véritablement certaine.

Il lui faut pour cela critiquer les fausses certitudes : tel est l'objet des deux premières Méditations. • Les sens: Quoi de plus sûr que nos perceptions sensibles? Nous sommes sûrs de ce que nous voyons, entendons, etc. Descartes peut cependant invoquer les cas d'illusions optiques pour montrer que cette certitude est fragile et souvent trompeuse. • Les idées intellectuelles: Les idées intellectuelles, concepts abstraits, et particulièrement les idées mathématiques, semblent en revanche être l'objet d'une certitude mieux fondée et appuyée d'une part sur l'évidence des premiers principes et d'autre part. »

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