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En quel sens peut-on dire que l'homme est un animal politique ?

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« Sens du sujet: Sous quelle acception est-il légitime de dire que l'homme est un être vivant relevant de la vie de la cité ? Problème: Le problème posé par le sujet est celui de la sociabilité humaine: si l'homme est un animal politique, capable de vivre en association permanente avec ses semblables, quel est le sens et quelle est la fonction de ce principe d'association ? Plan: 1) L'homme est un animal politique et social, en tant qu'il a des passions et des besoins sociaux qui le lient à ses semblables. 2) Cette notion "d'animal politique" s'approfondit, à un niveau supérieur, dans la mesure où l'homme est en rapport avec la justice est le droit. 3) Enfin, la notion "d'animal politique" culmine et atteint son plein sens avec l'Etat (de droit) et avec les Lois. Introduction et problématique: La formule "en quel sens" signifie ici, en quelle acception et sous quelle signification.

"Peut-on" renvoie, dans cet intitulé essentiellement à l'idée de légitimité, bien davantage qu'à celle de possibilité.

La notion d'"homme", quant à elle, est ambigu et désigne, soit l'être appartenant à l'espèce animale la plus évoluée de la terre, soit la personne, le sujet.

Enfin, il y a, dans le terme d'"animal", la représentation d'un être vivant capable de se mouvoir.

L'adjectif "politique", qui vient du grec "polis", cité, signifie, stricto sensu, qui concerne la vie de la cité.

Le sens du sujet est donc: sous quelle acception est-il légitime de dire que l'homme est un être vivant relevant essentiellement de l'existence et de la forme de la cité ? Ce sujet pose un problème essentiel, qui est celui de la sociabilité de l'homme: si l'homme est un animal politique, capable de vivre en association permanente avec ses semblables, quels sont le sens et la fonction de ce principe d'association et quelle est l'ultime signification de cette sociabilité ? 1.

Un animal politique : Un animal social ayant des besoins et des passions réclamant des rapports organisés et des échanges de service. Il est, tout d'abord, légitime et possible, de dire que l'homme est un animal politique dans la mesure où il représente un être vivant ayant des désirs et des tendances réclamant et exigeant des rapports organisés et structurés. a.

L'homme, animal désirant. L'homme est, tout d'abord, un animal ayant des besoins de survie : il tend, en effet, à persévérer dans son être et poursuit ainsi sa propre conservation.

Or, poursuivant sa conservation, il recherche ce qui lui est utile et, par conséquent, ce qui assure sa protection. Mais c'est aussi un animal désirant, mû par les désirs et les passions : l'homme se caractérise, en effet, par le désir, tension permanente vers les objets qu'il imagine source de satisfaction, ainsi que par la passion, affection durable de la conscience qui se subordonne les autres inclinations. Besoins, désirs et passions, laissés au libre arbitre sans frein de l'individu, conduisent à la création d'une échelle de valeurs personnelle et arbitraire, c'est-à-dire, en définitive, à la subjectivité intégrale. b.

Le besoin social. Pour satisfaire effectivement sa nature organique et psychique, l'homme a besoin des échanges de services.

Aussi n'est-il vraiment lui-même qu'au sein de la cité et de la société.

Il peut, en effet, y développer ses facultés morales, physiques et psychiques.

Dire que l'homme est un animal politique, c'est donc affirmer que la société, conçue comme le milieu humain dans lequel est intégré tout individu, permet les échanges réguliers : c'est elle qui produit l'homme en sa qualité d'homme.

Si ce dernier est un être de besoin, le milieu social le protège et assure ses conditions de vie ; comme le remarquait Marx, l'homme est un animal qui ne peut s'individualiser et produire que dans la société.

C'est le groupe humain qui est formateur. c.

Les conflits entre l'individu et la société. La société réunit ainsi des individus possédant des valeurs personnelles et arbitraires, individus qu'elle va devoir enserrer dans un réseau social (ou « administratif »), de manière à assurer sa propre cohésion et sa survie. Il existe, par conséquent, un conflit fondamental et tout à fait réel entre la subjectivité individuelle et la société concrète dont l'individu éprouve néanmoins un besoin vital impérieux. Ce conflit ne peut se résoudre que si des principes régulateurs sont acceptés et se traduisent par une organisation qui en assure une application réglée à l'égard de laquelle l'individu apparaît à la fois comme personne et comme citoyen.. »

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