En économie, faut-il laisser faire ?
Extrait du document
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[L'État doit intervenir le moins possible, et uniquement
pour réprimer ceux qui ne respectent pas la règle du jeu.
La somme des intérêts individuels correspond,
en règle générale, à l'intérêt de la collectivité.]
Le moteur de la société, c'est l'enrichissement
A la suite d'Adam Smith, David Ricardo estime que chaque individu doit viser le profit sans se préoccuper des autres.
Seule la
poursuite des richesses peut contribuer à la prospérité de tous.
En ne cherchant que son intérêt personnel, chacun favorise
l'enrichissement global de la société.
Il est de l'intérêt de tous d'ouvrir les frontières
Il serait stupide de vouloir fabriquer chez soi un produit qu'on peut trouver ailleurs à meilleur marché.
(Un tailleur ne cherche pas
à fabriquer des souliers, il les achète au cordonnier.) Si un pays étranger fabrique des biens à moindre coût, il est intéressant de
les lui acheter.
Ainsi, le commerce en vient à remplacer certaines productions nationales.
La division du travail doit avoir une envergure internationale
Le libre-échange fait naître une division internationale du travail: chaque pays produira ce que ses richesses naturelles, sa maind'oeuvre et ses compétences lui permettent de produire le mieux.
Le monde doit être un vaste atelier dans lequel chacun
possède une spécialité et exécute une tâche spécifique.
[Dans un environnement mondial en crise,
un pays ne disposant pas d'une base industrielle lui assurant
son indépendance est contraint de recourir à une forme
de protectionnisme pour continuer à exister.]
Il faut un contrôle de l'État
Par des réglementations et des incitations diverses, l'État doit intervenir dans l'activité économique pour la stimuler et l'orienter
dans la direction la plus favorable.
Il faut surtout interdire l'exportation des produits de première nécessité afin de restreindre les
coûts de main-d'oeuvre en maintenant à bas niveau le prix des moyens de subsistance.
Il faut protéger l'économie nationale
Selon Friedrich List, il convient de favoriser les «industries dans l'enfance» en les mettant provisoirement à l'abri.
En effet, à
l'origine, elles ne peuvent supporter à armes égales la lutte contre les concurrents déjà installés.
La liberté présuppose l'égalité,
et les conditions de la liberté doivent être établies en droit.
Il faut éviter la concurrence déloyale
Le libre-échange tend à favoriser les pays dominants au détriment des autres.
Dès qu'un pays est en difficulté, le libre-échange
accentue son affaiblissement.
Comme l'écrit Jean-Marie Jeanneney: «Les concurrences extérieures ne stimulent que si elles
s'exercent dans certaines limites; sinon elles tuent» [Pour un nouveau protectionnisme).
L'idée maîtresse de David Ricardo repose sur l'examen des avantages comparatifs.
Le modèle qu'il propose demeure encore
aujourd'hui une référence théorique en matière de commerce international.
Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la
production de la marchandise pour laquelle il détient l'avantage comparatif le plus élevé ou le désavantage comparatif le plus
faible.
La théorie ricardienne fournit simultanément une explication de la nature et des mécanismes du commerce international et
une démonstration des avantages que représente pour les échanges l'ouverture des frontières.
Sa caractéristique essentielle est
de considérer que les techniques de production sont indépendantes du prix des facteurs de production (capitaux et hommes)..
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