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Echange et humanité ?

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« Définition des termes du sujet: ÉCHANGE: Du latin excambiare, « échanger », «troquer» (de cambiare, «changer »). En droit, contrat par lequel deux parties se donnent respectivement une chose pour une autre.

En économie, transfert réciproque de biens ou de services, soit directement (troc), soit indirectement (par l'intermédiaire de la monnaie). Société : association d'individus qui constitue le milieu où chacun s'intègre.

Toute espèce vivante est plus ou moins sociale ; mais tandis que les sociétés animales sont naturelles et gouvernées par l'instinct, les sociétés humaines, organisées selon des institutions mobiles, véhiculent une culture. Nous parlons d'échanges à propos des relations les plus diverses : échanges de regards, de propos, ou encore de coups.

Que nous suggèrent de telles expressions ? L'étymologie latine du mot, cambiare, signifie « donner ou céder à quelqu'un quelque chose contre quelque chose ».

La réciprocité est donc au coeur de ce que nous appelons un échange.

Une définition aussi générale concerne les biens et les idées.

Et cette réciprocité présuppose une communication possible. Si toute société humaine implique des échanges, les échanges sont donc nécessaires.

Comment concevoir cette nécessité ? Est-elle le signe d'un intérêt, ou la manifestation d'une générosité tout humaine ? Échange et nature Qu'est-ce qui motive l'homme à échanger ? On peut expliquer l'origine des échanges par la notion de besoin.

Mais les animaux ont bien des besoins et pourtant ils n'échangent rien.

Il faut donc un facteur proprement humain pour comprendre l'instauration des échanges.

Nous pourrions dire que l'homme échange parce qu'il a intérêt à le faire. L'échange économique est alors le modèle de toute forme d'échange.

La valeur d'échange d'une chose double ainsi sa valeur d'usage : j'échange une chose contre ce dont j'ai besoin parce qu'il est dans mon intérêt de satisfaire mon besoin.

Ce d'autant plus que je ne peux le satisfaire seul.

Comme le montre Aristote (Éthique à Nicomaque, V), non seulement nous avons des « besoins semblables », mais nous avons « besoin des autres » pour les satisfaire.

Et la monnaie facilite les échanges, en rendant commensurables entre elles des choses qui ne le sont pas. Les échanges reposent ainsi sur des intérêts particuliers qui supposent de notre part un calcul.

La facilité naturelle à échanger de l'homme serait à la fois une composante de sa nature et un facteur d'explication de l'organisation sociale et économique.

La notion d'échanges s'enracinerait donc dans une nature humaine qui justifierait des attitudes sociales et économiques humaines. Valeur d'usage et valeur de la marchandise chez MARX Les marchandises, pour être échangées, possèdent une valeur d'usage et une valeur d'échange.

En effet, pour qu'un acheteur souhaite posséder une marchandise, il est indispensable qu'il lui trouve une utilité.

En même temps, on peut dire que ce qui apparaît utile pour l'acheteur est une non-utilité pour le vendeur (soit il n'en a pas l'usage, soit il en dispose en trop grandes quantités).

Ainsi, il ne peut y avoir de marchandise qui ne possède pas une quelconque valeur d'usage ; ce serait alors un simple objet sans intérêt qui n'aurait aucune raison d'être échangé. Ce qui est marchandise possède une valeur d'échange qui est un niveau ou une « proportion dans laquelle des valeurs d'usage d'espèce différente s'échangent l'une contre l'autre» [Le Capital, I. I, t.

1, p.

52].

C'est-à-dire que l'on peut échanger une bicyclette contre deux stylos de luxe ou contre dix nuits d'hôtel, selon ses propres besoins et selon ce dont les autres offreurs disposent ; ainsi, chaque marchandise a une valeur d'échange spécifique.

On remarquera qu'il existe nombre d'objets utiles à l'homme qui ne possèdent pas de valeur d'échange et donc qui ne sont pas des marchandises : l'air, un sol vierge, la lumière, le soleil, etc. Une question demeure : comment se fixe le niveau de l'échange, c'est-à-dire pourquoi tel objet a s'échange contre tel objet b ou x objets c ? Selon les économistes classiques, la valeur d'échange d'un objet est déterminée par le quantum de travail, ou le temps de travail, dépensé pour sa production. Sachant que l'on se situe à un niveau de raisonnement abstrait (loin d'une « comptabilité réelle », d'où le concept marxien de travail abstrait, producteur de valeur qui s'oppose au travail concret, producteur d'utilité), on considère que les hommes malhabiles ou paresseux sont écartés de la production et l'on parle de temps moyen socialement nécessaire à la production des marchandises [ibid., p.

54-55].

De même, s'il existe différentes catégories de travail, du plus complexe au plus simple, Marx propose de ramener une quantité donnée de travail complexe à une quantité plus grande de travail simple. On peut donc rapporter toute marchandise à une somme de travail humain ; par exemple, la fabrication d'un crayon est la somme de :. »

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