Doit-on respecter les animaux comme les hommes ?
Extrait du document
«
PROBLEMATIQUE DE L'ELEVE: Vous pouvez ici partir de l'expression « avoir des droits sur ».
Lorsque nous disons
cela, nous signifions d'abord que nous pouvons disposer d'une chose : « j'ai des droits sur ce bien » cela signifie qu'il
m'appartient tout au moins en partie, qu'il m'est possible de revendiquer quelque chose.
Avoir des droits sur une
personne signifie également par exemple qu'on peut décider de certaines choses à sa place.
Or, il y a déjà
immédiatement une différence entre avoir des droits sur une chose et des droits sur une personne.
En effet, si je dis
que j'ai tous les droits sur une personne, cela signifie que j'ai aussi le droit de vie ou de mort.
Or, je peux détruire
ma maison si cela me chante, mais on voit immédiatement que la question des droits sur un autre pose problème.
Pourquoi ? Parce que dire ainsi que j'ai tous les droits sur un autre revient à le réduire à une chose.
Le tyran qui
estime avoir tous les droits sur son peuple ou le maître qui considère avoir tous les droits sur ses esclaves ne les
considèrent pas comme des êtres humains à part entière.
On saisit donc ici que la question semble se poser dans
l'écart et la différence entre la chose et l'être humain : dire qu'on a tous les droits sur un autre c'est le considérer
comme une chose.
Mais qu'en est-il alors de l'animal ? En effet, il n'est ni une chose, ni un être humain.
Dès lors, les
hommes ont-ils tous les droits sur les animaux ? On saisit ainsi les enjeux de la question, ils résident dans le statut
de l'animal entre chose et homme.
D'un côté il ne semble pas pouvoir être réduit à une chose et d'un autre, il ne
semble pas être un sujet de droits comme l'homme peut l'être.
Une fois le problème du sujet formulé, vous pouvez
donc revenir sur le fait que nous n'avons tous les droits sur quelque chose que lorsque cette chose n'est pas un
sujet de droit.
Ainsi, le maître considérait avoir tous les droits sur son esclave, qu'il pouvait vendre ou condamner à
mort, parce qu'il n'était pas considéré comme un sujet de droit à part entière.
Or, nous remarquons bien que nous
avons la même attitude avec les animaux.
Nous en faisons un commerce, nous les tuons pour nous nourrir, nous les
chassons…et ceci parce que les animaux ne sont pas des sujets de droit.
Pourquoi ? Parce que ce ne sont pas des
êtres doués de raison.
Ce serait ainsi le fait d'être un sujet de droit qui limite les droits que les autres peuvent avoir
sur un individu.
En dehors de cela, l'individu peut devenir l'entière propriété d'une personne qui aurait alors sur elle
tous les droits.
Il n'y aurait ainsi de droits qu'humains.
Montrez donc dans un premier temps, ce qu'être sujet de
droit signifie.
Montrez d'ailleurs qu'il pourrait y avoir un danger à donner des droits aux animaux puisque cela
reviendrait à ne plus considérer que la notion de droit est humaine.
C'est d'ailleurs l'Allemagne nazi qui a en premier
établi ainsi une charte du droit des animaux en 1933…Pourtant, si nous disposons bien des animaux pour les tuer, les
manger, pour nous vêtir…s'agit-il de dire que nous avons tous les droits ? Par exemple, pouvons-nous torturer un
animal parce que cela nous chante ? Vous pouvez remarquer que des personnes peuvent être condamnées pour
mauvais traitement sur les animaux.
Montrez alors en quoi, parce que ce sont des êtres vivants, on ne peut pas
réduire les animaux à des choses.
La Déclaration Universelle des Droits de l'animal a été proclamée solennellement le
15 octobre 1978 à la Maison de l'UNESCO à Paris.
Elle constitue une prise de position philosophique sur les rapports
qui doivent désormais s'instaurer entre l'espèce humaine et les autres espèces animales.
Mais cette déclaration ne
fait pas des animaux des sujets de droit.
Montrez donc ce qui conduit à justifier qu'on reconnaisse des droits aux
animaux sans les considérer pour autant comme des sujets de droit.
Toutefois, qui désigne-t-on sous le terme
d'animal ? Parle-ton de manière identique des droits d'un chien de compagnie et d'une huître ou d'une fourmi ? La
notion d'animal en général permet-elle de répondre vraiment à cette question des droits ? N'est-ce pas toujours par
rapport à l'homme que la question se pose ?
[Les animaux sont nos frères.
Comme tout ce qui vit, ils ont droit au respect.
L'évolution des mœurs, dans
les sociétés occidentales, conduit à accorder
aux animaux de plus en plus de droits.]
L'homme n'est pas au-dessus de la nature
La vie, toute vie, est sacrée.
C'est Dieu qui a tout créé, y compris les animaux.
L'homme fait preuve
d'arrogance, croit être au-dessus de la nature, et même de Dieu, en ne respectant pas l'animal.
Le respect de l'animal participe de la non-violence
Tout en ayant conscience que la vie nécessite la suppression d'une autre vie, Gandhi n'en condamne pas
moins la négation gratuite, ou pour des motifs mercantiles, de la vie, que ce soit celle d'une personne ou d'un
animal.
Aussi s'oppose-t-il à la vivisection.
«Je m'indigne, écrit-il, de voir des savants infliger de mauvais
traitements aux autres créatures»
L'homme s'identifie de plus en plus à la nature
Le philosophe contemporain Gilles Lipovetsky, dans L'Ère du vide, établit une corrélation entre l'individualisme
croissant des sociétés occidentales et l'identification à la nature.
Les écologistes reconnaissent à cette
dernière des droits.
Partant, les animaux, et plus particulièrement les animaux de compagnie, comme les
personnes, bénéficient de plus en plus de «droits».
Les animaux sont proches de l'homme
Les théories de l'évolutions ont montré que l'homme était issu de l'animal.
Pour certaines religions ou encore
chez Platon, comme l'hindouisme, les âmes des hommes peuvent se réincarner dans les animaux.
Même le.
»
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