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Doit-on renoncer au bonheur ?

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« La poursuite du bonheur constitue une fin universelle de la nature humaine.

C'est ce que Pascale a vu très tôt dans ses Pensées : "Tous les hommes recherchent d'être heureux.

Cela est sans exception, quelques différents moyens qu'ils y emploient."Aristote disait déjà aussi que le bonheur est le but de toutes nos actions.

."Tous les hommes aspirent à la vie heureuse et au bonheur, c'est là une chose manifeste." Aristote, La Politique Pourtant définir le bonheur et les moyens pour y parvenir est chose complexe.

Il s'agit ici de savoir s'il faut rechercher le bonheur ou si au contraire il faut abandonner sa quête parce que ses conséquences sont fâcheuses.

Or le bonheur défini comme état durable de sérénité et de tranquillité semble être une illusion.

Comment dès lors, ne pas épuiser ses forces dans la recherche d'un bonheur, que l'on n'arrive pas à définir et impossible à atteindre? Ne vaut-il mieux profiter de ce que nous offre le présent? N'y-t-il pas d'autres valeurs à mettre en avant que la recherche égoïste de la satisfaction ? 1.

Le bonheur est illusoire, l'individu s'épuise dans sa quête Pour Kant, dans la critique de la raison pratique, le bonheur est un idéal de l'imagination.

Il est impossible à définir et personne ne peut réellement savoir ce qu'il veut et ce qu'il lui en coûtera pour atteindre un objectif, qui ne lui amènera pas le bonheur. "Veut-il la richesse ? Que de soucis, que d'envie, que de pièges ne peut-il pas par là attirer sur sa tête! Veut-il beaucoup de connaissance et de lumières ? Peut-être cela ne fera-t-il que lui donner un regard plus pénétrant pour lui représenter d'une manière d'autant plus terrible les maux qui jusqu'à présent se dérobent encore à sa vue et qui sont pourtant inévitables" Kant Ainsi, même si l'homme croit oeuvrer pour son bonheur, il peut se tromper puisque le bonheur est indéfinissable et que sa recherche peut apporter plus de souffrances que de bien-être. Le problème du bonheur est un problème insoluble. « Le problème qui consiste à déterminer d'une façon sûre et générale quelle action peut favoriser le bonheur d'un être raisonnable est un problème tout à fait insoluble.

» Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs (1785). • Kant soucieux de distinguer les vrais des faux problèmes, explique que le problème du bonheur ne peut pas être résolu, parce que la notion de bonheur («Un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future») est paradoxale: soit le bonheur est intense comme un plaisir, mais alors on ne peut pas le penser (ni l'éprouver) dans la durée; soit il dure, mais alors il apparaît comme inférieur au plaisir et s'accompagne d'une certaine mélancolie. • Autrement dit, on n'est jamais satisfait d'être satisfait.

Kant conclut que le bonheur est un «idéal de l'imagination», et que nul ne peut savoir avec certitude ce qu'il veut, tout désir allant de pair avec des maux possibles. • Pour parvenir à penser le bonheur, il faut le distinguer de la notion religieuse de félicité éternelle.

Il faut admettre que le bonheur est contingent et dépend, quoi qu'en disent les stoïciens, de choses qui ne dépendent pas de nous. Peut-être est-ce là le secret du bonheur: être grandi par ce qui ne dépend pas de nous.

Comme dans l'amour. - Aristote reconnaît ainsi que pour faire l'activité qui nous est la plus appropriée et qui nous mènerait au bonheur, il faut que soient réunies de nombreuses conditions extérieures.

Le bonheur dès lors aurait avoir avec la chance, la bonne rencontre.. »

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