Développement explication du texte de Kant sur les Lumières

« ↪ Objectif Bac : L’explication de texte Texte 1 : texte de Kant - Le développement Le développement qui suit n’explique que la première étape de l’argumentation reproduite ci-dessous : Qu’est-ce que les Lumières ? La sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable.

Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable puisque la cause en réside non dans un défaut de l’entendement mais dans un manque de décision et de courage de s’en servir sans la direction d’autrui.

Sapere aude ! [Ose savoir] Aie le courage de te servir de ton propre entendement.

Voilà la devise des Lumières. Comment développe-t-on ? Pas à pas, phrase par phrase, en explicitant ce que dit l’auteur, en s’interrogeant et en interrogeant le texte. [Paragraphe introductif] Le premier paragraphe du texte est l’occasion pour Kant d’énoncer sa thèse. [Je commence à expliquer le texte en le reprenant et en l’explicitant au mieux] Le texte commence par une question à laquelle Kant répond aussitôt : “Qu’est-ce que les Lumières ? La sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable.” Kant voit dans les Lumières une “sortie”.

“Sortie” peut être assimilée ici à “émancipation”.

L’homme sort de sa minorité, autrement dit s’émancipe de sa minorité. [Je passe à la ligne] Que faut-il entendre par minorité ? [Je m’interroge] Kant nous éclaire : “Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement sans la direction d’autrui.” Si Kant prend soin de définir pour nous ce qu’il faut entendre par “minorité”, il ne s’attarde pas sur le mot “entendement”.

Entendre signifie percevoir un son mais également comprendre ou saisir le sens de ce qu’on entend. L’entendement serait donc la capacité qu’a l’homme de comprendre ou de saisir le sens de quelque chose mais de quoi ? Le sens de ce qu’il entend, de ce qu’il voit ou de ce qu’il lit - une information, par exemple.

Pour Kant, un homme mineur est un 1 ↪ Objectif Bac : L’explication de texte Texte 1 : texte de Kant - Le développement homme qui se fie à ce qu’on lui dit, à ce qu’il entend ou encore à ce qu’il voit, à l’image du prisonnier dans la caverne de Platon [Ne pas hésiter à tisser des liens avec vos connaissances].

Un homme n’est donc pas mineur au sens juridique du terme.

Il est mineur dans la mesure où il ne se sert pas de son propre entendement sans la direction d’autrui.

Ce n’est pas lui qui pense.

Ce sont les autres qui pensent pour lui.

Difficile une fois encore de ne pas penser à l’allégorie de la caverne de Platon et aux montreurs de marionnettes qui conditionnent nos manières de penser et de percevoir. [Je passe à nouveau à la ligne à mesure que l’explication se poursuit] Les Lumières, c’est donc l’émergence d’un homme qui sort de l’état de tutelle dans lequel il se trouve par sa propre faute.

Kant insiste sur le fait que l’homme est “lui-même responsable” de sa propre minorité.

Sa définition des Lumières correspond à l’idée qu’on se fait des Lumières mais n’en est pas moins originale. [Dans quelle mesure correspond-elle à l’idée qu’on se fait des Lumières ?] Elle correspond à l’idée qu’on se fait des Lumières en ce sens qu’on assimile le mouvement des Lumières au combat qu’ont mené un certain nombre de philosophes contre les ténèbres de l’ignorance et pour la diffusion au plus grand nombre des lumières du savoir.

L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert symbolise ce combat.

En allemand, le mouvement des Lumières est appelé “Aufklärung” qui signifie “éclaircissement”.

Il s’agit donc bien d’éclairer l’homme.

Le philosophe, dans l’allégorie de la caverne, estime qu’il est de son devoir de redescendre dans la caverne et d’éclairer à son tour les hommes afin de les délivrer, en d’autres termes, de les sortir de leur minorité. [J’explique ce qui fait, à mes yeux, l’originalité de la thèse de Kant] Ce qui fait l’originalité de la thèse de Kant, c’est l’idée que nous sommes responsables de l’état de tutelle dans lequel nous sommes là où pour Platon, l’homme semble davantage victime de cet.... »