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Dans quelle mesure la parole dans le théâtre classique exprime-t-elle l’autorité d’une fatalité irrévocable ?

Publié le 12/03/2023

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« Exercice dissertatif philosophie : « Dans quelle mesure la parole dans le théâtre classique exprime-t-elle l’autorité d’une fatalité irrévocable ? ».

C’est sur cette question que nous allons réfléchir et analyser qu’est-ce que la parole et quelles sont ses conséquences dans l’âge classique.

L’âge classique est une période qui dure de la fin du XVIe au début du XVIIIe siècle.

Le therme employés dans notre sujet « dans quelle mesure » nous pousse à reconnaître que plusieurs réponses sont possibles.

C’est ce que vont nous démontrer les deux dramaturges Corneille et Racine qui ont très souvent été comparés ou encore opposés l’un à l’autre car tous deux prône l’aspect fatale dans leur récit mais de manières différentes.

La liberté à l’âge classique est compliquée, on n’arrive pas à choisir entre deux héritages chez Aristote : le déterminisme et la contingence.

Nous allons étudier dans un premier temps sur l’emploi et la fatalité de la parole d’un point de vue déterministe.

Et nous parlerons dans un deuxième temps de l’emploi et la fatalité de la parole d’un point de vue contingent. Racine est un aristotélicien par son déterminisme, il est en accord avec le fait que la parole est une fatalité irrévocable.

La fatalité représente ici un destin qu’on ne peut pas modifier et le mot irrévocable représente le fait de dire quelque chose que l’on ne peut plus changer.

Racine dit que la parole est un acte irrévocable et quand on parle c’est une sentence.

Propos qu’il illustre à la perfection dans sa pièce de théâtre Phèdre, qui a été joué pour la première fois le 1 janvier 1677.

Dans sa pièce, Racine nous raconte l’histoire de Phèdre, épouse de Thésée, qui est finalement tombée éperdument amoureuse de son beau-fils Hippolyte.

Raymond Picard par sa phrase « La vertu du langage veut que Phèdre en exprimant son amour se dicte elle-même sa destinée » ou encore « Par son aveu, Phèdre inscrit sa passion dans l’ordre de la réalité.

» explique que l’aveu de Phèdre est d’une fatalité irrévocable car en parlant de la naissance de ses sentiments, elle les a rendus réels. Roland Barthes affirme que la pièce est une « tragédie nominaliste ».

En se confiant à Oenone sur ses sentiments envers Hippolyte, elle les a rendus réels et ancré à elle ainsi qu’à son destin.

Au moment où Phèdre se confie à Oenone qui est sa nourrice et sa confidente, elle essaye par tous les moyens de ne pas prononcer le prénom d’Hippolyte car elle sait qu’une fois ces mots prononcés, elle ne pourrait plus revenir en arrière.

Une fois le prénom d’Hippolyte prononcé, elle s’empresse de dire à Oenone « C’est toi qui l’as nommé » (acte 3 scène 3) afin de se déculpabiliser de son amour envers son beau-fils. Contrairement à Racine, Corneille est aristotélicien par sa contingence, il considère que parler ou discuter est le fait de réfléchir à voix haute (monologue délibératif).

Il trouve.... »

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