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Conscience, inconscient et liberté

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« Définition des termes du sujet: LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. INCONSCIENT Du préfixe privatif in- et de -conscient, d'où « qui n'est pas conscient ». a) Adjectif : ce qui est dépourvu de conscience.

b) Ce qu'on ressent ou perçoit sans en prendre conscience (cf.

les « petites perceptions » de Leibniz).

Nom : chez Freud, l'inconscient est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs) qui sont refoulés hors de la conscience, et qui demeurent cependant actifs.

c) Inconscient collectif : désigne, chez Jung, l'ensemble des images et motifs qui symbolisent les instincts fondamentaux de l'homme. • La psychanalyse freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, des lapsus et des actes manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient.

• Certains philosophes nient l'existence de l'inconscient.

Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi. La conscience vient du latin conscientia, qui signifie « accompagné » (cum) de « savoir » (scire).

Être conscient signifie donc que lorsque l'on sent, pense, agit, on sait que l'on sent, pense ou agit.

Mais il convient de distinguer la conscience directe ou immédiate, qui accompagne ainsi tous les actes du sujet, de la conscience réfléchie, conscience qui se saisit elle-même comme conscience.

La première consiste à « avoir conscience », tandis que la seconde consiste à « être conscient d'avoir conscience ».

Le passage de l'un à l'autre serait le fait de « prendre conscience ». 1 La reconnaissance de l'existence de l'inconscient est une abdication de soi Toute morale présuppose un sujet conscient et libre.

L'idée freudienne d'un psychisme inconscient fait donc problème dans la mesure où elle donne à penser que nous sommes manipulés par des forces obscures qui nous échappent et que nous pourrions ne pas être responsables de nos choix, de nos actes, de nous-mêmes. La liberté ou la spontanéité de la conscience Nous avons tous le sentiment intérieur de notre liberté.

Nous en faisons l'expérience, en particulier, dans le doute.

Douter, c'est s'arracher à toutes les opinions reçues avec lesquelles on faisait corps précédemment, c'est nier le monde, le tenir à distance de soi.

Nous découvrons, au coeur du doute, qu'il y a en nous une volonté libre qui peut toujours refuser son adhésion, qui ne se sent jamais tenue de céder à quelque raison que ce soit et qui nous assure la maîtrise de nos jugements. Cette liberté de l'esprit manifeste que la conscience ne peut être ramenée à l'ordre des choses, tenue pour une réalité parmi les autres, mais qu'elle situe l'homme en une autre dimension d'être.

Sartre affirme que l'existant humain est un pour-soi, c'est-à-dire une conscience et une liberté.

Une chose est ce qu'elle est.

Un chou-fleur, par exemple, n'est jamais qu'un chou-fleur.

La coïncidence avec soi est, en effet, le propre de l'en soi, de la chose.

Or l'homme n'est jamais tout à fait soi. Il est ce qu'il n'est pas, il n'est pas ce qu'il est.

L'homme qui s'avoue qu'il est méchant adhère à soi, est ce qu'il est, mais du même coup il s'évade de cette chose, il tire mérite de sa sincérité et affirme sa liberté vis-à-vis d'une méchanceté qui demeure sur le plan du déterminisme.

La conscience est bien négativité infinie, pouvoir de dépassement, transcendance. L'homme est pleinement responsable Si la conscience est ce par quoi l'homme est tout l'homme et si elle est un commencement absolu que rien d'antérieur ne détermine, force est de reconnaître que l'existence humaine est liberté et n'est même que liberté. Ainsi Sartre récuse-t-il toute forme de détermination.

Sans doute, dit-il, l'homme n'est qu'une «situation».

C'est dire qu'il est «totalement conditionné par sa classe», «son salaire», «la nature de son travail», «conditionné jusqu'à ses sentiments, jusqu'à ses pensées».

Mais les situations dans lesquelles l'homme évolue ne prennent sens qu'en fonction de ses choix.

Ainsi, si le prolétaire est «totalement conditionné par sa classe», c'est néanmoins lui qui décide du sens de sa condition.

Il peut l'assumer par la révolte, l'engagement dans un parti de gauche, la soumission. »

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