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Connaître est-ce être libre ?

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« Définition des termes du sujet: LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. Contre l'opinion commune (la doxa), qui définit la liberté par la possibilité de l'assouvissement des désirs, Kant montre qu'il n'y a de liberté que dans l'autonomie, c'est-à-dire l'obéissance à la loi morale, qui, issue de la raison, assure notre indépendance à l'égard de tout motif sensible toujours déjà égoïste. La liberté est alors non pas tant un fait qu'une conquête dont l'homme doit se montrer digne. Connaissance Du latin cognitio, « action d'apprendre ».

Activité de l'esprit par laquelle l'homme cherche à expliquer et à comprendre des données sensibles. Le problème de l'origine et du fondement de la connaissance, ainsi que celui de ses limites, oppose en particulier Kant et les empiristes. 1.

Liberté et nécessité sont compatibles Hobbes définit la liberté comme un mouvement.

Ainsi, l'eau n'a pas seulement « la liberté, mais aussi la nécessité, de couler avec la pente le long du lit du fleuve » (Léviathan, XXI).

De même pour les actions humaines : nous pouvons désirer accomplir une action, et pourtant cette inclination ou ce désir procèdent de quelque cause, « et celle-ci d'une autre ».

À celui qui pourrait voir la connexion de ces causes, la nécessité de toutes les actions volontaires des hommes apparaîtrait clairement. L'homme, partie de la nature Chacun forme, en fonction de son expérience ou de ses habitudes, des images générales des choses.

Un soldat, par exemple, ayant vu sur le sable les traces d'un cheval, passera aussitôt de la pensée d'un cheval à celle d'un cavalier, et de là à la pensée de la guerre.

Un paysan, au contraire, passera de la pensée d'un cheval à celle d'une charrue, d'un champ.

Dans cette expérience, où nous associons, par l'imagination, une idée à une autre, nous sommes passifs, car déterminés par notre corps.

Nous ne sommes pas la cause complète de nos actions.

Spinoza dira: «Ceux qui ont écrit sur les affections et la conduite de la vie humaine semblent, pour la plupart, traiter non des choses naturelles qui suivent les lois communes de la nature mais des choses qui sont hors de la nature.

En vérité, on dirait qu'ils conçoivent l'homme dans la nature comme un empire dans un empire.

Ils croient en effet que l'homme trouble l'ordre de la nature plutôt qu'il ne le suit, qu'il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination».

(Éthique, 1675, III, introduction.) Le texte de Spinoza est une critique de la notion de libre arbitre.

Chez Descartes, en effet, l'homme a une volonté infinie, c'est-à-dire que son âme peut échapper aux influences du corps, et qu'il est donc le point de départ absolu de ses propres actions [voir notion «le sujet»: «Descartes et la philosophie du sujet»].

Contre cette conception, Spinoza soutient que l'âme n'est pas moins déterminée que le corps et qu'elle est elle aussi soumise à une s causalité.

La notion de liberté ne peut donc jamais être pensée pour Spinoza comme un absolu. Cette citation de Spinoza est une référence classique pour affirmer une conception déterministe du monde: tout a une cause pour Spinoza, et les mouvements de l'âme n'échappent pas à cette règle.

Nous sommes mus par nos désirs, qui eux-mêmes naissent de la manière dont nous imaginons les choses.

Le libre arbitre n'est donc qu'une illusion, qui vient du fait que la conscience se croit fermée sur elle-même et se prend donc pour le seul point de départ possible de ses représentations, sans comprendre ce qui la détermine. Il ne s'agit pas de dire que, pour Spinoza, la liberté n'existe pas.

Au contraire, la cinquième et dernière partie de l'Éthique s'intitule: «De la puissance de l'entendement, ou de la liberté de l'homme».

Mais comment penser à la fois le déterminisme et la liberté? [Voir notion «la liberté ».] La réponse de Spinoza est la suivante: on ne peut pas être absolument libre, mais on peut être plus ou moins libre selon que l'on se représente plus ou moins adéquatement les causes qui nous déterminent.

L'homme qui vit uniquement au gré des peurs et des espoirs nés de son imagination est complètement aliéné; celui qui vit dans la connaissance rationnelle des causes qui le déterminent peut modifier l'influence que celles-ci ont sur lui, et s'inscrire dans d'autres chaînes causales, dont il a une conscience plus claire - et qui, par là même, lui donnent plus de joie. Dieu s'identifie à la Nature : la philosophie de Spinoza est un panthéisme.

Dans la Nature, tout est déterminé par Dieu.

Ainsi, lorsque nous percevons les liens nécessaires qui unissent les idées dans une démonstration, nous percevons un ordre que nous n'avons pas choisi, mais que nous comprenons librement.

Liberté et nécessité sont. »

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