Commentaire du texte de Merleau Ponty
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Il s’agit dans ce texte de définir deux visions différentes du monde : celle du savant et celle de l’artiste. Le rapport à la réalité du savant et de l’artiste est différent : il faudra donc se demander lequel est plus proche du réel ? Le savant et sa vision objective ou l’artiste par le détour de l’imaginaire. L’enjeu de ce texte est de montrer que la finalité de l’artiste n’est pas de nous détacher du réel, mais de nous amener à le regarder d’un œil nouveau. Ce texte s’articule en trois mouvements. Dans un premier mouvement, Merleau-Ponty parle de l’attitude du savant face au monde, c’est-à-dire du but qu’il veut atteindre. Il s’intéresse ensuite dans une deuxième partie à la vision du monde par l’artiste. Enfin l’auteur fait une synthèse de ces deux descriptions pour émettre un jugement de valeur : Pour lui la meilleure vision du réel est celle de l’artiste.
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Nom: Perrier
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Sujet du commentaire de texte proposé:
Commentaire du texte de Merleau Ponty suivant:
Quelle est l'attitude du savant face au monde ? Celle de l'ingéniosité, de
l'habileté.
Il s'agit toujours pour lui de manipuler les choses, de monter des
dispositifs efficaces, d'inviter la nature à répondre à ses questions.
Galilée l'a
résumé d'un mot : l'essayeur.
Homme de l'artifice, le savant est un activiste...
Aussi évacue-t-il ce qui fait l'opacité des choses, ce que Galilée appelait les
qualités : simple résidu pour lui, c'est pourtant le tissu même de notre
présence au monde, c'est également ce qui hante l'artiste.
Car l'artiste n'est
pas d'abord celui qui s'exile du monde, celui qui se réfugie dans les palais
abrités de l'imaginaire.
Qu'au contraire l'imaginaire soit comme la doublure du
réel, l'invisible l'envers charnel du visible, et surgit la puissance de l'art :
pouvoir de révélation de ce qui se dérobe à nous sous la proximité de la
possession, pouvoir de restitution d'une vision naissante sur les choses et
nous-mêmes.
L'artiste ne quitte pas les apparences, il veut leur rendre leur
densité...
Si pour le savant le monde doit être disponible, grâce à l'artiste il
devient habitable.
Le corrigé proposé:
Il s'agit dans ce texte de définir deux visions différentes du monde : celle du
savant et celle de l'artiste.
Le rapport à la réalité du savant et de l'artiste est
différent : il faudra donc se demander lequel est plus proche du réel ? Le
savant et sa vision objective ou l'artiste par le détour de l'imaginaire.
L'enjeu de ce texte est de montrer que la
finalité de l'artiste n'est pas de nous détacher du réel, mais de nous amener à le regarder d'un œil nouveau.
Ce texte s'articule en trois mouvements.
Dans un premier mouvement, Merleau-Ponty parle de l'attitude du savant
face au monde, c'est-à-dire du but qu'il veut atteindre.
Il s'intéresse ensuite dans une deuxième partie à la vision du
monde par l'artiste.
Enfin l'auteur fait une synthèse de ces deux descriptions pour émettre un jugement de valeur :
Pour lui la meilleure vision du réel est celle de l'artiste.
Dans la première partie, l'auteur se demande comment le savant tente d'expliquer les phénomènes qui régissent le
monde.
Ainsi commence-t-il son texte par cette interrogation " Quelle est l'attitude du savant face au monde ? " à
laquelle il donne immédiatement une réponse " celle de l'ingéniosité et de l'habileté ".
Merleau-Ponty donne ici une
première définition du savant qui aurait ces deux qualités : un esprit d'invention et la faculté d'agir avec adresse,
voire ruse pour comprendre les lois de la nature.
Cette idée de ruse est d'ailleurs reprise dans l'expression " Le
savant est un homme d'artifice ".
Par la suite, Merleau-Ponty développe l'idée que le savant tâtonne avant de
trouver, que la recherche du réel est compliquée et donc sa découverte non immédiate.
" Galilée l'a résumé en un
mot : l'essayeur ".
D'ailleurs le savant doit user d'une addition de techniques différentes pour que le monde lui révèle
sa vérité : " Il s'agit toujours de monter des dispositifs efficaces, d'inviter la nature à répondre à ses questions ".
D'autre part, l'attitude du savant est analytique.
Le savant explique le plus par le moins, le complexe par le simple.
"
Aussi, évacue-t-il ce qui fait l'opacité des choses ".
Il s'agit en effet pour le savant de résoudre une unité
apparente en éléments abstraits.
La science cherche une structure intelligible au-delà de l'apparence sensible.
Ainsi
" ce qui fait l'opacité des choses " est pour le savant " un simple résidu ".
Ici commence l'opposition entre la vision
du monde par le savant et par l'artiste : si pour le savant " ce qui fait l'opacité des choses ", les divers sentiments
et sensations humaines, sont négligeables au regard de l'objectivité d'une démonstration scientifique, pour l'artiste
en revanche, la complexité du monde est une préoccupation permanente, " qui le hante ", car il voit bien que les
pensées de l'homme sont " ce qui fait le tissu de sa présence au monde ".
Le savant est un activiste dans le sens
où il s'intéresse en priorité à l'action alors que l'artiste est un penseur qui veut nous rendre compte de la beauté
méconnue du monde dans toute son étendue.
Merleau-Ponty commence par lutter contre l'idée de l'opinion qui pense que l'art a avant tout la fonction de nous
faire rêver, de nous emmener dans un monde autre où l'on ne penserait pas à nos soucis quotidiens.
" Car l'artiste
n'est pas d'abord celui qui s'exile du monde, qui se réfugie dans les palais abrités de l'imaginaire ".
Il faut se
demander ici qu'est –ce que l'imaginaire : c'est ce dont on n'a pas une expérience sensible mais est-ce pour autant
hors du monde ? Ainsi Merleau-Ponty dit que l'imaginaire peut être comme " la doublure du réel, l'invisible l'envers
charnel du visible ".
L'auteur dit même que c'est " ce qui fait la puissance " de l'art.
L'art semble s'intéresser aux
apparences fugitives mais c'est pour en fixer ce qui mérite d'être éternisé, c'est pour en révéler les harmonies
secrètes dissimulées à un regard profane.
L'art est " un pouvoir de révélation de ce qui se dérobe à nous sous la
proximité de la possession ".
Merleau-Ponty veut également dire que l'habitude nous masque la beauté des choses
et du monde ; ainsi l'art aurait pour fonction de nous faire porter un regard neuf sur ce qui nous entoure et aussi.
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