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Commentaire de Texte, Bentham (Jeremy), Introduction aux principes de la morale et de la législation, chap. XVII, 1789

Publié le 16/10/2022

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« Commentaire de Texte I – Explication de passages du texte :  « Les droits que seule une main tyrannique a pu leur retirer » L’auteur dénonce l’absence de droits pour une catégorie d’êtres vivants. L’Homme fait partie du monde animal et s’est élevé au sommet de la hiérarchie de ce monde car il détient le langage et l’intelligence.

La Bible fait de l’homme le maître et le possesseur de la Terre en justifiant sa domination sur les animaux.

L’auteur veut montrer que seul un pouvoir totalitaire supérieur à tous pouvoirs existants pouvait retirer les droits à des êtres vivants.

L’être humain a ce pouvoir absolu sur le monde et l’auteur l’accuse d’être responsable de cette situation.  « Les français ont déjà découvert que la noirceur de la peau n’était pas une raison pour abandonner un homme au caprice de ses persécuteurs » L’auteur met en avant la différence dans la nature de l’homme : Il prend comme exemple la France lorsqu’elle pratiquait l’esclavage puisqu’elle ne reconnaissait pas les droits de ses semblables dont la peau était différente. Ces êtres à la peau différente étaient jugés inférieurs et n’avaient aucun droit. Personne ne les défendait et ils étaient persécutés. Puis l’esclavage a été aboli par la France qui a reconnu que ce critère sélectif de couleur de peau ne justifiait pas l’absence de droits : ces êtres vivants ont enfin obtenu des droits.

L’évolution de la culture des hommes a permis ce changement. Ici l’auteur compare l’absence de droits des esclaves noirs à l’absence des droits des animaux : il ne fait pas de différence entre les deux catégories d’animaux : il pense cependant que les français sont capables de revoir leurs jugements puisqu’il y a déjà eu un précédent.  « sont des raisons tout aussi insuffisantes d’abandonner un être sentant à ce même sort » L’auteur énumère les critères sélectifs (à l’identique du critère de la couleur de peau) qui pourraient justifier la non reconnaissance de droits : le nombre de pattes, la pilosité ou la terminaison de l’os sacrum.

L’auteur reprend ces critères qui sont aussi injustifiés que la couleur de peau en affirmant que l’animal est un être sensible qui, sans droits, subira le même sort que les esclaves.

L’auteur conteste les jugements de valeurs des hommes : en prenant leur nature en modèle ils éliminent tout ce qui ne leur est pas conforme.

Etre sentant rapproche la nature de l’animal à celle de l’homme.  « La question n’est pas peuvent-ils raisonner ? », ni « peuvent-ils parler ? », mais peuvent-ils souffrir ? » L’auteur pense que l’homme ne doit pas définir des critères par rapport à son propre modèle : l’obligation de raisonner ou de parler mais il doit se demander si l’animal est capable de souffrir ? Si l’animal ressent la souffrance alors il doit avoir des droits pour être protégé comme l’être humain. Le critère de rationalité est absurde puisque l’être humain à la naissance et durant quelques temps ne peut raisonner et parler à la différence du cheval ou chien adultes dont le développement arrive à maturité plus rapidement. L’homme raisonne et parle car c’est un être culturel mais l’animal de par sa nature n’a pas de culture donc il n’est pas possible de définir des critères « humains » pour exclure des animaux. La souffrance pourrait donc être la bonne réponse pour reconnaitre des droits aux animaux ; il suffit de se poser la bonne question. II – Idée principale du texte ainsi que les étapes de son argumentation Idée principale : La reconnaissance de droits aux animaux  Des droits non reconnus : Dès le début du texte l’auteur dénonce un fait : l’inégalité des droits qui existe dans le monde animal.

Il accuse l’être humain d’avoir retiré aux animaux les droits légitimes attribués à tout être vivant.

« Seule une main tyrannique a pu leur retirer ».

Il compare l’être humain à un tyran qui détient le pouvoir absolu sur les autres. La restitution de ces droits reste incertaine dans l’avenir.  L’auteur fait référence aux droits des personnes noires qui ont ensuite été reconnus, il y a de l’espoir. L’auteur situe cette situation en France et montre qu’il y a de l’espoir dans ce pays qui dans le passé a changé d’opinion puisqu’il a reconnu des droits aux anciens esclaves persécutés.

L’auteur argumente en donnant un exemple de discrimination entre la nature des êtres humains. C’est l’évolution culturelle des français qui a fait disparaitre le critère arbitraire de la couleur de la peau.

Il peut donc y avoir aussi une prise de conscience pour donner des droits aux animaux.  Les critères « naturels » n’expliquent pas cette distinction : En énumérant des caractéristiques de l’animal l’auteur suppose que les critères retenus sont aussi inacceptables que ceux retenus pour les personnes noires.

L’auteur pense que l’être humain ne peut valider ces critères chez des êtres dotés de sensibilités (être sentant).

Il pense qu’il y a un autre critère qui justifie ce mépris.  L’existence d’un autre critère insuffisant : L’auteur se demande alors si un critère rationnel n’expliquerait pas cette distinction qui perdure : tels le langage ou la raison. Il démontre que cet argument ne peut être retenu car l’être humain à sa naissance et durant quelques temps ne parle pas et ne raisonne pas puisqu’il a un développement lent.

L’homme arrivera à maturité à travers l’enfance et sa vie d’adulte et acquerra une culture.

En raison de leur propre nature, le cheval et le chien, ne pourrons pas parler ni raisonner… ils ont une voix.

Ce critère est donc insuffisant puisqu’il retient un critère « humain » pour justifier cette discrimination.  Existence d’un critère commun Homme/Animal : Pour l’auteur il faut trouver un critère recevable issu de la nature de l’homme et de l’animal : la sensibilité.

Si l’humain reconnait que l’animal peut souffrir alors sa nature se rapproche de la nôtre.

Si l’animal peut souffrir comme l’être humain alors il n’y aura plus de démarcation… l’homme doit lui accorder des droits sinon ses propres valeurs seraient remises en question III- Réponses aux questions : a) L’auteur dit qu’un animal est « plus intelligent » qu’un nourrisson.

C’est certainement le cas.

Néanmoins est-ce un argument suffisant pour considérer qu’un animal est, en matière de droit, comparable à l’homme ? Un animal est effectivement plus intelligent qu’un nourrisson qui à sa naissance ne possède pas les facultés pour raisonner ou parler car son.... »

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