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Comment suis-je assuré de l'existence d'un monde extérieur ?

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« Discussion : Il faut ici prendre en considération les réflexions relatives à la perception, et au témoignage toujours sujet à caution de nos sens.

Mais l'existence n'est-elle vérifiée que par l'intermédiaire du regard ou du toucher par exemple ? Peut-elle être assurée par l'entendement ? Suggestion de plan : Première partie : Perception et erreur Platon dénigre ce sens qu'est la perception.

Il le présente comme étant le sens le plus futile et surtout le moins fiable.

Il s'emploie à montrer que la perception est facilement trompée par un élément extérieur. Pour illustrer son explication, il donne l'exemple d'un peintre qui a reproduit une grappe de raisin et qui s'aperçoit que les oiseaux viennent picorer sa toile croyant que ce sont de véritables fruits.

Ainsi, souligne-t-il le fait que la perception n'est pas une science exacte, c'est-à-dire qu'elle laisse une part à l'interprétation de chacun. Le même événement physique peut donner des sensations différentes, voire très divergentes ; ceci pour la vue, mais aussi pour le goût et de manière extrême pour l'ouïe.

Cette méfiance à l'égard de ce que nous percevons est reprise notamment par la psychanalyse : "L'inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité.

Sa nature intime nous est aussi inconnue que la réalité du monde extérieur, et la conscience nous renseigne sur lui d'une manière aussi incomplète que nos organes des sens sur le monde extérieur." Freud, L'interprétation des rêves.

2 Deuxième partie : Le choc du réel Certes la perception, comme le démontrait Socrate, peut être la source d'erreurs multiples pour l'homme car elle est subjective à chacun ; mais pourtant la vérité matérielle tend à prouver le contraire.

Il est possible que l'homme se pose des questions quant à l'existence d'un monde extérieur car il ne peut faire confiance à sa perception ; cependant ce même monde est l'objet de son expérience. C'est-à-dire que si je m'abandonne à l'idée qu'il n'y a rien d'autre en dehors de moi, la résistance matérielle des choses m'empêchera d'y croire longtemps.

Car toute entreprise de l'homme se voit dépendre d'une réalité matérielle quelle qu'elle soit, et c'est cette même réalité qui le sort immédiatement de son isolement.

L'homme est donc confronté à chaque instant au monde extérieur qui lui impose sa volonté et sa résistance. La matière est résistance pour l'homme, et est l'objet même de son expérience.

Ainsi comment rester dans l'idée que le monde extérieur n'est que pure fabulation ? Car si certaines choses sont relatives à chaque individu, l'opposition de la matière, elle, ne l'est pas.

Elle est commune à tous. Troisième partie : Assurance et réassurance Par ailleurs, l'observation, avec ses limites et ses failles, est néanmoins ce par quoi toute connaissance se constitue : « Ce que l'observation est capable de nous apprendre sur le monde extérieur constitue donc un savoir plus abstrait que nous ne le pensions jusque-là.

» ABC de la relativité Bertrand Russell.

Il n'est pas de science qui n'ait constitué un objet concret à partir duquel réfléchir et sur lequel une collectivité s'entend. Dans une perspective différente, la philosophie postule que l'homme accède à la saisie du monde extérieur parce qu'il est en affinité avec celui-ci : « L'âme n'a pas le pouvoir de se voir elle-même mais, tout comme l'oeil, bien qu'elle ne se voie pas, elle saisit le monde extérieur.

» 1re Tusculane, Devant la mort, Cicéron. Conclusion : "La conscience et le monde sont donnés d'un même coup : extérieur par essence à la conscience, le monde est, par essence, relatif à elle." Sartre, Situations.

Le monde n'existe que par la perception que nous en avons, il n'a d'autre réalité que celle que lui confèrent notre langage et notre représentation.. »

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