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Avons-nous le droit de nous desinteréssé de la politique ?

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« ANALYSE ET PROBLEMATISATION DU SUJET. § Le sujet interroge une question de droit : il s'agit de savoir si se désintéresser de la politique peut être considéré par nous comme un droit, c'est-à-dire comme une règle instituée par la communauté, la collectivité.

A ce titre il apparaît problématique d'ériger le désintérêt pour la politique au rang de droit au sens strict, dans la mesure où la politique est elle-même constitutive du droit et constituée par le droit. § Néanmoins, si la politique semble nous toucher immédiatement en tant qu'elle est ce qui nous régit, il apparaît qu'elle puisse être parfois injuste.

Dans ce contexte il serait alors légitime de se désintéresser de la politique dans le mesure om elle ne répond plus à nos attentes.

Mais n'est-ce pas justement quand elle nous apparaît injuste que l'intérêt pour la politique doit être redoublé, dans la mesure où chacun de nous, en tant que citoyen peut et doit prendre par à la politique. § C'est alors bien au contraire un devoir que de s'intéresser à la politique, celle-ci étant certes un droit pour nous, droit de nous exprimer, mais devant être un devoir, chacune de nous, en tant que citoyen, devant s'intéresser et participer à la vie politique de son pays, et plus largement de la communauté, au sens large, à laquelle il appartient. § Au-delà, n'a-t-on pas un intérêt naturel à la politique ? La politique n'est-elle pas au-delà du droit ce qui nous unit, nous intéresse de prime abord, naturellement et essentiellement ? En effet, la politique toucherait alors d'emblée notre intérêt, elle serait ce qui s'occupe de tous nos intérêts de sorte que toute politique serait en quelque sorte une communauté d'intérêts, rendant impossible tout désintérêt en politique. § La politique, en tant qu'elle est ce qui nous touche tous en tant qu'individu et en tant que partie d'une communauté peut-elle donner lieu à un désintérêt des citoyens lorsqu'elle ne répond pas à leurs attentes et qu'elle ne les prend pas en compte, ou est-elle ce qui fait essentiellement partie de l'homme,, étant alors nécessairement liée à l'intérêt de chacun, et se faisant alors ce qui gouverne cet intérêt ? PROPOSITION DE PLAN. I) La politique comme essence de l'homme. § « L'homme est par nature un animal politique » écrit Aristote au début des Politiques.

Par cette assertion Aristote marque une dépendance du citoyen eu égard à la cité, à la communauté politique. La raison appartient alors au politique, elle en est l'instance, et c'est une anthropologie politique que nous livre Aristote.

Dès lors a politique est ce qui touche l'homme dans son essence même, elle est ce qui fait partie de lui et de son rapport au monde et aux autres.

A ce titre, il apparaît impossible que le désintérêt de la politique puisse être érigé au rang de droit au sens où c'est bien pour l'homme un devoir naturel que de porter un intérêt constant à la politique et d'y participer activement, d'en être un acteur. § L'homme doit d'autant plus montrer un intérêt constant à la politique que cette dernière vise le bien commun ou souverain bien pout Aristote.

En effet, le législateur et tous les membres de la communauté travaillent à permettre de bien vivre à chacun, c'est-à-dire travaillent à réalise le bien commun : le vivre ensemble de la cité est une condition du bien vivre vers le quel tend toute cité, toute politique.

L'intérêt de chacun et de tous à la fois est donc engagé dans la politique, ce qui implique que l'homme, le citoyen, doive porter un intérêt constant à la politique, celle-ci étant ce qui régit sa vie, son rapport aux autres.

Tout homme, en tant que politique par nature est alors citoyen et c'est par sa citoyenneté qu'il se définit de prime abord.

Anthropologiquement pour Aristote c'est donc comme citoyen, c'est-à-dire comme celui qui porte un intérêt à la politique et la communauté, que se définit l'homme. Mais cela vaut-il également quand le pouvoir est soumission ? La politique peut elle rester un devoir de l'homme quand ce dernier n'est plus libre, quand il est soumis et régi pas la peur, sans avoir le droit de résister à cela ? II) politique et soumission : un droit de désintérêt ? § Dans le Léviathan, Hobbes théorise un état de nature de l'homme marqué par le conflit, la guerre et la peur de la mort.

Il apparaît alors que cette donnée naturelle, voire anthropologique, conduit Hobbes à mettre en place l'idée d'une politique de soumission visant à maintenir la paix entre les hommes et à permettre leur union, abolissant la guerre perpétuelle entre eux. § Aussi les lois apparaissent-elles comme une nécessité pour remédier à l'état de guerre, de désordre et de peur qu'est l'état de nature.

Selon Hobbes, le premier but des lois est alors de maintenir la paix,. »

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