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Avoir tous les droits est-ce être libre?

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« VOCABULAIRE: DROIT: a° Un droit: liberté d'accomplir une action (droit de vote); possibilité d'y prétendre ou de l'exiger (droit au travail, droit de grève). b° Le droit: ce qui est légitime ou légal, ce qui devrait être, opposé au fait, ce qui est. c° Ce qui est permis par des règles non écrites (droit naturel) ou par des règles dûment codifiées (droit positif). Le droit positif est l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les hommes dans une société donnée.

Le droit naturel est l'ensemble des prérogatives que tout homme est en droit de revendiquer, du fait même de son appartenance à l'espèce humaine (droit au respect). POUR DÉMARRER Voici un sujet très classique où l'on vous questionne sur la nature de la notion de liberté.

En effet, l'expression avoir tous les droits » signifie essentiellement ici : pouvoir agir sans aucune contrainte provenant des relations sociales et par conséquent, a priori, être totalement libre dans ce domaine. Vous devez, bien entendu, préciser le sens de l'expression entre guillemets, mais, surtout, vous attarder sur la définition de « être libre », c'est-à-dire jouir de la liberté dans ses différents sens : absence de contrainte, mais aussi capacité d'autonomie du choix, pouvoir d'agir sous la protection des lois, etc.

Vous construirez alors un devoir à partir de l'examen de ces différentes définitions considérées à la lumière du sens de la première expression. Introduction : La liberté est entendue comme l'état d'un individu qui agit conformément à sa volonté, et qui ne subit aucune contrainte.

Dans cette mesure, on peut penser qu'elle correspond à l'état de celui qui n'a aucune obligation, aucun devoir, et donc tous les droits.

Le droit, c'est la possibilité, mais aussi la légitimité que possède l'homme à agir d'une manière précise.

Aussi, la pratique humaine s'accompagne ou plutôt évolue dans un cadre précis et restreint, à savoir la loi.

Cette dernière constitue en effet l'ensemble des règles qui non seulement encadrent mais surtout définissent l'action de l'homme.

Ainsi, la liberté individuelle est elle-même restreinte et définie au sein de ce même champ.

Néanmoins, il faut ajouter et clairement remarquer que la loi n'est pas seulement un ensemble de droits, ces derniers s'accompagnent nécessairement de devoirs. Dès lors, la liberté est-elle l'état résultant des actions de l'homme qui n'agit que selon ses droits et bafoue ses devoirs ? Dans cette mesure être libre c'est être hors la loi.

A l'inverse, peut-on penser qu'on est libre lorsque chacune de nos actions se trouve légiférée par la loi ? Peut-on alors coupée littéralement la loi en deux, et dire qu'on est libre lorsqu'on jouit de nos droits, et contraints lorsqu'il s'agit d'honorer nos devoirs ? On le comprend, il s'agit au sein de cette réflexion de comprendre, à travers la définition même de la liberté, le rôle que le citoyen a à jouer au sein de la société. I. Etre libre c'est avoir tous les droits.

L'homme, dans cette perspective, ne peut être libre. La pensée spinoziste oppose radicalement la liberté et la contrainte.

Selon lui en effet, l'individu libre n'agit et surtout n'existe que par lui-même, aucun tiers n'intervient au sein de sa vie.

Dans cette perspective, la liberté est bien celle de tous les droits ; l'individu qui la possède n'a besoin de rien d'autre que de lui-même pour exister et agir. Alors, on le comprend, Spinoza affirme que l'homme n'est pas libre, et que seul Dieu l'est.

« Vous voyez donc que je ne situe pas la liberté dans un libre décret mais dans une libre nécessité » écrit-il.

L'homme est un être de désir, et croit agir librement alors qu'il est sans cesse guidé et littéralement animé par ces derniers. Ainsi, avoir tous les droits c'est être libre.

Dans cette mesure, l'homme n'accède pas à cette qualité, puisqu'il agit souvent, voire toujours, selon ses désirs, mais également parce que ses droits, à lui, s'accompagnent de devoirs. II. Néanmoins le droit est humain, il définit le citoyen.

Aussi, l'homme se soumet-il librement à la loi, qui lui confère le statut civique. - Si les devoirs peuvent représenter une contrainte, il reste que l'on se soumet librement à la loi.

Cette dernière est en effet écrite non seulement pour protéger les hommes (on peut penser à relire la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen) mais aussi pour construire un certain type d'homme : le citoyen.

Dans cette mesure, c'est « l'obéissance à la loi qu'on s'est fixée [qui] est liberté » affirme Rousseau.

En effet, la loi est avant tout un texte qui permet de réguler la vie en communauté et justement d'abandonner le statut dans lequel l'homme se trouve lorsqu'il est sans loi -alors c'est l'individu le plus rusé qui peut prendre l'ascendant sur autrui.

L'action humaine se doit d'être réglée, et la loi est écrite pour cela, pour permettre à l'homme de vivre en société.

L'agir s'inscrit donc nécessairement dans un cadre de droits et de devoirs, et, si liberté il y a, elle ne peut s'appliquer qu'aux deux.. »

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