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Avoir tous les droits, est-ce être libre ?

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« VOCABULAIRE: DROIT: a° Un droit: liberté d'accomplir une action (droit de vote); possibilité d'y prétendre ou de l'exiger (droit au travail, droit de grève). b° Le droit: ce qui est légitime ou légal, ce qui devrait être, opposé au fait, ce qui est. c° Ce qui est permis par des règles non écrites (droit naturel) ou par des règles dûment codifiées (droit positif). Le droit positif est l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les hommes dans une société donnée.

Le droit naturel est l'ensemble des prérogatives que tout homme est en droit de revendiquer, du fait même de son appartenance à l'espèce humaine (droit au respect). POUR DÉMARRER Voici un sujet très classique où l'on vous questionne sur la nature de la notion de liberté.

En effet, l'expression avoir tous les droits » signifie essentiellement ici : pouvoir agir sans aucune contrainte provenant des relations sociales et par conséquent, a priori, être totalement libre dans ce domaine. CONSEILS PRATIQUES Vous devez, bien entendu, préciser le sens de l'expression entre guillemets, mais, surtout, vous attarder sur la définition de « être libre », c'est-à-dire jouir de la liberté dans ses différents sens : absence de contrainte, mais aussi capacité d'autonomie du choix, pouvoir d'agir sous la protection des lois, etc.

Vous construirez alors un devoir à partir de l'examen de ces différentes définitions considérées à la lumière du sens de la première expression. BIBLIOGRAPHIE KANT, Fondements de la métaphysique des moeurs, Delagrave. PLATON, Gorgias, Garnier-Flammarion.

(On réfléchira sur les discours du sophiste imaginaire Calliclès, qui est désireux d'avoir tous les droits.) I - ANALYSE DU SUJET : "Avoir tous les droits" est une expression délibérément provocatrice.

Cela veut dire tout s'autoriser, tout se permettre.

Cette situation s'oppose à celle de l'individu dont les droits sont limités comme l'esclave par exemple qui lui n'aurait pratiquement aucun droit.

On saisit bien alors, à l'aide de cette comparaison, ce qui peut justifier une telle définition de la liberté.

Elle repose sur l'opposition entre " avoir des droits " et " ne pas avoir de droits ".

mais justement, " avoir des droits " est-ce " avoir tous les droits " ? Comme nous l'avons vu, avoir tous les droits consiste à ne pas rencontrer de limites à ses actions et à ses désirs.

Le tyran est celui qui peut prétendre dans ces conditions avoir tous les droits.

Mais cette absence de limites est-elle pour autant synonyme de liberté ? Ou, pour le dire autrement, la liberté consiste-t-elle à faire ce que l'on veut ? Plus précisément encore, cette formulation n'estelle pas contradictoire ? En effet, si les droits consiste à poser des limites à l'aide de loi, il peut sembler curieux d'avoir tous les droits et donc de ne plus rencontrer de limites.

Il faudrait ici vous interroger sur la différence entre l'indépendance et l'autonomie.

L'indépendance renvoie justement à cette absence de limite alors que l'autonomie consiste à obéir à sa propre loi. A priori, pouvoir se conduire sans limites c'est vraiment se sentir libre.

Mais, la liberté n'est-elle pas aussi une volonté d'agir raisonnablement avec discernement et donc conformément au droit ? II - DÉMARCHE POSSIBLE : A - LA LIBERTÉ COMME POUVOIR DE TOUT FAIRE : Le libre-arbitre consiste à pouvoir faire ce que l'on veut.

Toute limite au pouvoir de choix est une négation. Sartre fonde ainsi la liberté sur un acte de négation. La liberté suppose alors que son domaine soit garanti par des droits effectifs : propriété, sûreté, circulation, opinion. Elle doit donc être une expérience concrète : Arendt dit que "la liberté doit être expérimentée comme une réalité tangible dans le monde." "Avoir tous les droits" est ainsi une exigence à satisfaire pour être libre.

Ce qui revient à dire que limiter les droits est arbitraire. B - MAIS : L'ABUS DU DROIT REMET LA LIBERTÉ EN QUESTION.. »

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