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Aristote et la technique

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(...) Les animaux autres que l'homme (...) produisent sans technique, et sans recherche ni délibération : ce qui pose la question de savoir si c'est par la pensée ou quelque autre faculté analogue que travaillent les araignées, les fourmis et les autres animaux du même ordre. Mais si l'on va un peu plus loin dans ce sens, on verra apparaître dans les plantes elles-mêmes des moyens utiles à la fin, par exemple des feuilles qui ont pour but d'abriter le fruit. De sorte que si c'est indissolublement par une action naturelle et par une action en vue d'une fin que l'hirondelle fait son nid et l'araignée sa toile, et que les plantes font leurs feuilles pour protéger les fruits et poussent leurs racines, non vers le haut, mais vers le bas, pour chercher leur nourriture, il est évident qu'il y a quelque chose de tel qu'une cause finale dans les productions des êtres naturels (...) Et il est absurde de se refuser à penser une finalité (...) sous prétexte qu'on ne voit pas la cause productrice délibérer. ARISTOTE

articulation formelle du texte    « Les animaux autres que l'homme produisent sans technique, et sans recherche ni délibération : ce qui pose la question de savoir si... »    Mais si... De sorte que si c'est indissolublement par une action naturelle et par une action en vue d'une fin que l'hirondelle... et que les plantes... il est évident qu'il y a quelque chose de tel qu'une cause finale... Et il est absurde de se refuser à penser une finalité... sous prétexte que... ».    questions indicatives    Pourquoi « aller un peu plus Qu'est-ce que cela apporte d'Aristote, singulièrement en plus avant ?  Importance de l'adverbe « indissolublement » dans l'argumentation d'Aristote ?  Pourquoi est-il amené à écrire « il est évident qu'il y a quelque chose de tel qu'une cause finale dans les productions des êtres naturels » ?  Comment comprenez-vous exactement ici « cause finale »  Pourquoi Aristote est-il amené à qualifier d' « absurde » le fait de « se refuser à penser une finalité... sous prétexte qu'on voit pas la cause productrice délibérer » ?    Quel est l'enjeu de ce texte :  Établir que les animaux (les plantes) produisent (travaillent ?) comme les hommes ?  Établir qu'il y a finalité à l'oeuvre dans la nature ?  Établir qu'on ne peut penser les êtres vivants sans notion de « cause finale » ?  Autre chose ?    N. B. Aristote distinguait quatre sortes de causes :  la cause matérielle (la matière dont une chose est faite  la cause formelle (ce qui lui donne une structure, détermine à être ceci ou cela) ;  la cause efficiente (ce par qui ou par quoi elle est faite)  la cause finale (ce en vue de quoi elle est faite).

« (...) Les animaux autres que l'homme (...) produisent sans technique, et sans recherche ni délibération : ce qui pose la question de savoir si c'est par la pensée ou quelque autre faculté analogue que travaillent les araignées, les fourmis et les autres animaux du même ordre.

Mais si l'on va un peu plus loin dans ce sens, on verra apparaître dans les plantes elles-mêmes des moyens utiles à la fin, par exemple des feuilles qui ont pour but d'abriter le fruit.

De sorte que si c'est indissolublement par une action naturelle et par une action en vue d'une fin que l'hirondelle fait son nid et l'araignée sa toile, et que les plantes font leurs feuilles pour protéger les fruits et poussent leurs racines, non vers le haut, mais vers le bas, pour chercher leur nourriture, il est évident qu'il y a quelque chose de tel qu'une cause finale dans les productions des êtres naturels (...) Et il est absurde de se refuser à penser une finalité (...) sous prétexte qu'on ne voit pas la cause productrice délibérer.

ARISTOTE articulation formelle du texte « Les animaux autres que l'homme produisent sans technique, et sans recherche ni délibération : ce qui pose la question de savoir si...

» Mais si...

De sorte que si c'est indissolublement par une action naturelle et par une action en vue d'une fin que l'hirondelle...

et que les plantes...

il est évident qu'il y a quelque chose de tel qu'une cause finale...

Et il est absurde de se refuser à penser une finalité...

sous prétexte que...

». questions indicatives Pourquoi « aller un peu plus Qu'est-ce que cela apporte d'Aristote, singulièrement en plus avant ? Importance de l'adverbe « indissolublement » dans l'argumentation d'Aristote ? Pourquoi est-il amené à écrire « il est évident qu'il y a quelque chose de tel qu'une cause finale dans les productions des êtres naturels » ? Comment comprenez-vous exactement ici « cause finale » Pourquoi Aristote est-il amené à qualifier d' « absurde » le fait de « se refuser à penser une finalité...

sous prétexte qu'on voit pas la cause productrice délibérer » ? Quel est l'enjeu de ce texte : Établir que les animaux (les plantes) produisent (travaillent ?) comme les hommes ? Établir qu'il y a finalité à l'oeuvre dans la nature ? Établir qu'on ne peut penser les êtres vivants sans notion de « cause finale » ? Autre chose ? N.

B.

Aristote distinguait quatre sortes de causes : la cause matérielle (la matière dont une chose est faite la cause formelle (ce qui lui donne une structure, détermine à être ceci ou cela) ; la cause efficiente (ce par qui ou par quoi elle est faite) la cause finale (ce en vue de quoi elle est faite). ANALYSE ET PROBLEMATISATION DU TEXTE. § Ce texte d'Aristote met en lumière l'existence d'une cause finale qui régit la nature, et ce en partant d'une distinction entre la finalité humaine et celle qui règne chez les bêtes et les plantes. § En effet, la technique et la délibération par lesquelles les hommes se posent des fins et mettent en place les moyens afin de les réaliser semblent propres à l'homme et semblent être ce qui les différencie des bêtes et des plantes. § Néanmoins, les hommes ne semblent pas être les seuls êtres dans la nature à agir selon une fin. Néanmoins, plantes et bêtes n'ayant pas la faculté de délibérer, ne semblent pas pouvoir se poser des fins.

De sorte, que si cause finale il y a dans la nature, elle nous est invisible, ce qui peut mettre en doute son existence. § Aristote s'efforce donc de montrer par des exemples de régularité dans la nature qu'une telle cause finale est à l'œuvre et que l'invisibilité de sa cause productrice ne signifie pas son inexistence. § Cet extrait met ainsi e lumière une grande thèse aristotélicienne selon laquelle la nature est mue par une finalité technique qui fait que l'univers est un tout ordonné et régulier. § Il existe donc une proximité entre bêtes, plantes et hommes : tous sont mus par la finalité, à cette différence près que l'home se donne à lui-même sa fin et les moyens pour y parvenir, là où les autres êtres sont déterminés par une fin qui les dépassent dans la mesure où ils n'ont aucune capacité de. »

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