analyse du réquisitoire de Cicéron - Contre Verrès

« A partir d’un extrait de Contre Verrès écrit par Cicéron, nous allons montrer pourquoi ce réquisitoire est particulièrement éloquent. Tout d’abord, l’éloquence est la capacité d’à la fois convaincre et persuader. C'est-à-dire de faire appel à la raison et implicitement aux sentiments.

Ainsi, pour citer Edme de Gaubertin : “L'éloquence est l'art d'émouvoir et de bien convaincre”. Ici, Cicéron est convaincant, en effet il nous donne des arguments qui font appel à la raison.

En premier lieu, nous avons une énumération des crimes de Verrès avec d’abord une gradation “cupidité […] adultère […] cruauté” de la ligne 3 à 4, puis les termes “voleur”, “ingrat”, aux lignes 8 et 9.

De plus, Cicéron montre que Verrès est sans scrupules avec une autre gradation “soit en demandant, soit en exigeant, soit en prenant” à la ligne 10.

En outre, l’orateur nous dit que cet homme vole les biens de la société avec la dernière phrase de l’extrait “ belles statues antiques […] épris […] enlever”.

Cicéron est d’autant plus convaincant car il apporte un témoin, Sthenius qui est présenté comme une personne avec un caractère totalement opposé à Verrès.

En effet Cicéron utilise un vocabulaire mélioratif pour le décrire : “rare vertu”, “haute noblesse” à la ligne 5, comme s’il faisait l’éloge de Sthenius.

En supplément, le discours de notre orateur est clair puisqu’il est structuré à la disposition latine avec l’exode des deux premières phrases et une narration détaillée notamment aux lignes 10 à 15.

On remarque que Cicéron a une vision manichéenne du monde, car il explique qu’il y a une victime et un malfaiteur et que ne l’on peut pas l’être à la fois. En outre, Cicéron est persuasif, nous avons d’abord de l’impératif avec “apprenez” à la ligne une.... »