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A quelles conditions puis-je être libre ?

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« Termes du sujet: CONDITION (n.

f.) 1.

— Dans la proposition « si A alors B », A est condition de B ; se dit aussi du premier terme d'une relation causale réelle (les conditions d'un phénomène).

2.

— Condition nécessaire et suffisante : A est condition nécessaire et suffisante de B, si quand A on a toujours B et sans A jamais B. 3.

— Manière d'être, situation (la condition humaine), situation sociale. 4.

— Conditionné : a) Qui dépend d'une condition.

b) Qui a subi un conditionnement.

5.

— Conditionnement : processus par lequel un comportement en vient à être déterminé par des conditions données ; modification d'un comportement par établissement de réflexes conditionnés (cf.

réflexe).

6.

— Conditionnel : qui dépend d'une condition ; pour QUINE, nom de l'implication matérielle. Liberté: Contre le sens commun, qui définit la liberté par la possibilité de l'assouvissement des désirs, Kant montre qu'il n'y a de liberté que dans l'autonomie, c'est-à-dire l'obéissance à la loi morale, qui, issue de la raison, assure notre indépendance à l'égard de tout motif extérieur et pathologique. La liberté est alors non pas tant un fait qu'une exigence dont l'homme doit se montrer digne. « Je suis libre quand je fais ce que je veux »...

Certes, mais à quelles conditions suis-je libre de vouloir ce que je veux ? Le plus souvent, ma volonté est déterminée par ce que je suis : il n'y aurait aucun sens à vouloir être plus grand si je n'étais pas petit.

Ma volonté n'est alors pas libre ; bien au contraire, elle est déterminée : je ne choisis pas plus de vouloir être grand que je n'ai choisi d'être petit. Ma volonté n'est donc libre que quand elle s'est libérée de toutes les déterminations qu'elle a reçues, c'est-à-dire quand elle s'est affranchie de tout ce qui en fait ma volonté.

Pour être réellement libre, il faudrait que ma volonté veuille ce que toute volonté peut vouloir, donc que ce qu'elle veuille soit universellement valable. Que faut-il entendre par conditions de la liberté ? Il y a des conditions nécessaires et suffisantes de la liberté, c'est-à-dire des conditions sans lesquelles aucune liberté n'est possible, conditions politiques, conditions psychologiques et morales, conditions matérielles, mentales.

Ou faut-il penser au contraire, que l'homme peut être libre au-delà de toute ces conditions, et posséder une liberté au-delà de toutes les contingences de la vie, et se cacher derrière les circonstances serait de ce point de vue une preuve de fuite devant la liberté, car de ce point de vue, on peut attendre toute sa vie que les conditions requises adviennent sans user de sa liberté.

La liberté est en vérité en acte, elle se prend mais ne se donne pas. 1)Des conditions politiques pour la liberté ? Pour La Boétie, auteur du Discours sur la Servitude volontaire en 1574, l'idée que les relations sociales ne doivent, en aucune façon, entraver l'indépendance des individus, qui en sont les protagonistes.

S'il annonce le célèbre propos de Rousseau, « L'homme est né libre et partout il est dans les fers », il outrepasse le constat désabusé auquel s'arrêtera le philosophe des Lumières.

S'interrogeant sur cette aberration qui conduit un être, né pour pousser plus avant la liberté dont les animaux jouissent naturellement, à se soumettre au joug du pouvoir, au point de mener une existence de bête de somme, il découvre la raison de l'infortune qui accable l'humanité depuis des siècles : « C'est le peuple qui s'asservit, qui se coupe la gorge.

» Supporter la férule ne sollicite rien que résignation et passivité, créer des conditions propices aux libertés implique conscience, détermination, effort.

Là où les bêtes capturées regimbent, préférant parfois la mort à l'esclavage, les citoyens ont abdiqué leurs droits de nature.

Leurs sociétés ont enchaîné à la « dénaturation des gouvernants » la « dénaturation des gouvernés ».

Une corruption générale du sens humain a soudé dans un accouplement mortifère maîtres et esclaves, exploiteurs et exploités. Aussi, un homme ne peut être véritablement libre, s'il est esclave, s'il est dans l'hétéronomie comme le pensera plus tard Kant. 2) La liberté, c'est de ne dépendre que de soi. Les premières lignes du Manuel d'Epictète posent la distinction fondamentale : « Parmi les choses qui existent, les unes dépendent de nous, les autres ne dépendent pas de nous.

Dépendent de nous : jugement de valeur, impulsion à agir, désir, aversion, en un mot, tout ce qui a affaire à nous.

Ne dépendent pas de nous, le corps, nos possessions, les opinions que les autres ont de nous, les magistratures, en un mot, tout ce qui n'est pas notre affaire à nous.

». »

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