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Une Charogne de Charles Baudelaire Explication de texte rédigée

Publié le 06/03/2024

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« FRANÇAIS Commentaire de texte : « Une charogne » de Charles Baudelaire Le poème « Une charogne » est extrait du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire.

Il s’inscrit dans la première section « Spleen et Idéal ».

L’auteur décrit un couple qui se promène et découvre un cadavre en décomposition, la charogne, qui se place au centre du poème et devient l’objet d’une fascination poétique.

Comment Baudelaire opère-t-il cette alchimie poétique ? Partant d’une description réaliste et vivante pour parler d’une charogne, l’auteur donne une dimension symbolique au poème qui dépasse la vision d’horreur. Baudelaire accumule les détails permettant une description réaliste du cadavre. D’abord le vocabulaire caractérisant la charogne est saisissant : « les ossements » (vers 44), « la vermine » (vers 45), « squelette » (vers 35), « cette ordure » (vers 37).

Le champ lexical choisi impose une vision d’horreur bien installée et sans équivoque qui place le lecteur dans la même situation que ce couple de promeneurs, il partage leur effroi devant une telle apparition. Par ailleurs, l’auteur oppose l’immobilité de la charogne à la vie qui s’en dégage par les nombreux insectes qui s’en nourrissent.

Le cadavre semble vivant, comme s’il reprenait vie.

Le thème du mouvement est très présent par les verbes « descendait, montait » (vers 21), « s’élançait » (vers 22), « vivait » (vers 24), « s’effaçaient » (vers 29).

Les comparaisons donnent davantage encore de dynamisme à la description : « comme une vague » (vers 21), « Comme l’eau courante et le vent / Ou le grain qu’un vanneur d’un mouvement rythmique / Agite et tourne dans son van.» (vers 26) .

Le cadavre est donc animé d’une vie intense, faite de mouvements verticaux et horizontaux qui donnent une image paradoxale de la charogne et la rende vivante par-delà la mort. A cette description picturale semblable à celle d’un « artiste », pour laquelle Baudelaire a pris le temps d’élaborer une peinture vivante et réaliste, il réussit à dépasser la vision d’horreur pour donner au poème une dimension symbolique forte. Comme souvent dans ses poèmes, le thème évoqué fait l’objet d’une double postulation. La description de la charogne ressemble à une sorte d’accouchement « une ébauche lente.... »

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