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Stendhal: explication linéaire du ROUGE et LE NOIR CHAPITRE 9

Publié le 20/01/2023

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« El 11 Stendhal, Le Rouge et le Noir, II, 9, 1830 15/06 /2022 Le texte proposé se situe dans le livre II au chapitre IX intitulé « Le Bal ».

Le marquis de la Mole apprécié beaucoup Julien pour sa culture, son efficacité et sa fierté, de ce fait, il le convie aux mondanités de la famille.

Dans cet extrait, Julien assiste à un bal suite à l’invitation de la jeune Mathilde de la Mole, la fille de marquis. Projet de lecture : Quels traits de caractère de Mathilde découvre-t-on dans cet extrait ? 1.

Description du milieu aristocratique, d’une société polie où l’on ne doit rien laisser paraître.  Le texte, est constitué d’une succession de courts paragraphes, les dialogues sont rapportés au discours direct l1 à 4) Le dialogue rapporté entre Mathilde est sa mère nous indique les conventions sociales du milieu aristocratique.

Dans la société polie, il est inconvenant de laisser paraître ses sentiments et ses émotions, ses malaises, d’où le reproche de Mme de la Mole à sa fille, dans le langage précieux de l’aristocratie : « c’est de mauvaise grâce ».

Cet échange donne une idée du caractère de Mathilde: l’orgueil de celle qui ne veut pas avouer ses préoccupations:« d’un air dédaigneux* » -(l.9 à 11) Le narrateur nous livre quelques clés du caractère de Mathilde, surtout l’égoïsme et absence d’empathie.

« Mathilde ne s’en occupa point.

» : la sécheresse de la phrase renforce l’idée de mépris pour tout ce qui est étranger à ses préoccupations. le parallélisme entre « les vieillards et tous les êtres reconnus pour dire des choses tristes », ce qui renforce l’idée d’une jeune femme en quête de ce qui pourrait soulever ses passions et fuyant tout forme d’ennui (l.10). On retrouve (l.10, 11) l’ironie du narrateur qui manipule ses personnages : « l’apoplexie, qui n’en était pas une, car le surlendemain le baron reparut.

» Cette remarque insiste sur la volontéde paraître, de toujours faire bonne figure dans les salons mondains (l.5, 6, 7) Comme pour illustrer cette règle de la vie mondaine, le narrateur nous rapporte un incident, le malaise du vieux baron de Tolly : « comme pour justifier mademoiselle de la Mole »cette formulation est celle d’un narrateur omniscient qui semble prendre plaisir à décrire la scène à l’aide de personnages qu’il manipule comme des pantins La juxtaposition des propositions « le vieux baron de Tolly se trouva mal et tomba ; on fut obligé de l’emporter » insiste sur la rapidité de la réaction, sans émotion, notamment avec l’emploi du pronom indéfini « on ». Parataxe(juxtaposition des propositions) « On parla d’apoplexie, ce fut un évènement désagréable.

» et un euphémisme qui insiste sur l’ennui quecause cet évènement dans la société mondaine mais aussi sur la rapidité avec laquelle il semble être oublié 2.

le narrateur nous fait entrer dans le point de vue de Mathilde.

l.12 à 26  Le narrateur nous fait à présent entrer dans le point de vue de Mathilde et nous livre ses pensées et ses perceptions -L12, 14.Quand Mathilde repère Julien au milieu du bal, elle est tout de suite attentive à son apparence physique et à ce que le jeune homme dégage à travers son attitude.

Cela se manifeste par la voix (le « ton » l.

14), l’allure générale (« l’air » l.

14 et 16), le regard (« son œil » l.15, « son regard » l.16), et la physionomie (« ses traits » l.18,).

En plus elle émet un constat de surprise : « Chose étonnante ». L’étonnement est un sentiment positif pour Mathilde qui s’ennuie dans ce bal.

Elle est frappée par un changement chez Julien : une antithèse entre la métaphore du froid et celle du chaud lui permet d’opposer l’image qu’elle se faisait de lui avec ce qu’elle découvre à cet instant : « il avait perdu ce ton de froideur impassible » et « son œil est plein d’un feu sombre»(l.16). => cela dénote intérêt de Mathilde pour Julien mais aussi la transformation de Julien qui a gagné en aisance dans lejeu des mondanités 1.L15, 16) La focalisation interne : ces lignes, nous donne accès aux pensées de Mathilde.

Les verbes sont au présent, la ponctuation expressive traduit le caractère exalté de Mathilde. « Il cause avec le comte Altamira, mon condamné à mort ! » : L’emploi du déterminant possessif « mon » est ambigu car le narrateur semble entretenir une confusion entre Julien et Altamira, le condamnéà mort est ici Altamira mais ce sera aussi Julien plus tard dans le roman.

(une Prolepse).

De même pour la phrase suivante La confusion est entretenue «Son œil ….son regard a redoublé d’orgueil.», +> Cela nous permet de découvrir l’homme idéal pour Mathilde : un personnage tragique « mon condamné à mort ! » le déterminant « mon » insiste sur la fascination de Mathilde; un homme tourmenté « feu sombre » et orgueilleux ; un aristocrate : « prince déguisé », « hautes qualités », « homme d’honneur ».

=>Mathilde projette ses fantasmes en peignant ici les traits d’un homme romantique 3.

(l.17à 19) «elle le regardait fixement, étudiant ses traits pour y chercher ces hautes ….homme l’honneurd’être condamné à mort. dans le point de vue de Mathilde, l’emploi des pronoms personnels et les déterminants de la troisième personne entretient la confusion Mathilde a un goût particulier pour le deuil et les destins tragiques (elle porte le deuil de son ancêtre condamné à mort pour avoir été l’amant de la reine).

=>Elle sublime littéralement le personnage et projette ses fantasmes sur Julien Sorel l.20 à 21) « Comme il passait près d’elle :/-Oui, disait-il au comte Altamira, Danton était un homme ! » =>>toute l’attention de Mathilde est focalisée sur Julien.

En plus, Julien qui fait l’éloge d’un révolutionnaire sonne comme une provocation dans un salon d’aristocrates. 4.

(L22, 23) Le monologue intérieur nous donne accès aux émotions de Mathilde : L’interjection « Ô ciel ! » montre à la fois la surprise de Mathilde, qui semble découvrir soudain la véritable identité de Julien, mais aussi sa frayeur car Danton fit partie des révolutionnaires qui votèrent la mort du roi et responsable de nombreuses exécutions des aristocrates, elle le qualifie de « boucher »= très dévalorisante, = homme sanguinaire.

Mais Elle tente de nuancer cette association entre Julien et Danton, en opposant la beauté de Julien et la laideur de Danton par le biais d’une antithèse renforcée par l’emploi de l’adverbe intensif : si noble // si horriblement laid ». 2.(l23, 26)« elle n’hésita pasà l’appeler: cela va à l’encontre des bonnes manières et des convenances des jeunes filles de l’aristocratie. « elle avait la conscience et l’orgueil de faire une question extraordinaire pour une jeune fille».

elle commet une faute par rapport aux bienséances.

L’adjectif « extraordinaire » correspond au.... »

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