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Questionnaire vie de Charles Baudelaire

Publié le 08/03/2023

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« Les Fleurs du Mal - Découvrir son auteur Support : L’interview de Charles Baudelaire : rencontre avec un génie littéraire. Objectifs : – Découvrir l’auteur des Fleurs du mal. – Introduire plusieurs concepts baudelairiens. – Faire des recherches documentaires et en exploiter les résultats. L’interview de Charles Baudelaire : rencontre avec un génie littéraire Très malade, Baudelaire est admis en juillet 1866 à la clinique du docteur Duval, dans le quartier de Chaillot.

À quelques jours d’une mort devenue inéluctable, et après de nombreux refus, le poète accepte enfin une interview.

Devenu aphasique, il ne peut néanmoins y répondre que par écrit.

Après avoir fait les recherches documentaires nécessaires, vous répondrez à cette interview comme si vous étiez le poète lui-même. 1.

Quand et où êtes-vous né, Charles Baudelaire ? Je suis né à Paris, France, le 9 avril 1821 2.

Y avez-vous résidé toute votre vie ? J’ai résidé à Paris presque toute ma vie. 3.

Dans cette ville, vous avez occupé plus de quarante domiciles.

Comment expliquer ces multiples déménagements ? Je vivais constamment endetté, j'étais donc obligé à fuir mes créanciers, changeant de domicile à plusieurs occasions. Revenons, si vous le voulez, à votre enfance.

Après le décès de votre père – vous êtes alors âgé de cinq ans -, votre mère se remarie avec un officier de l’armée de terre, Jacques Aupick.

Les rapports que vous entretenez avec lui sont compliqués, et le resteront jusqu’à sa mort en 1857. 4.

Pourquoi haïssiez-vous tant cet homme ? Effectivement je détestais cet homme.

Le Général Aupick représentait l’ordre et incarnait les valeurs bourgeoises de l’époque.

Il ne tolérait pas mon goût à la poésie et s'opposait à ma vocation, puisque pour lui je ne serai jamais un vrai homme.

De plus, il détournait l’attention que ma mère avait envers moi. 5.

Le 12 août 1839, vous décrochez votre baccalauréat.

Quelles études décidez-vous de poursuivre ? Après avoir obtenu mon baccalauréat, je me suis inscrit en droit même si je voulais être un écrivain. 6.

Ces études vous ont-elles conduit à un métier, une carrière ? En fait, j’allais peu à l'université, je suivais une vie bohème, pleine de prostituées, dans le Quartier Latin.

Bien évidemment, ce mode de vie fut détesté par mon beau-père.

Après mes études en droit j’ai donc décidé de commencer une carrière de critique d’art et de journaliste. 7.

Vous accédez à la majorité le 9 avril 1842.

À partir de ce moment, quelle est votre principale source de revenu ? J’ai commencé à gaspiller la majorité de l’héritage que j’avais reçu de mon père, devenant ma principale source de revenu. Dans La Fanfarlo, une nouvelle publiée en 1847, vous écrivez : « Quel triste et lamentable sort que celui d’un génie harcelé par un million de dettes! » 8.

Avez-vous rencontré de si nombreux problèmes d’argent au cours de votre existence ? Oui, comme j’ai déjà mentionné, au cours de ma vie j’ai eu de nombreuses dettes.

Ma situation économique était désastreuse.

J’ai même été mis sous tutelle judiciaire par ma famille en 1842. On a souvent écrit à votre propos que vous étiez un « dandy ».

C’est un terme que vous employez vous-même, et dont vous avez proposé, ici et là, plusieurs définitions. 9.

En quelques mots, qu’appelle-t-on un « dandy » ? “Le dandy doit aspirer à être sublime sans interruption.

Il doit vivre et dormir devant un miroir.” Le mot dandy suggère un homme grandiose, élégant, raffiné.

Cette noblesse doit donc se voir reflétée dans l’apparence, la tenue. Nous savons que trois femmes ont compté dans votre vie d’homme et de poète. 10.

Pourriez-vous nous en révéler l’identité ? Mes trois muses furent Jeanne Duval (jeune actrice et danseuse française), Apollonie Sabatier (demi-mondaine) et Marie Daubrun (comédienne). 11.

On dit de ces femmes qu’elles étaient très différentes.

En quoi l’étaient-elles ? D’une part, Jeanne Duval, la “Vénus Noire”, représentée par des symboles sataniques, incarnait la sensualité et l’exotisme, la tentation destructrice.

Elle symbolisait l’amour charnel. D’autre part, Apollonie Sabatier était le contraire, elle reflétait la pureté, l’amour spirituel, je voyais en elle un ange, une perfection loin de la tentation corruptrice de Jeanne Duval. Enfin, Marie Daubrun inspira en moi un doux sentiment fraternel, mais bien qu’elle représentait une figure de sœur elle fut mon amante. 12.

Vous êtes soigné dans la clinique du docteur Duval depuis le mois de juillet 1866.

De quel mal souffrez-vous ? Lors d’une visite à l'église Saint-Loup de Namur, j’ai perdu connaissance.

Je suis malheureusement frappé de la maladie aphasie. Arrêtons-nous maintenant sur votre œuvre.

Si, dès 1845, vous commencez à publier quelques poèmes dans des journaux et des revues, c’est la publication du Salon de 1845 qui marque votre entrée dans la postérité littéraire. 13.

Vous publierez d’ailleurs d’autres Salons, respectivement en 1846 et 1859.

En quoi consistent ces ouvrages ? A la suite de la publication du Salon de 1845, j’ai publié les Salons 1846 et 1859, des critiques d'œuvres qui furent exposées dans les salons d’art de 1846 et 1859. 14.

D’où vous vient ce goût pour les arts, en particulier pour la peinture ? J’ai hérité mon goût pour l’art de mon père.

En fait, tableaux et statuettes composaient notre décor j’ai donc grandi avec l’art puisque mon père, passionné par la peinture, était proche de peintres comme Pierre-Paul Prud’hon et Louis Léopold Boilly et du sculpteur Claude Ramey. 15.

Quels sont les peintres que vous affectionnez ? J’admire les œuvres d’Eugène Delacroix et de Constantin Guys.

J’affectionne également le peintre réaliste Gustave Courbet et le peintre impressionniste Edouard Manet. 16.

Nous savons que vous vous intéressez également à la musique.

Si vous deviez conseiller un compositeur à nos lecteurs, lequel choisiriez-vous ? J’adore Richard Wagner.

Il possède un grand talent comme chef d’orchestre et j’aime son style de musique, l’opéra. Dans un poème des Fleurs du mal, « Correspondances », vous écrivez ceci : « Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

» 17.

Pourriez-vous nous expliquer ce que signifie ce vers ? En fait.

“Les parfums, les couleurs et les sons” correspondent aux sens de l’homme (l’odorat, la vue et l'ouïe), qui sont captivés par la richesse et la beauté de la nature. Les Fleurs du mal sont publiées.... »

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