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Proposition de dissertation partiellement rédigée (sujet citation de Baudelaire sur Rabelais)

Publié le 11/06/2024

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« Proposition de dissertation partiellement rédigée (sujet citation de Baudelaire sur Rabelais) INTRODUCTION RÉDIGÉE [Amorce] De même que Molière suffit à représenter à lui seul la comédie classique, Rabelais, pour le poète Baudelaire en tout cas, représente à lui seul le comique français du XVIe siècle.

[Sujet] L’auteur des Fleurs du Mal fait ainsi l’éloge de Rabelais et de son œuvre lorsqu’il affirme ainsi dans son essai, De l’essence du rire : « Rabelais, qui est le grand maître français du grotesque, garde au milieu de ses plus énormes fantaisies quelque chose d’utile et de raisonnable.

Il est directement symbolique.

Son comique a presque toujours la transparence d’un apologue.

» [Analyse du sujet] Est dit « grotesque » ce qui prête à rire, ce qui est risible par son apparence bizarre et caricaturale. Le grotesque renvoie à un comique de caricature poussé jusqu'à l'irréel.

S’agissant de Gargantua, on voit facilement en quoi on peut effectivement parler de « grotesque ».

La thèse de Baudelaire repose sur une contradiction puisque le poète affirme que l’œuvre de Rabelais est à la fois grotesque et sérieuse.

Cependant, la contradiction que Baudelaire met en évidence n’est autre que celle que Rabelais affirme lui-même dans le prologue de Gargantua avec l’image des silènes et la référence à Socrate.

Selon Baudelaire, le message caché derrière la caricature est clairement lisible.

Mais le message, dans Gargantua, n’est peut-être pas si clair et transparent que cela.

[Problématique] Peuton dire que le « grotesque », dans Gargantua, sert clairement « l’utile et le raisonnable » ? Si la caricature, dans le roman de Rabelais, permet une réflexion sérieuse, cette « symbolique » est-elle vraiment « transparente » ? [Annonce du plan] Nous verrons d’abord que Baudelaire a raison de voir dans Rabelais « le grand maître du grotesque ».

Nous montrerons ensuite que Gargantua est effectivement un « apologue » dans la mesure où le récit cherche à transmettre un enseignement sérieux : on peut en effet parler d’apologue humaniste dans le sens où Rabelais cherche à mettre en avant, par l’intermédiaire d’une histoire comique et grotesque, l’idéal humaniste auquel il croit. Enfin, nous nous demanderons si Baudelaire a raison de dire que la « symbolique » véhiculée par le roman rabelaisien peut être considéré comme « transparente ». CONCLUSION RÉDIGÉE [Bilan] Baudelaire a donc sans doute raison d’affirmer que Rabelais est « le grand maître du grotesque ».

Son roman parodique Gargantua met en effet en scène un héros, dont le gigantisme est la source de caricatures risibles.

En même temps, le poète du XIXe siècle a aussi raison de dire que ce roman doit être considéré comme un apologue, dans le sens où le grotesque est, comme l’affirme Rabelais lui-même dans son prologue, une enveloppe similaire aux silènes, et cachant par conséquent un précieux contenu.

Il s’agit en fait pour l’auteur de la Renaissance de faire passer les valeurs fondamentales de l’idéal humaniste, que ce soit dans le domaine de la religion, de la politique ou de l’éducation.

Cependant, il semble compliqué de considérer, comme le fait l’auteur des Fleurs du Mal, que l’apologue soit, chez Rabelais d’une parfaite « transparence ».

Au contraire, « le grand maître du grotesque » aime brouiller les pistes (sans doute est-ce parce qu’il dit écrire sous l’effet du vin…) pour que son lecteur se remue les méninges.

Ce qui est clair, en revanche, c’est que Rabelais souhaite que l’on le fasse joyeusement.

[Ouverture] De nombreux auteurs ont rendu hommage à Rabelais.

Baudelaire, dans De l’essence du rire, mais également Diderot, dans Jacques le fataliste et son maître : le manuscrit du petit traité du héros éponyme de ce roman se trouve en effet « décoré de deux portraits au bas desquels on lit : Anacréon et Rabelais, l'un parmi les anciens, l'autre parmi les modernes, souverains pontifes de la gourde.

» PLAN DETAILLE 1.

Le gigantisme - démesure carnavalesque de Gargantua : • gigantisme physique : pour nourrir le nourrisson gargantua, il faut 17 900 vaches ; il faut une charrette à boeufs pour le transporter ; il est pourvu de 18 mentons ; • gigantisme physique révélé par les objets : chap.

8 consacré aux vêtements d’une taille démesurée ; jeu d’imagination de l’enfant au chap.

11 : il transforme une grosse poutre, un grand chêne en cheval ; • multiplication des matières précieuses : pierreries, étamine, damas, broderies en filigranes d’or et d’argent, velours, plume de pélican… • gigantisme des appétits : dans son nom même « que grand tu as », caractère démesuré de sa goinfrerie. - épisode où la jument de Gargantua abat tous les arbres de la Beauce chap.

16 : énorme jument d’Afrique, envoyée par le roi de Numidie : grosse comme 6 éléphants, queue grande comme une tour.

Elle attaquée par les mouches et les frelons : abat tous les arbres d’une grande forêt après Orléans = tout le pays est réduit en champs.

« [Gargantua] dit à sa compagnie : « Je trouve beau ce ».

C’est pourquoi ce pays fut depuis appelé la Beauce.

» - épisode du vol des cloches, chap.

17, pour « servir de clochettes au cou de sa jument » - épisode du chapitre 37 où Gargantua peigne ses cheveux et fait tomber des boulets qui sont pris pour des poux - épisode du chapitre 38 où Gargantua mange six pèlerins en salade 2.

La scatologie - naissance de Gargantua, chap.

6, festin de tripes de Gargamelle enceinte : « c’était le fondement qui s’échappait », elle a le « boyau culier » qui s’est ramolli ; - l’enfance de Gargantua, chap.

11 : « Il pissait sur ses souliers, chiait dans sa chemise, se mouchait dans ses manches, laissait couler sa morve dans la soupe.

» - caractère de Gargantua : flegmatique.

« il se chiait dessus en permanence, car il était extraordinairement flegmatique des fesses, autant par nature qu’à cause de tout le jus de septembre qu’il avait avalé.

» On lui donne à boire du vin dès qu’il s’agite.

Entre en extase au son des verres et des flacons : accompagne ces tintements « en barytonnant du cul » - l’épisode du « torche-cul », chap.

13 : Gargantua détaille tous les essais qu’il a effectués pour trouver le meilleur torche-cul, ce dernier étant « un oison au duvet abondant ». - l’épisode où, chap.

17, Gargantua offre à boire aux Parisiens, mais « que par ris ».

Jeu de mots entre.... »

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