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François Rabelais épisode carnavalesque Paris Gargantua

Publié le 28/04/2024

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« Texte N°2 - Introduction François Rabelais, né en 1494 et décédé en 1553, est un écrivain humaniste de la Renaissance.

C’est en 1535 qu’il publie un diptyque de PANTAGRUEL sous l’anagramme Alcofribas Nasier.

Dans le roman Gargantua, il raconte la vie du géant éponyme.

Il nous décrit sa naissance, l'éducation que lui donneront différents professeurs, et les faits héroïques qu’il accomplira pendant la guerre. Bien que l’aspect de ce livre soit comique, voire obscène, il contient un sens profond.

En effet, Rabelais nous en avertit dans le prologue.

Il nous invite à “rompre l’os” et “sucer la substantifique moëlle” pour en tirer le savoir caché. Ainsi, on retrouve une critique de la religion, des savants et de la guerre.

Le passage dont nous allons faire l’analyse est un extrait du chapitre 17.

Après le constat de l’échec de l’éducation menée par ses précepteurs sophiste (Thubal Holoferne, Jobelin) Grandgousier décide de confier son fils au sage Ponocrates. Après un voyage de plusieurs jours, au cours duquel la jument de Gargantua détruit par la puissance de sa queue toute une forêt (plaine de la Beauce), la joyeuse troupe arrive enfin à Paris.

Le jeune géant est ici confronté au harcèlement de la part des habitants stupéfiaient par sa taille. Lecture du texte Nous verrons comment à travers cet épisode carnavalesque Rabelais fait une satire des hommes de son temps.

Nous distinguerons 3 mouvements, le premier de la ligne 1 à 7 qui traite de l’étonnement des Parisiens, le deuxième de la ligne 8 à 13 où Gargantua remercie les Parisiens en leur offrant « [un] cadeau de bienvenue » et enfin le troisième mouvement qui ouvre sur l’étymologie fantaisiste rabelaisienne. - L’étonnement des Parisiens Le gigantisme du héros est d’emblée mis en relief à travers une expression hyperbolique (« tout le monde l’admira »).

Gargantua tel une bête curieuse, attire les regards des badauds en raison de son apparence singulière. L’étonnement des Parisiens est tourné en dérision à travers l’énumération de termes dépréciatifs appuyés par la répétition de l’adverbe « si » (« si sot, si badaud, si inepte »).

L’usage du lexique du spectacle permet au narrateur de décrédibiliser la foule en l’assimilant à des plaisantins appartenant à l’univers de la foire (« un bateleur, un porteur de reliques, un mulet avec des cymbales, un joueur de vielle »).

Après un rapide commentaire, introduit par la conjonction de coordination « car » le narrateur reprend son récit.

À cause du harcèlement des Parisiens dont il souligne les effets néfastes par l’usage de l’intensif « si » dans l’expression « de façon si importune », Gargantua se réfugie sur les tours de Notre-Dame.

Présenté comme seul contre tous comme le souligne l’opposition du singulier et du pluriel « il » et « tant de gens », le jeune géant prépare une farce pour réprimander les curieux.

L’introduction du discours direct (Présence des : « : », « ” » et des verbes de paroles) dynamise le récit et fait entendre la justification de la victime contre les poursuites incessantes des Parisiens dont la grossièreté est soulignée par le terme dépréciatif « maroufles ».

C’est ainsi, le mauvais accueil et l’humiliation ressentie par Gargantua qui entraîne sa vengeance.

Si le géant semble se ranger du côté de la raison avec la tournure impersonnelle (« c’est juste »), la dernière phrase introduit la farse avec la mention faite au rire associé au motif du vin (« je vais leur donner un pourboire.

Mais ce sera par ris”).

Le terme « pourboire » employé dans un sens imagé est relié au motif de l’urine et introduit la dimension scatologique du comique dans l’extrait. -La farce À la violence du harcèlement, s’oppose le caractère blagueur du géant.

C’est en faisant une farce que Gargantua se libère du joug de ses oppresseurs.

Cet épisode traduit le goût rabelaisien pour la scatologie avec l’expression hyperbolique « sa belle braguette » qui insiste sur la démesure du géant. L’image du « membre » de Gargantua et le vocabulaire grossier de l’urine (« pisse, compissa » ).

On peut voir dans ce passage la parodie d’un épisode épique : le flot d’urine, remplace le flot de sang que fait couler le preux chevalier dans le roman médiéval.

L’usage, adverbe « énergiquement » renforcé par l’adverbe intensif « si », ainsi que l’exagération du nombre de mots morts, noyés entre (« 260 418 »), participe à une poétique de l’hyperbole et de la surenchère à des fins comiques (il y qu’avait 200 000 habitants à Paris).

On peut.... »

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