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Proposition de corrigé pour l'extrait de Roberto Zucco, B.M.Koltès

Publié le 08/12/2022

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« Proposition de corrigé pour l'extrait de Roberto Zucco, B.M.Koltès Introduction : Bernard-Marie Koltès est un dramaturge du XXème siècle né à Metz en 1948 ; Il commence à rédiger ses premières pièces dans les années 1980 ; Certaines d'entre elles telles que Le Retour au Désert ou bien encore Roberto Zucco mettent en scène des conflits familiaux.

L'extrait proposé est tiré de cette dernière pièce publiée en 1990 et nous présente un jeune homme de 24 ans, d'une extrême nervosité qui vient de s'évader de prison où il purgeait une peine pour le meurtre de son père et frappe à la porte du domicile maternel pour réclamer de façon obsessionnelle son treillis.

On assiste ici à un dialogue agressif et surprenant entre mère et fils.

Comment s'expriment la violence de la relation mère / fils ainsi que le tragique de la situation.

Pour répondre à cette problématique, nous nous intéresserons tout d'abord aux deux personnalités qui émergent de ce dialogue puis nous mettrons en évidence le conflit familial tragique. I.

Un dialogue agressif qui met en évidence deux personnalités particulières. A.

Roberto Zucco : un fils complexe →un personnage calme : apostrophes « maman » l.

23, 25 et 29, utilisation de phrases affirmatives qui montrent la raison de sa venue l.

2 « je suis venu chercher mon treillis » et tournure emphatique l.

11 « c'est mon treillis que je veux », ton supplicatif cf rythme binaire l.

24-25 « j'en ai besoin...j'en ai besoin », il se veut rassurant cf adjectifs mélioratifs et question rhétorique l.

23-24 « j'ai toujours été doux et gentil avec toi.

Pourquoi est-ce que tu ne me donnerais pas mon treillis ? » →un personnage autoritaire, agressif : utilisation d'impératifs peu respectueux à l'égard de sa mère : l.

8 « bouge-toi, dépêche-toi, ramène-le moi de suite », didascalies avec verbes d'action au présent qui traduisent la violence physique de Roberto « Zucco défonce la porte » « Il la lâche et elle tombe, étranglée ». →un personnage obsédé par sa tenue vestimentaire cf répétition du substantif « treillis » à sept reprises ( l.

2, 4, 11, 13, 24, 29 et 44) et des groupes nominaux « ma chemise kaki et mon pantalon de combat » l. 4 et 29 qui supplie tel un enfant capricieux et promet l.

30 et 47 « et puis je partirai, je te le jure » « je l'ai juré ».

Toute la scène est construite à partir du vêtement à récupérer qui peut représenter le vêtement du soldat (= la violence), le vêtement du camouflage (=fuite), le vêtement de l'adulte (=émancipation). →un personnage énigmatique et inquiétant : variations d'humeurs et propos surprenants à propos du lieu qu'est la laverie automatique et à l'égard des femmes cf tournures emphatiques l.

19, 20 « c'est l'endroit du monde que je préfère.

C'est calme, c'est tranquille, et il y a des femmes » comment interpréter ces phrases ? Zucco est-il un « serial killer » qui repère ses proies en un lieu de prédilection ? B.

Une mère apeurée et haineuse →Dès le début de l'extrait, la mère est apeurée cf impératif l.

1 « n'approche pas de moi » répété l.

21 « ne m'approche pas », l'attitude verbale de Roberto semble l'effrayer cf rythme ternaire d'impératifs l.

24 « Ne crie pas Roberto, ne crie pas...ne crie pas » + phrase affirmative « tu me fais peur ».

Son attitude versatile (Roberto est violent et gentil) la rend aussi plus que méfiante cf violence physique de Roberto reprochée par la mère grâce à une question rhétorique l.

26 « comment veux-tu que j'oublie que tu as tué ton père ? » + phrase négative avec analepse l.

27 « je ne veux pas oublier que tu as tué ton père ».

Elle reproche à son fils son calme apparent cf impératif l.

26 « ne sois pas gentil avec moi ». →Derrière quelques réflexes et instincts maternels cf phrase impérative au rythme ternaire l.

16 « laissemoi le temps de le laver, de le faire sécher, de le repasser », la mère montre d'elle une image peu commune en s'adressant vulgairement à son propre fils cf termes grossiers l.

5 « cette saloperie...

» répété deux fois, l.

7 « te foutre à la poubelle », l.

15 « il est dégueulasse », l.

18 « tu dérailles, mon pauvre vieux.

Tu es complètement dingue ». →Elle considère son.... »

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