Phédon Caractères de La Bruyère
Publié le 06/06/2023
Extrait du document
«
Phédon a les yeux creux, le teint échauffé, le corps sec et le visage maigre ; il dort peu, et d’un
Lexique de la description physique , associée à des termes péjoratifs avec énumération,
faiblesse, mauvaise santé qui apporte un registre pathétique : le lecteur a de la peine pour sa
fragilité
Présent de description
sommeil fort léger ; il est abstrait, rêveur, et il a avec de l’esprit l’air d’un stupide : il oublie
de
« avec de l’esprit »/ »air stupide » : antithèse, décalage entre ce qu’il dégage physiquement et
ce qu’il a en réalité dans la tête
dire ce qu’il sait, ou de parler d’événements qui lui sont connus ; et s’il le fait quelquefois, il
l’évocation du manque de sommeil est dans la même phrase que celle de ses oublis : c’est le
manque de sommeil qui les amène
le manque de sommeil l’empêche de se concentrer
gâchis des connaissances
esprit/stupide puis oublie/sait: antithèses
décalage entre le physique dévalorisé et le fait qu’il ait des connaissances, il n’est pas bête
s’en tire mal, il croit peser à ceux à qui il parle, il conte brièvement, mais froidement ; il ne se
« mal : » : CC de manière qui montre qu’il ne sait pas montrer son savoir en société
Parataxes (juxtaposition sans mot de liaison)
« il croit peser » : manque de confiance en lui, pense gêner les autres, ne se trouve pas de
légitimité et se positionne dans l’infériorité
fait pas écouter, il ne fait point rire.
Il applaudit, il sourit à ce que les autres lui disent, il est
de
« ne se fait pas écouter » : ce sont les autres qui ne l’écoutent pas mais c’est lui le responsable,
ton accusateur alors que ce sont les autres qui se comportent mal : il sera toujours fautif
parataxes et négations totales, personne ne réagit quand il prend la parole, est insignifiant
mais lui réagit quand ce sont les autres qui parlent
« parle », « conte », « écouter », « disent » : champ lex de la conversation
« applaudit », « sourit » : des réactions non verbales quand on s’adresse à lui
leur avis ; il court, il vole pour leur rendre de petits services.
Il est complaisant, flatteur,
« il est de leur avis » : c’est probablement faux, manque de personnalité, de capacité à
s’opposer
verbes d’actions qui montrent une soumission car il suit les autres
« il court, il vole » : seulement 2 termes mais mis en gradation ascendante + hyperbole, il est
comme l’esclave des autres dans cette obéissance à l’excès
répétition du pronom personnel « il » pour souligner son infériorité
empressé ; il est mystérieux sur ses affaires, quelquefois menteur ; il est superstitieux,
puis « complaisant, flatteur, empressé » : énumération d’adj péjoratifs
jugement dépréciatif, le lecteur a moins d’empathie pour lui, réagit comme un courtisan
hypocrite (« flatteur »)
malhonnête puisque « menteur » mais s’il est « mystérieux » c’est peut-être parce qu’il a des
choses à cacher
« superstitieux » : ici péjoratif car La Bruyère critique les superstitions très présentes à
l’époque
scrupuleux, timide.
Il marche doucement et légèrement, il semble craindre de fouler la terre ;
il
énumération
adverbes de manières : marche prudemment
« craindre de fouler la terre » : aspect aérien, presque fantomatique
marche les yeux baissés, et il n’ose les lever sur ceux qui passent.
Il n’est jamais du nombre
de
« yeux baissés », « n’ose les lever », « doucement », « craindre » : champ lexical de la
personne qui s’efface
Négation associée à l’adverbe « jamais » pour appuyer l’aspect irréfutable du propos, il n’y a
pas d’exception à son attitude
ceux qui forment un cercle pour discourir ; il se met derrière celui qui parle, recueille
furtivement ce qui se dit, et il se retire si on le regarde.
Il n’occupe point de lieu, il ne tient
point
il se cache, timidité, n’a pas confiance en lui, peur d’être remarqué et préfère passer inaperçu
juxtaposition avec négations : exclu de la société
il y a tout de même une volonté d’écouter les autres pour obtenir des informations
de place ; il va les épaules serrées, le....
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