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Explication de texte La charogne Baudelaire

Publié le 11/12/2023

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« ET6 La charogne Baudelaire, poète de la modernité, publie son grand recueil Les Fleurs du mal en 1857. Il expérimente en passant du romantisme, au mouvement parnassien, puis en insufflant le symbolisme.

De même, il remet au goût du jour la forme oubliée du sonnet, et popularise le poème en prose.

Il mène une vie de tourments et de difficultés dont l’angoisse se retrouve dans son concept central du Spleen (humeur dépressive). Le poème « La charogne » est publié dans la section « Spleen et idéal », chapitre XXIX, du recueil des Fleurs du mal qui n’est présente que dans la seconde édition publiée en 1861. Le poème est composé de douze quatrains écrient en octosyllabes et alexandrins. Son schéma de rimes ABAB (rimes alternées), permet de créer un contraste entre le spleen et l’idéal. Ce qui le l’objet principale de ce poème, l’interprétation de la beauté que voit Baudelaire à travers la mort. Comment Baudelaire utilise-t-il cette découverte d'une charogne, pour mieux parler des principes de sa propre poésie ? On peut découper le texte en 3 mouvements : I) : v1 à 16 : La mise en scène d’une découverte II) : v17 à 20 : Une description détaillée de la charogne III) : v37 à 48 : La charogne, une fleur du mal Premier mouvement : La mise en scène d’une découverte Baudelaire démarre son poème par une rencontre surprenante. D’entrée de jeu nous pouvons constater un titre qui interpelle « une Charogne ».

En effet il renvoie à un thème apoétique (étranger à la poétique). Donc d'abord, dans ce premier mouvement, il y a une véritable mise en scène : Baudelaire prépare ses effets, il fait tout pour étonner et captiver son lecteur : Les deux premiers vers sont plutôt euphoriques : - Il y a un appelle au souvenir « Rappelez-vous », « vîmes » ce verbe au passé simple qui évoque la nostalgie - C'est une promenade par beau temps avec la personne aimée avec l’apposition « mon âme » - On note une allitération en « S » qui envoie à la douceur et à l’intimité « ce », « si » … Dans les deux premiers vers, il n’y a pas vraiment de décalage : - « L’objet que nous vîmes » ne désigne encore rien de précis c’est une cataphore (insinuation) - Qui continue avec la précision que nous apporte le CCL qui fait office de césure à l’hémistiche « au détour d’un sentier » qui retarde et prépare l’annonce du 3eme vers, le sentier guide le lecteur, lui fait tourner le regard. Une vision terrible, dégoutante : - Est amplifié avec l’adjectif « Une charogne infâme ». - De plus l’inconfort, avec cette charogne qui gâche la balade est énoncé avec l’antithèse « sur son lit semé de cailloux », le lecteur est dans une posture très inconfortable. Baudelaire nous fait une description érotique de cette charogne et associe donc la mort au désir sexuel : - « Jambes en l’air », « femme lubrique », « brûlante », « suant les poissons ». - Les adjectifs « lubrique », « brûlante » donne une idée de désir pressant et dérangeants Avec toute cette imagerie suggestive, la chaleur, la sueur, il érotise ce qui relève pourtant de l'horreur de la mort. - La représentation ensuite d’une femme sans gêne est faite qui se transforme en prostituée, « nonchalante », « cynique ». - Il y a ensuite une antithèse entre la notion de naissance avec ce « ventre plein » qui s’ouvre pour laisser sortir des « exhalaisons » renforçant le dégoût, et la mort de la charogne. On peut à nouveau voir un paradoxe que manie Baudelaire celui de deux mouvements concurrents, celui qui descend vers la mort, le spleen, et celui qui monte vers le ciel, l'idéal : - Avec l’idée de puissance divine, les allégorie « Soleil » et « Nature » - L’antithèse « rayonnait » / « pourriture » - Le Soleil étant est comparé à un cuisinier « cuire à point » qui se raccroche à la vie dans cette descente vers la mort - La décomposition, fertilise le sol et avec l’hyperbole de « rendre au centuple à la grande Nature // Tout ce qu'ensemble elle avait joint ». C’est le retour au cycle de la vie et à la mort, la nature à donner à l’homme, alors l’homme se doit de lui rendre en alimentant les sols. Il y a une sorte de continuation de la transformation de la charogne qui a une connotation positive : - Oxymore « carcasse superbe » - Il y a un rappel des fleurs du mal : l’idée d’extraire la beauté du mal : ici du cadavre pourrissant en naît une fleur, avec la comparaison « comme une fleur s’épanouir » La figure féminine disparaît alors, elle «.... »

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