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étude linéaire: LES AVEUGLES Baudelaire Les Fleurs du mal ‘Tableaux parisiens‘

Publié le 10/10/2022

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« El 15 LES AVEUGLES Baudelaire Les Fleurs du mal ‘Tableaux parisiens‘ 15/06 DEF Charles Baudelaire est l’un des plus grands poètes français de XIX siècle, dont la modernité poétique relève du symbolisme. Les Fleurs du mal (1857pour la première fois) et Les Paradis artificiels (1860) sont ses deux recueils de poésie les plus connu.

Il meurt, en 1867, avant que son génie ne soit reconnu à sa juste valeur Le poème proposé Les aveugles, est extrait du recueil Les Fleurs du mal dans la deuxième section intitulée ‘Tableaux parisiens‘.

le poète peint les déshérités et les exclus de la grande ville.

Juste avant ce poème Les aveugles », XCII, ajouté dans l'édition de 1861, où il évoque deux longs poèmes de ces déshérités comme « Les sept vieillards » et « Les petites vieilles ». Dans ce sonnet, Baudelaire dépeint les aveugles qui errent dans la ville de Paris et exprime son trouble. Projet de lecture Comment à travers le regard qu'il porte sur les aveugles le poète exprime-t-il son rapport au monde ? 1.

la laideur des aveugles deux quatrains : ce premier quatrain: est caractéristique de Baudelaire car le 1er hémistiche est consacré à une apostrophe à l’âme du poète, qui permet de montrer au lecteur le niveau auquel s’établit le dialogue de Baudelaire V1 Contemple-les, mon âme » Contemple = regarde avec admiration.

L’impératif, a une valeur d’ordre ou de prière appuyée, qui connote une jouissance esthétique ou religieuse.

Ce 1er hémistiche est consacré à une apostrophe à l’âme de poète implicitement, avec une sonorité douce =>crée la disposition du poète pour aborder l’objet de cette contemplation.

Le 2 hémistiche ‘’ ils sont vraiment affreux!» avec une altération en t => qui crée une contraste entre l'incitation, adressée par le poète à son âme et les aveugles avec leur laideur repoussante.

Contempler laisse plutôt attendre un objet positif, admirable.

Mais le verbe est justifié : il s'agit en fait de méditer sur la scène vue.

La laideur des aveugles provient de leur aspect dégingandé, démarche irrégulière. Tout le premier quatrain renvoie une image cruelle et ridicule, notamment à travers les termes péjoratifs associés par les rimes : « affreux / ténébreux », « ridicules / somnambules ». V2 V4 construits sur deux comparaisons évoquent principalement corps et la démarche ; comparaisons avec les« mannequins et à l'étrangeté de leur attitude qui les assimile à des « somnambules*».

Les « globes ténébreux* » Le rythme de la phrase v2 v 4 souligne la dislocation (= la séparation du corps de démarche) du corps et de la démarche :la césure v 2 est fortement appuyée par la pause du point-virgule, le v 3 est un peu déséquilibré par la pause de la virgule qui scinde le 1 hémistiche en 2 membres de 3 syllabes et le v 4 se développe au contraire librement autour d'une césure peu marquée.

=>L'effet d'irrégularité rythmique est manifeste V4 Les métaphores du v.4 : « Dardant » qui évoque les rayons du soleil et « globes » associé à « ténébreux » introduit l’image d’astres éteints, qui n’éclairent rien, V5-v8 insistance sur la posture des aveugles, qui ont le regard tendu vers le ciel : « Leurs yeux ...

/ ...

restent levés / Au ciel ».

qui s’oppose à une autre attitude, plus courante chez les humains, qui est de « pencher rêveusement » la tête appesantie « vers les pavés ». =>Les aveugles, gardant la tête levée, persistent, que la « divine étincelle » (v.

5) ait déserté leurs yeux, à fouiller un ciel vide pour y trouver une raison de croire et d'espérer.

Ils sont tendus vers une origine divine, ou vers un Idéal qui donnerait sens à leur existence. au ciel » (v.

7) est en position de rejet, ce qui le met en valeur => suggère de l'élan, des aveugles vers le monde céleste II.

la mise en relation entre ces aveugles et les autres hommes Les 2 tercets 2.

Une allégorie de l’exil et de la condition des aveugles « Ils traversent………. Eternel » V9, 10 phrase de méditation sur la condition des aveugles, le poète essaye d'exprimer la solitude des aveugles perdus dans l'infini de la nuit « noir illimité « le noir est plus évocateur que la nuit.

La correspondance de sensations(synesthésies) entre “le noir” et “le silence”, entre “illimité” et “éternel” nous présente les aveugles comme déjà hors de la vie, à mi-chemin de la mort qui n’en perçoivent ni les bruits, ni la lumière, ni le temps, ni l’espace Les aveugles deviennent ainsi une allégorie de la condition humaine et du poète, luimême en exil dans la vie et dans la ville.

(cf.

« Le cygne ») 3.

La personnification de la cité V10 à V12 « ô cité! ……l'atrocité, V.

10 une rupture énonciative avec apostrophe ô cité!: depuis le vers 1, le poète paraissait s'adresser à son « âme », désormais il apostrophe la ville de Paris sur le mode familier du tutoiement pour exprimer une imprécation, un sentiment d’exaspération. v11-12 métonymie « tu » renvoie à la « cité » qui désigne la ville et les habitants de la ville . personnification de la cité « tu chantes, ris et beugles* » : Les deux premiers verbes évoquent la joie, LE dernier beugle à une connotation péjoratif ( animal ) Donc, il évoque des excès sonores manifestant une animalisation des Parisiens => la perte de l'humanité, v12 « Eprise du plaisir jusqu’à l’atrocité » terme péjoratif« atrocité » pour qualifier le comportement des parisiens l’association antithétique des termes suggère la perversion, => .

condamnation morale de ce recherche de plaisir à outrance par l’humanité 4.

L’identification du poète aux aveugles.V13 à V14 v13 « Vois! je me traîne aussi!» impératif vois et la conjonction aussi , suggère que le poète intériorise le spectacle des aveugles et s’associe à eux . Les aveugles sont l’allégorie de son propre exil.

En recherche de la perfection, de l’illimité, le poète se heurte à une incapacité, à la finitude, à l’horreur de soi-même, comme le suggère le comparatif (v.13) « plus qu’eux » qui induit un jugement moral. V14 Néanmoins, il prend ses distances avec la dimension mystique que pourrait avoir leur quête.

La question du v.14 exprime un rejet de toute forme d’espérance.

La majuscule à « Ciel » donne au terme une dimension mystique qu’il n’avait pas au v.7. Le poète aspire à un idéal inaccessible, au contraire des aveugles, il n’attend rien du Ciel : (v.13) « plus hébété qu’eux ». Conc : le poème « aveugles» donne à voir une scène à la fois grotesque et tragique, au milieu de l'agitation de la rue, qui invite le poète à méditer sur sa propre condition.

Ce poème constitue une allégorie au sens où les personnages évoqués, par leur cécité et leur démarche maladroite, donnent au poète d’exprimer son rapport au monde.

Ainsi, il a la possibilité de voir et de saisir, sa propre angoisse face au ciel vide, au « noir illimité » d'un monde déserté ou abandonné par Dieu. VOC Hideux=D'une laideur repoussante, affreux à voir : Un monstre hideux.

Synonymes : atroce horrible Contraire : beau. Beugle = crier comme les bovins Hébété = abasourdi Somnambule = atteint de somnambulisme, trouble du sommeil qui conduit à marcher en dormant. Les « globes ténébreux* » ceux qui se déplace dans le noir 1.

La laideur des aveugles deux quatrains 1 Contemple-les, mon âme; ils sont 5 Leurs yeux, d'où la divine étincelle est partie, vraiment affreux! Comme s'ils regardaient au loin, restent levés Pareils aux mannequins; vaguement Au ciel; on ne les voit jamais vers les pavés ridicules; 4 8 Pencher rêveusement leur tête appesantie. Terribles, singuliers comme les somnambules; Dardant on ne sait où leurs globes ténébreux. ce premier quatrain: est caractéristique de Baudelaire car le 1er hémistiche est consacré à une apostrophe à l’âme du poète, qui permet de montrer au lecteur le niveau auquel s’établit le dialogue de Baudelaire V1 Contemple-les, mon âme » Contemple = regarde avec admiration.

L’impératif, a une valeur d’ordre ou de prière appuyée, qui connote une jouissance esthétique ou religieuse.

Ce 1er hémistiche est consacré à une apostrophe à l’âme de poète implicitement re, avec une sonorité douce =>crée la disposition du poète pour aborder l’objet de cette contemplation. le 2 eme hémistiche ‘’ ils sont vraiment affreux! » avec une altération en t => contraste entre l'incitation, adressée par le poète à son âme et les aveugles avec leur laideur repoussante. Contempler laisse plutôt attendre un objet positif, admirable.

Mais le verbe est justifié : il s'agit en fait de méditer sur la scène vue.

La laideur des aveugles provient de leur aspect dégingandé, démarche irrégulière. Tout le premier quatrain renvoie une image cruelle et ridicule, notamment à travers les termes péjoratifs associés par les rimes : « affreux / ténébreux », « ridicules / somnambules ». V2 V4 construits sur deux comparaisons évoquent principalement corps et la démarche ; comparaisons avec les« mannequins et à l'étrangeté de leur attitude qui les assimile à des « somnambules*».

Les « globes ténébreux* » Le rythme de la phrase v2 v 4 souligne la dislocation (= la séparation du corps de démarche) du corps et de la démarche :la césure v 2 est fortement appuyée par la pause du point-virgule, le v 3 est un peu déséquilibré par la pause de la virgule qui scinde le 1 hémistiche en 2 membres de 3 syllabes et le v 4 se développe au contraire librement autour d'une césure peu marquée.

=>L'effet d'irrégularité rythmique est manifeste V4 Les métaphores du v.4 : « Dardant » qui évoque les rayons du soleil et « globes » associé à « ténébreux » introduit l’image d’astres éteints, qui n’éclairent rien, ou que rien n’éclaire .; V5-v8 insistance sur la posture des aveugles, qui ont le regard tendu vers le ciel : « Leurs yeux ...

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restent levés / Au ciel ».

qui s’oppose à une autre attitude, plus courante chez les humains, qui est de « pencher rêveusement » la tête appesantie « vers les pavés ». =>Les aveugles, gardant la tête levée, persistent, que la « divine étincelle » (v.

5) ait déserté leurs yeux, à fouiller un ciel vide pour y trouver une raison de croire et d'espérer.

Ils sont tendus vers une origine divine, ou vers un Idéal qui donnerait sens à leur existence. au ciel » (v.

7) est en position de rejet, ce qui le met en valeur => suggère de l'élan, des aveugles vers le monde céleste II.

la mise en relation entre ces aveugles et les autres hommes Les 2 tercets 2.

Méditation sur la condition des aveugles V9-V10 9 Ils traversent.... »

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