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dissertation Le rouge et le noir: « Le roman, c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin. », Le Rouge et le Noir, Stendhal

Publié le 05/11/2022

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« Dissertation « Le roman, c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin.

», Le Rouge et le Noir, Stendhal Ainsi le roman exprimerait la réalité dans tous ses aspects, les plus beaux comme les plus déplaisants, c'est-à-dire que le roman le plus abouti serait une image, un reflet de la réalité qu'il capte.

C'est bien l'ambition du réalisme qui voudrait rendre compte de ce qu'il observe sans ajouter une trace de subjectivité en parlant d’une « simulation de vie ».

Par ailleurs le romancier dit ce qu’il voit en le racontant par le cheminement du héros, à travers un roman qui ne cesse d’avancer par la maturation du héros avec le roman d’apprentissage qui ne se délimite pas qu’aux pages d’un livre mais bien au-delà, « une [vraie] leçon de conduite » qui incite la procuration d’un essor moral de la part du lecteur.

Force est de constater que Stendhal de son vrai nom Henri Beyle appartenant au Romantisme et souvent associé au début du réalisme, publie le 13 novembre 1830 Le Rouge et le Noir.

Celui-ci est le deuxième roman de l'écrivain, dressant un portrait de la société à cette époque, avec comme sous-titre "Chronique du XIXe siècle" ou encore "Chronique de 1830".

Il s'agit du deuxième roman de Stendhal et l’un des plus connus après Armance.

Il s’avère que le roman est divisé en deux parties, le récit raconte les passions et les ambitions de Julien Sorel en province, originaire d'une petite ville de Verrières, puis à Besançon.

Julien Sorel rêve d'ascension sociale et d’amour.

Il a deux maîtresses successives, Louise de Rênal (la femme de son protecteur) et Mathilde de La Mole (fille de son employeur).

Le héros Julien Sorel hésite longtemps entre la carrière militaire et cléricale, entre sa passion pour Napoléon et son attrait pour la religion, mais ne dispose finalement pas d'assez d'argent pour éviter un emploi, mettant en scène la diversité des milieux sociaux, l'échec d'une ascension sociale, une société bloquée, l'hypocrisie générale de la pratique religieuse, l'importance de l'argent, semble un roman réaliste.

Ainsi, comment Le Rouge et le Noir de Stendhal est-il écrit de façon à être « une simulation du vrai » mais également « une leçon de conduite » ? Avant toute chose, nous allons aborder la vision propre au réalisme dans l’œuvre, et par la suite nous y analyserons la présence du roman initiatique autour de Julien Sorel. Tout d’abord, les personnages, le cadre spatio-temporel mais également la source d’inspiration de l’intrigue constituent des éléments appartenant au réalisme puisqu’ils n’idéalisent pas le réel, décrivant de façon objective des faits et des personnages empruntés à la réalité banale, à la vie quotidienne. Initialement dans Le Rouge et le Noir les personnages sont une des caractéristiques d’une œuvre réaliste, en effet Les personnages du registre réaliste ne sont jamais parfaits et possèdent des défauts.

Ils sont vulnérables, ils connaissent l'échec, la solitude, le découragement.

Ils ont des illusions et s’ils réussissent, les épreuves auront été dures.

Avec le personnage de Julien Sorel avec ses caractéristiques physiques comme son apparence d’un homme faible, avec des traits irréguliers.

Moralement n’est pas parfait, il use de son hypocrisie et de son comportement avec Mme de Rênal afin de pouvoir grimper dans l’échelle sociale.

Cependant il devient parfaitement lucide et il ne rend compte de ses défauts qu’à la fin du roman, il est enterré comme un héros par Mathilde de la Mole, seconde amante de Julien, méprise les hommes de son rang et tue l'ennui de son salon en se moquant d'eux.

Tout comme Julien, elle lit Voltaire en cachette.

Elle est fière, intelligente et passionnée.

Très séduisante, blonde aux yeux bleus, elle est plus attirée par l'idée d'aimer un fils de paysan que par Julien lui-même.

En outre, elle est fascinée par son ancêtre, Boniface de La Môle et par la fantastique histoire d'amour que celui-ci a vécue avec Marguerite de Navarre mais théâtralise sa vie en se mettant en scène lors de l’enterrement de Julien et montre qu’elle n’a pas compris le lieu et la spécialisation où il est enterré.

Cela explique que Julien finit par être idéalisé, quittant le réalisme pour finir sur du romanesque à partir du coup de feu.

En outre l’intrigue la présence du réalisme inflige aux livres des passages considérés comme mesquins par exemple le duel de Julien (chapitre 36) étant un passage important de l’oeuvre et un moyen pour le personnage de s’illustrer.

Ce refus prend la forme d’un jeu avec le lecteur, le duel étant soit sanctionné de façon grotesque avec un domestique, soit remplacé par l’échange courtois de la conversation, soit voilé par une ellipse.

Très souvent évoqué dans le Rouge et le Noir, et pas seulement par Julien mais aussi par M.

ou Mme de Rênal ou Mathilde, le duel est avant tout l’objet de fantasmes.

Stendhal souhaite créer un antihéros, le reflet de la société du XIXeme.

Le premier objectif de Stendhal est de représenter la société de 1830, c’est pour cela que Julien Sorel est un personnage manipulateur, hypocrite, opportuniste (il hésite entre l'armée et la religion pour se faire une place dans le monde), ultra-ambitieux, et orgueilleux.

Julien est juste le fruit d’une société influencé par les idéaux de conquête, révolution, monarchie, république, mais, Julien n’a pas vécu ces temps-là, il vit la restauration pourtant il tente de ressembler à ses idoles passées et est perdue dans cette société d’ordres.

Nous pouvons notamment le montrer avec cette citation : « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route » cette citation peut être interpréter comme quoi Julien n’est que le fruit de cette société, et son comportement « imparfait » est justifié.

Si Julien n’a pas abouti à un apprentissage total dans ce roman d’apprentissage, c’est parce que Julien n’est pas censé représenter un modèle, il est censé représenter une société. Cette conception de l’art et de la littérature selon laquelle l’artiste ne doit pas idéaliser le réel, où les personnages doivent avoir des défauts décrit de façon objective le réel.

Où son réalisme consiste en une série de tableaux vraisemblables et émouvants, il est avant tout soucieux de la vérité.

Il contrôle les réactions de ses personnages selon les méthodes empruntées aux sciences exactes.

Il se base sur des événement réels et place ses personnages dans des milieux qu’il connaît bien.

Le Rouge et le Noir est le deuxième roman de l'écrivain, dresse un portrait de la société à cette époque, avec comme sous-titre "Chronique du XIXe siècle" ou encore "Chronique de 1830" ce livre détient donc des visions historiques et sociales profondes, une étude psychologique de premier ordre.

Dans cette société issue des conséquences de la Révolution française, où toutes les carrières semblent ouvertes au mérite personnel, Stendhal nous montre que l'ambition et les obstacles dépouillent peu à peu les espoirs, et qu'une singulière malchance empêche seule d'arriver au succès.

Par ailleurs l’auteur encre son livre dans la période contemporaine, publié en 1830, il ne put prédire la révolte des trois glorieuses.

De plus les lieux réels comme Besançon existe tout comme Paris.

La ville de Verrière est certes imaginée mais se trouve dans l'arrondissement judiciaire et religieux de Besançon ; elle prend librement les traits de la ville de Dole.

L'incipit la décrit longuement en adoptant une description focale large, les toits, les collines, le Doubs, les montagnes donnant un aspect bucolique.

Par certains aspects n’étant pas idéalisés avec par exemple l’obsession des personnages voulant de l’argent comme le Maire de Verrières de plus c’est une petite ville parmi plein d’autres.

La ville est inventée pour ressembler à toutes les petites de provinces et donc de leur médiocrité.

Le réalisme est également présent dans la manière dont Stendhal aborde son héros. Le narrateur adopte un point de vue omniscient, ce qui permet de brosser les situations de façon plus large, tout en décrivant Julien de l’intérieur comme de l’extérieur.

L’auteur montre l’influence de la société sur l’individu par l’évolution sociale de Julien dans la France du XIXème siècle, ce qui témoigne également du réalisme. D’une autre part L’œuvre est réaliste car Stendhal s’est inspiré de faits réels.

Antoine Berthet, qui allait donc inspirer Julien Sorel, était le fils du maréchal-ferrant de Brangues où l'abbé Morand voulut arracher ce garçon fragile à la forge et la tyrannie paternelles.

Il était doué aux études et à la prêtrise.

Mais après avoir été admis dans un séminaire issu d'une famille modeste, tire, en pleine messe, sur Mme de Michoud de la Tour, épouse du maire, chez qui il avait été précepteur.

Cela a donné lieu à un procès retentissant à la fin de l'année 1827.Il rentra à Brangues, et fut précepteur de leurs enfants, au service de M.

Le maire et de sa femme, celle qui va devenir son amante, il va donc avoir une liaison avec la fille de son patron.

Il fit la conquête d'Isabelle de Cordon, 17 ans, modèle de Mathilde de La Mole, qui voulut même l'épouser, mais à laquelle il préféra le souvenir obsédant de Mme Michoud.

Ses nombreuses conquêtes ont donné lieu à un procès retentissant à la fin de l'année 1827.

Stendhal, qui est né à Grenoble, connaît toute l'histoire.

Dans Le Rouge et le Noir, Julien Sorel a des ressemblances frappantes avec Antoine Berthet (même parcours, même origine sociale, même psychologie : le jeune se sentant humilié), il rejoint également un maire, M.

Michoud de la Tour (Monsieur de Rénal dans la fiction).

Seul le décor change : dans la réalité, Berthet entre au petit séminaire de Brangues (Isère), puis il est admis au grand séminaire de Grenoble.

Stendhal a suivi de près l'affaire.

Dans le roman, Sorel va à Verrières, petite ville du Doubs, puis à Besançon.

Le vrai Berthet comme le personnage Sorel finissent exécutés.

De cette façon Stendhal se présente comme un historien. Stendhal, en utilisant des attraits au réalisme subjectif nous plonge dans une interprétation de la réalité avec ses nombreuses interactions à travers Julien mais également avec le narrateur. Tout d’abord nous verrons le caractère initial de Julien au début du roman, dans un deuxième temps nous étudierons les changements qu’il entreprend pour assurer son ascension, puis pour finaliser nous verrons ce qui empêche Julien d’avoir une évolution complète. Julien est un personnage sensible qui inspire de la pitié.

Stendhal le décrit avec des valeurs méprisantes ; il le décrit comme un jeune garçon, faible émotionnellement et physiquement, débordé par la société d’ordre, innocent et très infantile, nous pouvons le voir au chapitre 4 : « il avait les joues pourpres et les yeux baissés.

C’est un petit jeune homme de dixhuit ans, faible en apparence (...) objets de mépris de la maison...

» dans cet extrait nous pouvons voir le champ lexical de la faiblesse avec « yeux baissés ; petit ; mépris ; faible ».

Toutes les caractéristiques proposées par Stendhal s’opposent aux ambitions de conquête de Julien, il a comme ambition d’appartenir à la haute société, et être reconnu comme un être puissant.

Nous pouvons ainsi voir que Julien va avoir besoin d’apprendre les manières requises pour appartenir à sa classe sociale rêvé.

D’ailleurs il n’est pas seulement faible pour lui-même, il est également faible fasse aux autres personnages.

Lors de la première rencontre de Mme de Rênal et Julien, Mme de Rênal est confrontée à « une jolie fille », timide et sensible.

Julien en voyant la grâce de cette noble il est ébloui et voit ses larmes se reprendre.

Cette situation est complètement ridicule, et mélodramatique, et ses sentiments sont complètement hyperbolique et comique.

Nous devons nous rappeler que Julien veut être le prochain Napoléon I et être « jolie » n’est pas une physionomie appropriée à cet objectif.

Nous pouvons notamment le justifier avec le chapitre 6 : « Mme de Rênal regardait les grosses larmes qui s’étaient arrêtées sur les joues si pâles (...) Bientôt elle se mit à rire avec toute la gaité folle d’une femme » dans ce passage nous voyons une opposition entre le nouveau statut de Julien, précepteur, et son comportement auprès.... »

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