Correspondance analyse lineaire francais
Publié le 05/02/2024
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«
Correspondances
Introduction :
Le poème que je vais vous expliquer se nomme « Correspondances ».
Ilse trouve dansla première
section du recueil Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, qui en comporte cinq.
La première
édition fut publiée en 1857.
C’est le quatrième poème de la première section « Spleen et Idéal »
et le premier sonnet du recueil.
Charles Baudelaire est un poète du XIXème siècle dont la
modernité poétique relève du Symbolisme.
On peut le considérer comme « un poète maudit »,
expression qui désigne en général un poète qui, incompris dès sa jeunesse, rejette les valeurs de
la société, se conduit de manière provocante, dangereuse, asociale ou autodestructrice (en
particulier avec la consommation d'alcool et de drogues), rédige des textes d'une lecture difficile
et, en général, meurt avant que son génie ne soit reconnu à sa juste valeur.
Créant une solitude
que l’on retrouve dans certains de ces poèmes comme dans la section « Spleen et Idéal ».
Il
cherche à nous émouvoir en partageant son vécu à travers ses poèmes.
Il a publié cent poèmes en
juin 1857.
En août de la même année, suite à un procès, 6 poèmes ont été condamnés pour
outrage aux bonnes mœurs.
Cette censure ne sera relevée qu’en 1949 ! En 1861, les poèmes ont
été réédités avec son accord.
Trente-cinq poèmes sont rajoutés mais certains ont changé de place
et/ou ont subi quelques variantes.
L’enjeu ici sera d’étudier en quoi ce poème est représentatif de la modernité de Baudelaire,
précurseur du symbolisme.
Vers 1 à 4 : la prédominance de la Nature sur l’homme.
Vers 5 à 8 : les confusions de l’homme
par rapport à la Nature.
Vers 9 à 14 : la Nature envoie des signaux que l’homme doit déchiffrer.
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Vers 1 et 2 : « La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ; »,
Ici la Nature est comparée à un temple donc à un lieu sacré.
C’est le lieu idéal pour
communiquer avec l’au-delà.
La Nature est vue comme une religion qui est plus
importante que l’homme.
Elle est éternelle (utilisation du verbe d’état être) tandis que
l’homme est éphémère (utilisation du verbe passer).
Le mot Nature a une majuscule ce
qui lui donne une importance et un effet de supériorité vis-à-vis de l’homme qui n’en a
pas.
Vers 3 et 4 : « L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
»
Les vivants piliers représentent des arbres qui, réunis, forment des forêts de symboles
capables de parler et de voir, ils sont donc personnifiés.
Les arbres sont les piliers d’une
cathédrale végétale.
Vers 5 et 6 : « Comme de longs échos qui de loin se confondent,
Dans une ténébreuse et profonde unité, »
Les « confuses paroles » du premier quatrain sont devenues « de longs échos » dans le
deuxième.
On peut donc dire qu’il y a eu une évolution entre le premier et le deuxième
quatrain.
Baudelaire joue avec la perception du lecteur, le champ lexical de la voix qui a
pour but l’immersion de celui-ci et développe son sens de l’ouïe.
Le deuxième vers peut
évoquer les abysses avec les adjectifs « ténébreuse et profonde ».
Les allitérations du vers
5 prolongent l’écho.
Le but est bien ici de plonger le lecteur dans univers sombre et
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mystérieux grâce à la sémantique de la nuit.
Tout est fait pour que le lecteur s’imagine en
forêt.
Vers 7 et 8 : « Vaste comme la....
»
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