Commentaire tirade Lorenzaccio acte III, scène IV
Publié le 16/03/2023
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Commentaire tirade Lorenzaccio acte III, scène IV
Lorenzaccio est un drame en 5 actes d’Alfred de Musset publié en 1834
puis mis en scène pour la première fois au théâtre de la Renaissance le 3
décembre 1896, 39 ans après la mort de l’auteur en 1857.
La tirade de
Lorenzo est centrale, à la fois au milieu du déroulement de l’intrigue et de
la pièce, à la fin de la scène III de l’acte III, la plus longue de la pièce.
A
Florence, en 1537, Lorenzo de Médicis est cousin d’Alexandre de Médicis,
tyran débauché.
La garnison allemande règne sur la ville étouffée.
Alexandre, en plein carnaval, délaisse les prostituées et jette son dévolu
sur la marquise Cibo qui devient sa maîtresse.
Le cardinal Cibo, âme
damnée du pape qui mène le jeu politique, s’appuyant sur le conseil des
Huit, va menacer de faire éclater le scandale si la marquise ne manipule
pas Alexandre pour en finir avec les révoltes du peuple ou les soubresauts
stériles des républicains, qui fomentent maints complots.
Le chef de ces
républicains justement est Philippe Strozzi, interlocuteur de Lorenzaccio
dans cette tirade.
Elle prend place à la fin de l’acte III qui présente la
préparation du meurtre du duc par Lorenzo qui, dans la scène III, dévoile
à Philippe Strozzi son intention et lui montre son véritable visage.
Lorenzo, surnommé avec mépris « Lorenzaccio », présente une terrible
duplicité entre le Lorenzo vertueux et le Lorenzo débauché.
Elle est
concrétisée lorsque Marie rêve de Lorenzo à la quatrième scène de l'acte
II : « Le spectre s'est assis auprès de la lampe, (…) et j'ai reconnu mon
Lorenzino d'autrefois ».
La seule chose à laquelle Lorenzo semble pouvoir
se rattacher est le meurtre d’Alexandre, meurtre qu’il pense inutile pour la
République comme il l’explique dans cette scène.
Il protègera plus tard
Philippe de son vice, révélant un reste d’espoir et de vertu dans ce
personnage complexe et opaque.
Cette complexité a amené des critiques
et lecteurs à comparer ce personnage avec d’autres héros dramatiques,
notamment avec le héros éponyme de Hamlet de William Shakespeare.
Selon Pierre Gastinel « Tous deux apparaissent comme de jeunes princes
vivant dans la familiarité d'un souverain qui s'est emparé du trône par
usurpation […] Ils préparent le meurtre dans le secret, et lentement ; tous
deux veulent frapper eux-mêmes ».
Là où Hamlet doute....
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