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Analyse Toby-Chien, Les Vrilles de la Vigne, Colette

Publié le 26/03/2023

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« Analyse Linéaire n˚3 : Toby-Chien Carpe diem est une métaphore latine qui illustre le fait de profiter de tous les instants, c’est une référence directe à l’épicurisme.

En lisant Les Vrilles de la Vigne de Colette, autrice née en 1873 en Bourgogne, on peut trouver un lien avec cette devise et la considérer comme épicurienne, car pour elle profiter de la nature autour d’elle était ce qu’elle valorisait le plus. Recueil de 23 textes indépendants d’autofiction où Colette publié en 1930.

L’autrice nous fait part du portrait cultivée, athée et originale de sa mère, Sido, qui l’a transmis sa connivence avec la nature.

Ce texte a été écrit peu de temps après la séparation de Colette et Willy ; la jeune femme choisit d’y faire quelques mises au point sur cette relation, de s’affranchir et de s’affirmer, dans une situation d’énonciation un peu décalée, qui n’est pas sans humour. Comment dans cet extrait Colette dresse-t-elle un autoportrait passionné à travers le regard de Toby-Chien ? D’une part, nous verrons que Toby-Chien porte un regard affectueux mais décalé sur la narratrice.

D’autre part, nous observerons que l’amour est ici mis en abyme. Dans un premier temps, l’extrait nous montre qu’« Elle » est observée et analysée par ses animaux, Toby-Chien et Kiki-La-Doucette, qui portent un regard affectueux sur leur maîtresse.

Toby-Chien recueille avec attention et émotion la parole de celle qui se confie à lui. Il se fait confident de la femme qui adopte les postures de l’animal, haletant se tenant à « quatre pattes » vu (l.2).

Il lui permet de se livrer pleinement, librement, dans une grande intimité, comme indique la posture qu’elle adopte, « sa tête […] contre la mienne » à la ligne suivante. Dans un deuxième temps, c’est contre « Il » qu’« Elle » se positionne, « Il » renvoyant sans ambiguïté à Willy, dont sont évoquées les infidélités dans le passage qui précède.

« Il », donc, ne sait pas aimer, ce qui est clairement formulé par l’emploi du verbe « aime » (l.6) suivit du nom « amour » à la prochaine ligne, formant dérivation, chacun dans une tournure négative, « n’aime pas », « méconnaît ».

« Elle » au contraire revendique ce don, en employant une première fois le verbe « aimer » de manière absolue, sans complément : « Moi, j’aime ! » (l.8).

Les termes « j’aime » sont repris quatre fois, et s’y ajoute le gérondif « en aimant ».

La répétition de ce même verbe, qui constitue un polyptote, contribue à mettre en valeur la définition de ’'amour ici proposée, un amour qui ne se conçoit qu’avec intensité, comme l’indiquent l’adverbe « tant » (l.8) ou le verbe « m’emplit » (l.12).

Aimer ouvre à la beauté, à la joie, offre « force » et « défaillance » (l.11-12) antithèse qui rappelle que pour Colette la dualité est toujours source de vie.

Sa tirade multiplie les marques de son exaltation : une ponctuation.... »

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