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analyse linéaire "le vin des chiffoniers" de baudelaire

Publié le 25/06/2023

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« MOUVEMENT 1 Le poème s’ouvre sur l’adverbe temporel «Souvent», antéposé et isolé par la virgule.

Il s’annonce donc comme une vision récurrente faite par le poète. L’atmosphère, « à la clarté rouge d’un réverbère », est d’emblée infernaleen raison de la couleur rouge et de la rude allitération en « r ». Les verbes employés au présent expriment en effet la violence des éléments : « bat », « tourmente ». Baudelaire voit dans ce faubourg un « labyrinthe fangeux », métaphore péjorative assimilant Paris à un inextricable réseau de voies immondes.

Métaphore du labyrinthe //bas-fonds de Paris comparé à une épreuve mythologique ou une quête. Cette capitale de la boue aggrave le spleen, ce qu’exprime l’animalisation « l’humanité grouille en ferments orageux » (v.4), où les hommes sont assimilés à des insectes.

Lieu répugnant // sale, ça grouille comme dans Charogne + humanité réduite à des bactéries ou une masse prête à se révolter (//révol de 1848 ?). L’emploi du présent de vérité générale et du pronom personnel indéfini « On » annoncent un portrait du chiffonnier.

Le chiffonnier était un homme chargé de remuer les ordures de la ville afin d’y puiser des restes revendables et recyclables. « on voit » = portée universelle, tout homme peut voir cela. Actions au gérondif « hochant », « butant » rejeté au vers suivant = attitude ivre du chiff.

Mais cette démarche hasardeuse témoigne surtout de l’ébriété du chiffonnier indifférent à ce qui l’entoure : « sans prendre souci des mouchards, ses sujets, » (v.7). La comparaison entre le chiffonnier et le poète rappelle que tous deux cherchent l’or dans la boue, à la manière des alchimistes.

Comparaison avec le poète : « sans prendre souci des mouchards »1 et le fait qu'il se « cogne, bute » car pas à l'aise en société, il fait l'objet de critiques. Diérèse « glorieux » met en valeur la vision méliorative du perso par le poète + « ses sujets » fait du chiff.

le roi de la rue et préparent sa transfiguration poétique. MOUVEMENT 2 On note le parallélisme de construction des vers 9 et 10 qui créé un rythme cadencé qui met en valeur ces actions de combat.

L’énumération des quatre verbes d’action (« prête », « dicte », « terrasse », « relève ») et le rythme équilibré des alexandrins, avec la césure à l’hémistiche, restitue ce combat imaginaire où le chiffonnier se rêve en héros faisant régner la justice. Registre épique avec voc mélioratif « splendeur », « sublime » «serments » et « dicte des lois » = beaux discours de l'homme saoul. Les bas-fonds sont métamorphosés avec terme poétique « firmament » = ciel étoilé + « dais suspendu » qui file la métaphore royale.

Le chiff s'enivre de ses belles paroles au sens figuré et du vin> le vin l'a mené a une extase poétique.

Le vin transfigure la réalité, habille la misère d’un manteau de splendeur, comme l’exprime la comparaison « sous le firmament comme un dais suspendu » (v.11). Retour à la trivialité de la condition des pauvres gens incarnés par le chiff « débris, chagrins, vomissements » > Gérondif « pliant » qui accentue leur écrasement par un Paris représenté comme ville monstrueuse dans une personnification qui fait écho à la mythologie > son « vomissement confus » montre que les chiffonniers eux-mêmes finissent par être assimilés à des déchets = très péjoratif, montre ici le peuple comme une matière répugnante, un ensemble d’exclus, de laissés-pour-compte produits par l’activité de la capitale.

La métaphore entre ces miséreux et le « Vomissement confus de l’énorme Paris » dresse un tableau sombre et pathétique de la misère, qui justifie le besoin d’ébriété. Le participe passé « parfumé » (v.17) est mélioratif et marque un contraste avec la description de.... »

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