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Analyse linéaire Jean Jacques Rousseau rêveries du promeneur solitaire

Publié le 25/05/2024

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« Rousseau fait part de ses réminiscences et évoque un séjour passé à l’île de Saint-Pierre sur le lac de Bienne. Quand le soir approchait je descendais des cimes de l’île et j’allais volontiers m’asseoir au bord du lac sur la grève dans quelque asile caché ; là le bruit des vagues et l’agitation de l’eau xant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation la plongeaient dans une rêverie délicieuse où la nuit me surprenait souvent sans que je m’en fusse aperçu.

Le ux et re ux de cette eau, son bruit continu mais ren é par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et su saient pour me faire sentir avec plaisir mon existence sans prendre la peine de penser.

De temps à autre naissait quelque faible et courte ré exion sur l’instabilité des choses de ce monde dont la surface des eaux m’o rait l’image : mais bientôt ces impressions légères s’e açaient dans l’uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui sans aucun concours actif de mon âme ne laissait pas de m’attacher au point qu’appelé par l’heure et par le signal convenu je ne pouvais m’arracher de là sans e ort. Après le souper, quand la soirée était belle, nous allions encore tous ensemble faire quelque tour de promenade sur la terrasse pour y respirer l’air du lac et la fraîcheur.

On se reposait dans le pavillon, on riait, on causait on chantait quelque vieille chanson qui valait bien le tortillage moderne, et en n l’on s’allait coucher content de sa journée et n’en désirant qu’une semblable pour le lendemain. fi ff fl fl ffi ff fl fi fl ff Jean-Jacques Rousseau, Rêveries du promeneur solitaire, cinquième promenade, 1782. Explication linéaire Problématiques : comment l’auteur célèbre-t-il la nature ? Quelles sont les émotions éprouvées par Rousseau au contact de la nature ? I) 1er mouvement : une correspondance entre le paysage et les sentiments du narrateur Les lieux conduisent à la rêverie : « lac agité », « lac », « montagnes ».

« Le bruit des vagues et l’agitation de l’eau xant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation la plongeaient dans une rêverie délicieuse » → l’eau, le « ux » et le « re ux » font naître la rêverie.

Champ lexical de l’eau. D’autres champs lexicaux sont présents : la nature (« herborisant », « tertres », « plaines »), la rêverie (« rêver », « rêverie délicieuse », « rêverie », « sans prendre la peine de penser », « sans aucun concours actif de mon âme », « berçait », «.... »

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