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Analyse le Papillon de Ponge

Publié le 28/12/2022

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« Le parti pris des choses, Francis Ponge Biographie Francis Ponge : Francis Ponge est un poète français du XXe siècle.

Son indépendance à l'égard de tout mouvement littéraire et sa liberté vis-à-vis des codes de la poésie lui valent d'être incompris en son temps, mais il est aujourd'hui reconnu comme l'un des poètes majeurs du siècle dernier.

Francis Ponge naît à Montpellier le 27 mars 1899 dans une famille protestante aisée et grandit à Avignon, puis à Caen.

Après son baccalauréat, il prépare des études de lettres et de philosophie, mais échoue au concours d'entrée de l'École normale supérieure en 1919.

Il rencontre par la suite Jean Paulhan, animateur de la "Nouvelle Revue française", à qui il dédie ses "Douze petits écrits", publiés en 1926.

Francis Ponge est embauché chez Hachette en 1931, devient délégué syndical et adhère au parti communiste.

Après sa participation à des mouvements de grève importants, il est licencié en 1937.

Entré dans la Résistance en 41, il est un agent de liaison très actif, fréquente les écrivains combattants comme Camus.

Il publie, en 1942, son premier grand recueil, Le Parti pris des choses (composé de trente-deux poèmes écrits entre 1924 et 1939).

L'auteur quitte alors Paris et s'engage activement dans la résistance dès 1941, sans cesser d'écrire. Réflexion sur le titre : Le parti pris des choses, par son titre presque polémique (« parti pris »), désigne l'attitude d'un poète qui se détourne des humains pour se consacrer aux « choses » .

En se tournant vers les choses, Francis Ponge anime et enchante ces menus mondes étrangers à « l'action violente ou divisante de l'homme » Il se met donc du côté des « choses ». Genre, forme, composition, thèmes dominants : Genre : poétique, mouvement surréaliste Forme/composition : recueil composé de trente-deux poèmes en prose Thèmes dominants : il joue sur différents thèmes : la faune et la flore ("La Crevette", "Le Papillon", "Escargots", "L'Huître", "Notes pour un coquillage", "Le Mollusque", "Faune et flore", "La Mousse" et "Végétation)" ; les minéraux ("Le Galet") ; les objets manufacturés ("Le Cageot", "La Bougie" ou "La Cigarette") ; la nourriture ("Le Pain", "L'Orange", "Les Mûres" ou "Le Morceau de viande") ; la nature ("Pluie", "Le Cycle des saisons", "Les Arbres se défont à l'intérieur d'une sphère de brouillard", "La Fin de l'automne", "De l'eau", "Le Feu") ; les lieux ("Le Restaurant Lemeunier rue de la Chaussée d'Antin", "Les Trois Boutiques", "RC Seine Numéro", "Bords de mer") ; et les humains ("La Jeune Mère", "Le Gymnaste", "Pauvres pêcheurs"). Liens avec le parcours : alchimie poétique, la boue et l’or : Ponge est à sa manière un alchimiste, parce qu'il transforme la banalité en noblesse.

le poète est un découvreur, un magicien qui nous montre le monde.

Il transforme les « choses » avec les mots pour les sublimer. Lecture analytique « Le papillon » : Le papillon Lorsque le sucre élaboré dans les tiges surgit au fond des fleurs, comme des tasses mal lavées, — un grand effort se produit par terre d'où les papillons tout à coup prennent leur vol. Mais comme chaque chenille eut la tête aveuglée et laissée noire, et le torse amaigri par la véritable explosion d'où les ailes symétriques flambèrent, Dès lors le papillon erratique ne se pose plus qu'au hasard de sa course, ou tout comme. Allumette volante, sa flamme n'est pas contagieuse.

Et d'ailleurs, il arrive trop tard et ne peut que constater les fleurs écloses.

N'importe : se conduisant en lampiste, il vérifie la provision d'huile de chacune.

Il pose au sommet des fleurs la guenille atrophiée qu'il emporte et venge ainsi sa longue humiliation amorphe de chenille au pied des tiges. Minuscule voilier des airs maltraité par le vent en pétale superfétatoire, il vagabonde au jardin. Commentaire littéraire : I.

La métamorphose du papillon 1.

Une description réaliste de la nature Une partie de la description de Ponge de la nature est assez réaliste.

Réseau lexical de la nature ("tiges, "fleurs", "papillon"…). Description précise d'un phénomène ("sucre élaboré"). La nature est généreuse dans cette première phrase, puisque le sucre "surgit" -> impression d'abondance. Le papillon n'est pas mentionné directement -> effet d'attente. Cette description est comme un récit montrant l'activité du paillon, de son envol à l'errance finale : événement activant l'activité du papillon -> retour sur la métamorphose du papillon -> activité du papillon -> errance du papillon. Utilisation de connecteurs temporels pour décrire le déroulement du récit : "Lorsque", "tout à coup", "Dès lors"… 2.

La métamorphose : une explosion La métamorphose est représentée comme une véritable explosion. La métaphore de l'explosion est filée. "Mais comme chaque chenille eut la tête aveuglée et laissée noire, et le torse amaigri par la véritable explosion d'où les ailes symétriques flambèrent." L'explosion a aveuglé la chenille par sa lumière, et l'a laissé "noire", et elle a pour conséquence d'un torse amaigri => brûlure d'une explosion. Le terme "explosion" est utilisé explicitement, c'est une hyperbole. Cette explosion n'est pas anarchique puisqu'elle génère des ailes "symétriques". L'utilisation du terme "flambèrent" rappellent l'idée d'explosion et de rapidité. Toute la vie du papillon est concentrée dans ses ailes puisque ce sont les seuls éléments du papillon qui ne sont pas détériorés par l'explosion, mais qui au contraire naissent de l'explosion. On a donc l'idée que la chenille se transforme en papillon d'un seul coup, dans un éclat de lumière. Cette métaphore filée de l'explosion est liée à la V de l'allumette volante plus loin dans le poème. 3.

Une métamorphose incomplète Le paillon subit les conséquences de la métamorphose : "chaque chenille eut la tête aveuglée" => le papillon ne s'est pas remis de cet aveuglement puisqu'il a un comportement "erratique" (= non planifié, hasardeux). Les corps du papillon portent encore les stigmates de.... »

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