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« Et je dis que la colonisation à la civilisation, la distance est infinie »

Publié le 01/10/2022

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« Dissertation « Et je dis que la colonisation à la civilisation, la distance est infinie » Nous allons argumenter une citation extraite du discours sur le colonialisme écrit par Aimé de Césaire, un écrivain mais également un homme politique français au XXe siècle : « Et je dis que la colonisation à la civilisation, la distance est infinie ».

Ce discours est prononcé pendant le mouvement littéraire de la négritude qui correspond à l’époque de la décolonisation.

Il se bat pour abolir la colonisation des noirs et pour qu’ils puissent avoir leur propre culture sans se cacher mais en s’imposant dans le monde.

Selon les colonisateurs, leur mouvement aide les peuples colonisés à devenir civilisé comme on le voit dans l’équation « colonisation= civilisation » paradoxalement à Aimé de Césaire qui prétend le contraire, c’est-à-dire qu’il y a un grand écart entre les deux. Selon le Robert la colonisation est le fait de coloniser un pays pour le mettre en valeur et exploiter ses richesses alors que la civilisation est définie comme un ensemble de phénomènes sociaux communs à toutes les sociétés humaines.

La civilisation représente le progrès (religion, techniques, sciences) et non la barbarie ou la nature.

L’on va se demander si la colonisation et la civilisation peuvent être fusionnelles selon l’instar d’Aimé Césaire ? Nous allons répondre à cette problématique à travers deux grandes idées reparties en 3 paragraphes : les prétentions civilisatrices du colonialisme, ensuite nous montrerons que la colonisation est contraire à l’idée de la civilisation. Les colonisateurs ont de nombreux arguments pour convaincre la population des biens faits de la colonisation pour le monde.

La colonisation continue encore après l’abolition de l’esclavage au XIXe siècle car elle n’est jamais remise en cause car de nombreux écrivains comme Victor Hugo où à travers un personnage comme Sepulveda dans la Controverse de Valladolid écrite par Jean-Claude Carrière.

Le défenseur des opprimés, lors de son Discours sur l’Afrique de 1879 dit à son peuple de prendre l’Afrique, il prétend que cette Terre leur est offerte par Dieu car elle n’a pas histoire, il veut y proclamer la paix et l’âme humaine en construisant la liberté.

Pour lui la colonisation signifie « faites des routes, faites des ports… », « croissez, cultivez, colonisez, multipliez », tout cela fait allusion à la civilisation car il veut apporter à cette Terre des cultures scientifiques, techniques et non en rapport avec la Terre.

Mais pourtant il utilise une expression inattendue « le blanc a fait du noir un homme », il pense que sans l’esclavagisme et la colonisation, les noirs ne serait pas considéré comme des humains si les blancs ne leur avait pas instruit leur culture et leur savoir.

L’on peut observer que le tableau « abolition de l’esclavage dans les colonies en 1848 de François-Auguste Biard » insiste sur l’image que veut faire passer Victor Hugo.

Les noirs semblent se prosternent devant leur civilisateur.

Dans la « controverse de Valladolid », Sepulveda défend les colonisateurs en prétendant que les Indiens n’ont pas d’âme, ce qui est le sujet du débat.

Il va tester les réactions des Indiens pour analyser leur comportement, il essaye de démontrer que leur croyance sont des aberrations.

Il amène une statue pour contredire leur notion du « beau ».

La colonisation permettra donc de leur apporter des cultures et des notions plus naturalistes, ainsi que leur appendre à avoir des réactions humaines.

Tous ces arguments montrent l’intention dite avantageuse de de la colonisation en faveur de la civilisation. Cependant, des intellectuels noirs comme Aimé Césaire ou Léopold Sédar Senghor qui au XXe siècle sont les défenseurs des peuples qui ont été colonisés et qui vivent la misère.

Ils vont essayer de faire réagir la population en étant des portes paroles.

Ils vont tout d’abord s’opposer à l’acculturation faites par les colonisateurs.

Aimé Césaire dénonce ce mal fait de la colonisation dans son discours sur le colonialisme en 1950 car les colonisés sont soumis à abandonner leur croyance pour être convertit au christianisme.... »

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