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Mers et Océans : vecteurs essentiels de la mondialisation (cours)

Publié le 21/12/2022

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« Mers et Océans : vecteurs essentiels de la mondialisation Le 23 mars 2021, le porte-conteneurs Ever Given s’échoue dans le canal de Suez en Egypte, provoquant une suspension de la circulation dans ce canal, qui est l’une des voies commerciales les plus fréquentées au monde (il permet d’éviter les longs détours commerciaux), entraînant un embouteillage massif et donc un ralentissement de l’économie mondiale. En effet, les mers et les océans sont des supports essentiels des échanges mondiaux, on parle de maritimisation de l’économie mondiale.

La mondialisation, qui est un processus d’accroissement des flux des personnes, de marchandises, de capitaux et d’informations à l’échelle de la planète, s’appuie donc sur les mers et les océans qui représentent une ressource majeure.

Ainsi ils constituent d'importants enjeux politiques, économiques et environnementaux. De plus, de nombreux acteurs tentent de s'approprier ces espaces pour y assurer la liberté de circulation, qui est le principe majeur du droit de la mer qui établit le droit de naviguer et de commercer pour tout navire à travers le monde. Nous allons nous demander en quoi les mers et les océans sont des vecteurs essentiels de la mondialisation. Tout d’abord les routes et ressources des mers et des océans.

Ensuite les enjeux, rivalités et tensions sur les routes maritimes. Tout d’abord les routes et ressources des mers et des océans.

Nous verrons d’une part des espaces majeurs de la mondialisation, d’autre part, la maritimisation de l’économie, suivie d’une exploitation industrielle et mondialisée des ressources. En effet, les transports maritimes assurent 90% des échanges de marchandises.

La route Est-Ouest d’Asie Oriental vers l’Europe relie les 3 pôles principaux de l’économie mondiale qui concentre 85% du commerce mondial. Ensuite, à partir des années 1980, les économies nationales se sont ouvertes au commerce mondial.

Cela a entraîné une mise en concurrence des territoires et d’importantes délocalisations.

Un processus de maritimisation des économies s’est développé.

Les littoraux, notamment les ports (Shanghai, Singapour, Shenzhen) sont devenus plus attractifs pour la population et les activités. Enfin, nous avons une exploitation industrielle et mondialisée des ressources.

En effet, les ressources maritimes sont d’abord halieutiques (ressources vivantes des milieux aquatiques). Mais cette exploitation est menacée en raison de la surpêche (pêche trop intensive). L’aquaculture ne cesse de se développer particulièrement en Asie.

De plus, les océans constituent un gisement majeur de ressources énergétiques.

Les hydrocarbures off shores représentent un tiers de la production mondiale de pétrole et de gaz et un quart des réserves connues.

Les progrès techniques récents permettent des forages de plus en plus profonds dans de nombreuses zones d’exploitation ( Arctique, golfe de Mexique, golfe de Guinée, Alaska).

Les espaces maritimes offrent également des perspectives de production d’énergies marines renouvelables grâce aux vents, aux marées, aux courants…D’autres ressources sont convoitées : le sable, les métaux précieux, la bio-ressource marin d’origine animale ou végétale est exploitée dans de nombreuses industries (cosmétiques, chimiques). Après avoir vu les routes et ressources des mers et des océans.

Maintenant, les enjeux, rivalités et tensions sur les routes maritimes. Tout d’abord, les routes principales et les points névralgiques du commerce mondial, ensuite les enjeux économiques et politiques.

Enfin, les rivalités autour des routes. En effet, les flux de marchandises se concentrent sur certaines routes reliant les façades maritimes de pôles majeurs de l’économie mondiale.

Les autres régions du monde ne sont desservies que par des routes secondaires.

Certains détroits se situent sur les plus grandes routes maritimes mondiales et constituent des points de passage stratégiques ( détroit de Malacca).

Les canaux de Suez ou de Panama évitent les longs détours commerciaux sur ces voies de passages privilégiées qui concentrent les risques de collision et de piraterie. Ensuite, les mers et les océans sont des espaces de libre circulation.

Toutes menaces sur une route ou sur un point de passage le remet en cause et fragilise le fonctionnement de l’économie mondiale.

Les enjeux économiques sont considérables car toute interruption des flux maritimes entraîne la paralysie de l’économie.

Les enjeux politiques s'inscrivent dans le jeu des rivalités entre puissance : la capacité à contrôler une route, à y assurer la liberté de circulation ou à en limiter l’accès est un signe de puissance.

Les états-unis ont longtemps étaient maîtres des mers.

Aujourd'hui, la Chine soucieuse de redevenir une grande puissance et de maîtriser les routes maritimes indispensables au bon fonctionnement de son économie, développe sa présence en mer de Chine méridionale, et dans l’océan indien avec le projet de “route maritime de la soie”. Enfin, les rivalités et les tensions sont croissantes sur les routes majeures et certains points de passages importants.

Les rivalités sino-américaines se développent dans les espaces maritimes concernées par “la route de la soie”, l’océan indien et la mer de Chine méridionale.Soutenues par les occidentaux et souvent par les pays riverains les états-unis se veulent garant de la liberté de circulation.

Les détroits sont des lieux de tensions, ceux qui commandent les routes majeures des conteneurs et du pétrole sont militarisés par la présence de nombreuses flottes.

Les canaux de Suez et de Panama sont très surveillés. Pour conclure, nous avons vu que les routes et les ressources des mers et des océans et les enjeux et tensions sur les routes maritimes. Les mers et les océans qui représentent une ressource majeure se retrouvent aujourd’hui au cœur des préoccupations des convoitises et des tensions économico-politiques, ainsi on peut dire que les mers et les océans sont des lieux de conflits et de tensions entre appropriation, protection et liberté de circulation.

Et nous avons un usage des océans régulé par le droit international.

Notamment la convention de Montego Bay adoptée en 1982 et entrée en vigueur en 1994. Mers et Océans entre appropriation, protection et liberté de circulation Le retrait conjoncturel des glaces de l’océan Arctique.... »

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