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cours sur la seconde guerre mondiale

Publié le 06/01/2024

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« H1-3 LA SECONDE GUERRE MONDIALE Introduction : La Seconde Guerre mondiale débute officiellement le 1er septembre 1939 lorsque l’Allemagne nazie puis l’URSS de Staline envahissent la Pologne.

Mais dans les faits, la guerre d’Espagne (1936–1939), ou bien encore l’invasion de la Chine par les troupes japonaises en 1937, montrent que cette date de 1939 est contestable.

Ce conflit, bien plus encore que la Première Guerre mondiale, est caractérisé par la violence de masse et la volonté d’anéantir totalement l’adversaire.

Il est aussi le théâtre du plus grand génocide de l’histoire de l’Humanité, celui des juifs et des tsiganes.

Face à un tel déchaînement de violence, la France, choquée par l’effondrement de son armée en juin 1940, se déchire entre résistance et collaboration. Problématique : Comment se caractérisent la violence de masse et l’anéantissement durant la Seconde Guerre mondiale et quelles sont les conséquences de la défaite de Juin 1940 pour la France ? I. Un conflit qui embrase l’ensemble de la planète. A. Le temps des victoires de l’Axe (1939-1942). Une Europe sous la botte nazie : en Europe, la guerre débute avec l’invasion de la Pologne en septembre 1939. L’Allemagne nazie poursuit son expansion par l’invasion du Danemark puis de la Norvège.

En mai juin 1940, les troupes allemandes balayent les armées françaises et britanniques et s’emparent de Pays-Bas de la Belgique et d’une partie de la France.

Le Royaume-Uni reste en 1940 le seul pays en guerre contre l’Axe mais, poussé par Churchill, le pays tient le choc malgré les bombardements intensifs (Blitz).

En 1941, l’Axe poursuit les combats en Afrique et au Moyen-Orient pour couper les approvisionnement en pétrole.

Le 22 juin 1941, c’est le lancement de la grande opération rêvée par Hitler, la guerre contre l’URSS (opération Barabarossa).

L’armée rouge est rapidement débordée et en décembre 1941, les troupes allemandes sont aux portes de Moscou. Le Japon à l’assaut du Pacifique : Dans le Pacifique, le Japon, allié de l’Allemagne, mène une politique de conquêtes dès 1931 qui s’accélère en 1937 avec l’invasion de la Chine.

Profitant de la débâcle française et britannique, les troupes japonaises s’emparent des colonies européennes, contrôlant un vaste espace allant de la Birmanie au cœur de l’océan Pacifique.

Se trouvant aux limites de l’espace contrôlé par les États-Unis, les Japonais décident de lancer un raid surprise sur la base de Pearl Harbor le 7 décembre 1941.

Ils détruisent une grande partie de l’US Navy et s’assurent une supériorité navale durable.

Les États-Unis décident d’entrer en guerre contre le Japon et ses alliés allemand et italien. B. Le tournant de la guerre (1942-1943). L’effort de guerre allié : si les puissances de l’Axe bénéficient d’une supériorité militaire, le temps joue pour les Alliés. En effet, la mobilisation de la puissance industrielle des États-Unis lui permet progressivement de produire avions, chars, navires et munitions nécessaires au conflit alors que les puissances de l’Axe, dont la production est menacée par les bombardements, ne peut tenir la course aux armements.

Ainsi, dès 1942, l’aide militaire venue des États-Unis permet à l’URSS de survivre face aux coups de boutoir de l’armée allemande. Les premières victoires majeures : dans le Pacifique, l’avancée japonaise est ralentie par une série de deux batailles, Midway en juin 1942 et Guadalcanal (août 1942–février 1943).

Si ces batailles ne sont pas des victoires franches et décisives pour l’armée américaine, elles n’en demeurent pas moins des coups d’arrêt à l’expansion nippone.

En Afrique, les troupes allemandes connaissent une première défaite à El-Alamein en octobre-novembre 1942 qui leur empêche de prendre le contrôle du canal de Suez alors que les Alliés débarquent en Afrique du Nord.

Enfin, sur le front russe, les troupes allemandes sont stoppées à Stalingrad dans ce qui va devenir l’une des plus grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale.

Alors que les troupes allemandes ont quasiment pris la ville à la fin de l’été 1942, les Soviétiques mettent en place une guerre d’usure et de harcèlement, puis encerclent les troupes allemandes qui doivent capituler en février 1943. C. Les Alliés en route vers la victoire finale (1943-1945). La lente libération de l’Europe : L’année 1943 voit la succession de grandes batailles qui permettent à l’URSS de libérer progressivement son territoire, notamment après leur victoire à Koursk (1943).

Dans le sud de l’Europe, les Alliés débarquent en Italie et provoquent la chute de Mussolini.

Malgré tout, la conquête de la péninsule italienne reste très difficile alors que les troupes soviétiques piétinent à l’Est.

Réunis à Téhéran, les Alliés décident de mettre en place deux grandes offensives en 1944 : ce sont les opérations Overlord et Bagration qui aboutissent au débarquement en Normandie pendant que les troupes soviétiques libèrent l’Ukraine, une partie de la Pologne et entrent sur le territoire allemand.

En Normandie, la progression des troupes alliés est très lente et ralentie par une résistance acharnée des troupes allemandes.

La bataille de Normandie prend fin en août 1944.

Paris est libérée le 25 août 1944. La capitulation de l’Allemagne : l’Allemagne tente une dernière grande offensive dans les Ardennes à la fin de l’année 1944.

Mais, la supériorité des alliés notamment dans les airs condamne cette offensive.

En 1945, les troupes alliées entrent en Allemagne et font leur jonction en avril 1945.

Le 8 mai 1945, alors qu’Hitler s’est suicidé dans son bunker le 30 avril, le gouvernement allemand signe une capitulation sans condition. La difficile capitulation du Japon : dans le Pacifique, les troupes américaines font face à une résistance acharnée des troupes japonaises illustrée par les attaques des kamikazes.

Si les îles d’Iwo Jima (février 1945) et d’Okinawa (avril 1945) sont conquises, les pertes militaires sont très importantes.

Alors que l’URSS déclare la guerre au Japon, le nouveau président américain Harry Truman décide d’utiliser l’arme atomique pour accélérer la fin du conflit et montrer la supériorité technologique des États-Unis.

Le 6 août 1945, la première bombe atomique est larguée sur la ville d’Hiroshima.

Trois jours plus tard, la ville de Nagasaki subit le même sort.

Le Japon capitule le 2 septembre 1945. II. Un conflit marqué par les violences et les génocides. A. De l’isolement à l’exécution de masse. L’isolement des Juifs : Dès le déclenchement de la guerre en 1939, les dirigeants nazis intensifient les mesures de protection de la « race aryenne » à l’encontre des populations juives et tsiganes.

Pour les reconnaître, les Juifs et les Tsiganes sont identifiés avec des cartes d’identités et le port de signe comme un brassard étoilé rendu obligatoire dès 1939.

En Europe de l’Est la population juive est concentrée dans des ghettos : Fin 1941 le ghetto de Varsovie regroupe près de 445 000 personnes.

L’enfermement se fait aussi dans les camps de concentration comme celui de Dachau, on passe de 21 000 détenus en 1939 à 700 000 en 1945.

Les conditions de détention sont inhumaines ; les détenus travaillent dur, meurent de faim, de froid et de maladie comme le typhus.

Les gardiens pratiquent des sévices de façon constante. La volonté d’exterminer les juifs d’Europe se concrétise dès l’été 1941 avec l’avancée à l’Est où les nazis rencontrent de nombreuses communautés juives qui s’étaient réfugiées dans ces états pour fuir les persécutions de l’Allemagne Nazie.

On assiste alors à une radicalisation de la violence et de l’extermination avec le massacre des premiers enfants et des femmes, même s’il n’y a pas encore de planification d’ensemble.

Ce sont le plus souvent des fusillades de masse, d’où l’expression de « Shoah par balles ».

Les Einsatzgruppen : ces « groupes d’opération » sont des unités spéciales composées de SS, de policiers et de collaborateurs locaux.

Ils ont pour objectif de procéder à des massacres collectifs de populations (juives, tziganes) sur le front de l’Est à l’arrière des troupes allemandes.

Ainsi, près de Kiev en Ukraine, à Babi Yar, plus de 33 771 Juifs sont exécutés les 29 et 30 septembre 1941 et 60 000 autres exécutions ont lieu dans les mois qui suivent.

Pendant la même période ont lieu les premières expérience de gazage.

Des Juifs sont rassemblés dans des camions, enfermés et les gaz d’échappement sont dirigés à l’intérieur des camions où les victimes meurent asphyxiées. B. La mise en place d’un système de mort industrielle Vers la mort industrielle : Mais les dirigeants nazis, en particulier Hitler et Himmler (le chef des SS), veulent accélérer l’extermination.

Après avoir songé́ à déporter les Juifs aux confins de la Sibérie et même à Madagascar, ils choisissent de perfectionner l’utilisation des gaz.

Fin 1941, les premières installations sont construites à proximité́ de camps de concentration déjà̀ existants.

Ce choix est officialisé par Reinhard Heydrich lors de la conférence de Wannsee, le 20 janvier 1942, sous le nom de « Solution finale ».

Le discours de Heydrich officialise une accélération et une multiplication des massacres durant l’été 1941.

La Solution Finale s’impose alors aux dirigeants nazis comme un processus inéluctable lié à la guerre totale, elle traduit l’évolution d’un processus de violence à la fois voulu par Hitler et de moins en.... »

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