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Thème : Etudier les divisions politiques du monde : les frontières.

Publié le 11/04/2024

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« Thème 3 : Etudier les divisions politiques du monde : les frontières. A) Tracer les frontières : approche géopolitique 1) Les frontières de l’Empire romain aux I° et II° siècles 1.1) Un Empire en expansion 1.2) Le limes : une frontière mouvante 1.3) Des zones de peuplement et d’échanges 2) Frontières et colonisation en Afrique au XIX° siècle 2.1) La colonisation du continent africain 2.2) La construction des frontières coloniales 2.3) Des frontières complexes et discutées 3) Les frontières au temps de la Guerre froide (1947-1990) 3.1) Frontières idéologiques et géopolitiques, la bipolarisation du monde 3.2) La guerre de Corée (1950-1953) 3.3) Nucléarisation ou réunification de la péninsule coréenne ? 1 Thème 3 : Etudier les divisions politiques du monde : les frontières. Thème 3 : Étudier les divisions politiques du monde : les frontières. P136-195 Photo p158 « La frontière Etats-Unis / Mexique à Tijuana » Photo p143 « Une frontières fermées contre les migrants entre Grèce et Macédoine du Nord » Photo « Le pont de l’Europe à Strasbourg » Photo 6 p154 « Un espace d’échanges politiques » Carte p141 « L’ex-Yougoslavie, des conflits aux frontières de l’Union européenne » Schémas p157 « Les différents types de frontières » Vocabulaire et notions Balkanisation Dyade Espace transfrontalier Etat-nation Frontière naturelle Frontière-zone Impérialisme Inviolabilité de la frontière JSA Maritimisation Plateau continental Territorialisation des mers ZEE DMZ Eaux territoriales Etat souverain Frontière Frontière-ligne GECT Interreg Irrédentisme Limes Métonymie Système westphalien Travailleur frontalier ZES Acteurs Empereur Auguste (63 av.

J.C.

– 14) Empereur Adrien (76-138) Otto von Bismarck (1815-1898) La dynastie des Kim (depuis 1948) Helmut Kohl (1930-2017) Willy Brandt (1913-1992) Grotius (1583-1645) Robert Schuman (1886-1963) Jean Monnet (1888-1979) Jacques Delors (1925) Dates Conférence de Berlin (1884-1885) Traité fondamental de 1972 Convention de Genève de 1958 Sommets de Singapour et de Pyongyang en 2018 Accords d’Helsinki de 1975 Convention de Montego Bay de 1982 2 Thème 3 : Etudier les divisions politiques du monde : les frontières. Introduction Frontière : Limite juridique entre deux Etats, en deçà de laquelle s’exerce la souveraineté de chaque Etat. Au sens du droit international, la frontière est une ligne juridiquement construite qui sépare deux ou plusieurs États souverains (une dyade, selon le géographe Foucher), ou un Etat d’un espace international (le cas pour une mer territoriale).

Elle peut être issue d’un accord ou d’un conflit. Elle dessine donc le périmètre de l’exercice d’une souveraineté étatique et constitue un des paramètres de l’identité en traçant une coupure entre le dedans et le dehors ; elle délimite le cadre de la définition d’une citoyenneté. La définition montre que la frontière est intimement liée à l’Etat : pas de frontière sans Etat ! La frontière porte en elle l’image de l’Etat, dont elle devient la métonymie (image de l’enracinement, de la stabilité et de la pérennité). Les frontières politiques commencent à apparaître à partir du XVII° siècle avec la mise en place progressive des Etats-nations et l’établissement du « système westphalien » système où les Etats souverains sont considérés comme les acteurs de référence des relations internationales.

Depuis, elles ont été multipliées, notamment au cours du XX° siècle. Au début du XXI° siècle, il y a 252 000 km de frontières internationales terrestres protégées par le droit international qui prohibe l’usage de la force contre « l’intégrité territoriale » de tout Etat (charte des Nations Unies).

L’intégrité concerne autant le territoire dans sa profondeur que les frontières. Leur intangibilité est une aspiration politique et juridique, mais l’histoire la dément régulièrement (et le droit international ne le garantit pas en fait) si on prend le cas du continent européen… La frontière « bouge » beaucoup mais elle subsiste. Même dans le cas d’un dépassement des Etats-nations pour faire émerger un Etat universel et cosmopolite (ou au moins continental le cas de l’Union européenne), la frontière a tendance à changer de nature : d’externe, elle devient interne en mettant en avant une identité spécifique, comme en atteste en Europe, la permanence régionaliste avec parfois des velléités de séparatisme. Le contexte de mondialisation invite à leur dépassement voire à leur suppression. Pour certaines ONG militantes, la frontière est juste l’expression de survivances archaïques et barbares de temps anciens et violents, car il faut des armées pour les défendre.

Pour ces ONG, il convient de les dépasser et de les supprimer même, pour consacrer un droit universel de circulation des hommes et des marchandises : « Tous citoyens du monde ! » comme l’affirment les « No border ».

Pour d’autres, comme l’essayiste Jacques Attali, avec la mondialisation l’avenir est au nomadisme, et ce serait même la revanche du nomade sur le sédentaire. Il faut ajouter aussi la toile du cyberespace réputé lui aussi « sans frontière », illusion car le cyberespace est un réseau qui repose sur une infrastructure physique que les Etats entendent contrôler au point que l’ère numérique voit se reproduire et même se renforcer les frontières étatiques (politique chinoise de cybersouveraineté). Derrière cette remise en cause de la frontière, se cache celle de l’Etat et plus spécialement de l’Etat-nation.

Il existe donc une dimension idéologique qui s’ajoute à la dimension technologique et économique qui pousse à l’ouverture et à la mondialisation des échanges. 3 Thème 3 : Etudier les divisions politiques du monde : les frontières. La porosité de la frontière et la multiplication des points de passage peut être à l’origine d’espaces transfrontaliers : entre l’Alsace en France et le pays de Bade en Allemagne (tramway franco-allemand de Strasbourg ou pont de l’Europe qui franchit le Rhin), la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, ou une coopération transfrontalière en Afrique avec le parc national Kruger situé entre l’Afrique du sud, le Mozambique et le Zimbabwe, une des plus grandes réserves d’animaux sauvages du monde et montre l’intérêt et aussi les difficultés de la mise en œuvre de ce genre de coopération entre Etats. Problématiques A quoi servent les frontières ? Quels processus expliquent la fragmentation croissante de l’espace politique mondial ? A) Tracer les frontières : approche géopolitique 1) Les frontières de l’Empire romain aux I° et II° siècles Photo 8 p147 « La Porta Nigra de Trèves » Pourquoi tracer des frontières ? Quels sont les significations et les aspects de la frontière sous l’Empire romain ? 1.1) Un Empire en expansion Carte 3 p145 « Le limes rhénan protège les frontières de l’Italie » L’Empire en romain se veut universel : ses limites correspondent à celles du monde connu ; pour les Romains, Rome, l’Italie et la Méditerranée sont les centres d’un empire dont les périphéries sont amenées à s’étendre dans toutes les directions à mesure de la réalisation des conquêtes. Texte 1 p144 « Une protection contre les attaques germaniques » Une forte expansion territoriale est réalisée sous le règne d’Auguste de 27 av.

J.C.

à 14, mais la pacification, le rétablissement de la paix sur un territoire conquis par la force, de façon négociée ou contrainte, des espaces conquis n’est pas acquis.

Les légions romaines sont obligées de se replier sur le Rhin à cause des heurts violents avec les barbares. Néanmoins, l’expansion de l’empire se poursuit aux I et II° siècles avec l’annexion de la Maurétanie, de la Thrace et de l’Arabie, la conquête de la Bretagne puis de la Dacie au nord du Danube.

Les revers sont aussi nombreux : face aux Parthes dont l’Empire s’étend jusqu’en Inde, résistance des Calédoniens au nord de la Bretagne, tensions en Mésopotamie et en Arménie. 1.2) Le limes : une frontière mouvante Carte 4 p145 « Une frontière en mouvement constant » La consolidation des conquêtes nécessité de construire un limes mais il ne s’agit pas d’une frontière au sens actuel du terme.

Le tracé ne résulte pas d’un accord entre deux Etats souverains car c’est Rome, et elle seule, qui décide de fixer des limites, de s’y maintenir ou de les modifier. 4 Thème 3 : Etudier les divisions politiques du monde : les frontières. Photo 2 p144 « Une frontière militarisée » C’est une ligne qui s’étend sur plus de 5000 km et prend la forme le plus souvent d’un réseau de routes et de forts.

Il peut s’appuyer parfois sur le cours de fleuves comme le Rhin, le Danube ou l’Euphrate mais il ne cherche pas forcément à coïncider avec un élément naturel.

Sa principale fonction est militaire mais ce n’est pas non plus une barrière infranchissable : en Afrique, le désert rend totalement illusoire toute défense continue. Avec la Germanie, le limes se matérialise par une palissade en bois ou un mur de pierre renforcé d’une tour de garde placée tous les 700 mètres avec 3 à 8 soldats (on trouve un fort tous les 10 km et le nombre de soldats par fort est entre 1000 et 10000).

C’est le monument archéologique le plus long d’Europe avec ses 550 km.

Le mur d’Hadrien a été construit en Bretagne et est constitué de blocs de pierre et de tourbe sur 118 km et atteignant une hauteur de 4,5 mètres..... »

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