Aide en Philo

Saint Simon et le lecteur

Publié le 13/02/2023

Extrait du document

« Saint-Simon et le lecteur : Les biographes de SS ont noté que dans son testament SS fait l’inventaire de tous ses écrits et il ne mentionne même pas les milliers de page qui constitue ses mémoires.

Quel peut être la place du lecteur alors que même l’auteur doute de l’œuvre.

SS a écrit toute sorte de texte qu’il n’a pas achevé ou publié comme “ une lettre anonyme au roi ”.

il y a un aspect renfermé de cette écriture qui pose le problème de la destination vers le lecteur.

On peut supposer un lecteur fantôme : l’abbé de Rancé, mort au moment de l’écriture des mémoires et de plus le nom de cet abbé n’est pas cité explicitement mais une lettre qui s’adresse à l’abbé de Rancé pour parle de la morale, est-ce que c’est charitable de parler de personnages historiques comme cela, savoir s’il est permis d’écrire et de lire l’histoire singulière : celle de son temps. Problématique : A qui s’adresse un texte qui n’a pas de destinataire immédiat ? Le narrataire dessine les contours d’un lecteur idéal, qui est peut être aussi pour SS un lecteur manipulable ? Narrataire = figure fictive à laquelle s’adresse le narrateur I- Le texte produit un puissant effet attractif : II- Le destinataire III- Vérifier le désir d’être absout I- Un texte producteur d’un effet attractif : SS a une certaine passion des détails, connu pour cette attention extrême aux faits et aux gestes qui pourrait produire des effets de réel qui maintient un lecteur.

À la page 170, par exemple les détails relève d’une attention minutieuse, aux page 171-172, la description des cadeaux du roi, un inventaire qui a le soucis de la précision et de capter le lecteur (cadeaux de piètre qualité).

Les lieux sont un peu indifférenciés mais on a ces passages de précision où la description est utile.

Donner de l’épaisseur aux choses, la recherche du détail et l’historien de l’histoire en général privilégie le panorama assez large où les détails on peu d’importance or SS en tant qu’historien particulier il y a cette recherche d’aller trouver le détail incongru afin de capter l’attention du lecteur.

L’attention de ces détails montre que SS est témoin, qu’il y a ait, et le lecteur lui même va être admiratif et sentiment de participer avec l’auteur.

Ces détails relève d’une attention “ existentiel ” = montrer qu’on y ait, qu’on fait l’histoire.

Pour le lecteur que ces détails soient vrai ou non pas d’importance mais idée de produire un effet de réel.

Marc Hersant donne un relief particulier à ces détails produisent une sensation et les compare aux ragots de la “ presse people ”.

un métadiscours qui va appuyer sur le fait que ces détails sont curieux que les comportements des personnages sont stimulé par les passions.

L’auteur vise à accompagner la lecture, avec des remarques qui amène l’intention sur l’intérêt de cette lecture, la saynète de la nuit des jeunes mariés à la page 170, Proust s’extasie sur ce jeu d’équilibre entre la folie et la locution de SS, on a quelque chose de semblable avec le rire (moquerie) et le un peu (qui atténue), quelque chose de subtil mais on voit aussi que ce tiré de rideau renvoie à une théâtralisation de la scène et que Madame de SS et Beauvillier incarnent ce que les spectateurs/lecteurs doivent voir cela comme une simple comédie, SS invite à rire un peu de cela.

Marc Hersant confirme l’idée de ce piquant de l’écriture de SS où il ose une comparaison avec Voltaire qui n’a pas compris que l’histoire pour intéressante devait être faite de ces ragots, SS a le mieux intégré la réception du lecteur avec le souci du détail.

Une histoire singulière qui hisse ces micros-événements au rang d’événements majeures, dans l’écriture de SS ce sont les faits mineurs qui donnent accès à la réalité concrète de 1710.

Chateaubriand à propos des mémoires de SS “ c’est une caquetage (bavardage) éternel de tabouret ”. “ Lorsque nous voulons retrouver le passé aujourd’hui ce n’est Voltaire que nous lisons même si nous savons que c’est faux on lit Hérodote et SS ” Marc Hersant. P167-168, l’histoire de la mande, pour les contemporains de SS il savant mais SS prend la peine de décrire la mande ainsi la preuve qu’il prend en compte le fait qu’un lecteur ne pourrait pas savoir donc un lecteur dans le temps, de la postérité ou du bas peuple.

Ces digressions témoigne de l’envie de SS de donner cette impression de réel.

Page 74-76 où le Roi restreint l’opulence traditionnel au souper des dames, SS participe à ce tableau navrant de la monarchie ! L’auteur lui même n’est pas dupe de l’effet produit par ses digression (p126).

Cela vaut aussi pour les portraits des personnages, occurrence de la folie. II- Les contours du destinataire : La situation de communication par rapport au roi est assez exemplaire de la façon dont SS conçoit les enjeux de réceptions.

Le roi semble être l’ultime destinataire de tous les tours et détours de la parole.

Au cours de l’intrigue l’enjeu principale est une forme circulaire de la parole dont le roi est l’ultime destinataire car toutes les paroles prononcées ont pour objectif la profération de la parole royale.

La décision de Louis 14 est présentée comme l’ultime chaînon du travail d’intrigue, qui destinataire virtuel, in absentia pour qu’au bout du compte il prononce sa décision.

Le roi comme destinataire omnipotent et tout puissant, mais il est faible à la fois, car il incarne une monarchie qui dépéri et aussi car il est le jouet premier de cette parole en amont comme avec l’épisode la lettre, une parole qui a su convaincre le roi, il a été influencé de cette lettre témoignant du brillo de l’auteur.

À la page 88, le roi est fugace, impénétrable et fuyant, à cette page on attend la sortie du roi.

La figure du roi nous amène à penser que pour SS la parole de cours est par nature indirecte, on sait que SS met en place toute une réflexion sur le circuit de la parole et les effets produits par celleci.

Réflexion sur les rapports entre destinateur et destinataire ce qui amène à la figure abstraite du lecteur, dont nous avons tout de même un exemple concret dans l’épisode de la lettre.

Dans ce dernier, nous avons une opération de lecture qui travaille cette relation et sur l’influence.

Exemple, d’une parole émise qui n’atteins pas directement son destinataire mais qui va user d’un intermédiaire.

À plusieurs reprises l’auteur souligne les capacités propres de cette lettre, page 81-83 on lit cette intention d’agir sur le destinataire.

Au-delà des enjeux politique de la lettre ils ‘agit d’attirer la bienveillance et de nouer une relation de confiance avec le lecteur au moyen de communication par l’écrit.

Aux pages 83-84, on assiste à une courte analyse de la lettre, et SS revient sur son écrit et va commenter les qualités qui lui semble être celle de sa lettre qui sont les qualités d’une bonne réception.

De même à la page 85, SS commente les corrections opérés par la duchesse d’Orléans et par là il commente encore la relation de communication par l’écrit.

SS a à ce point réfléchit aux enjeux de la réception qu’à la page 89 il explicite sa réussite et montre son triomphe.

Une situation tout à fait exemplaire entre un auteur et un lecteur, néanmoins, le lecteur réel ne semble pas être pris en considération.

SS dit lui même qu’il ne réfléchit pas au lecteur de ses mémoires, il écrit pour lui-même, pour la postérité.

L’auteur place en premier la vérité.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles